DOI Heft:
No 3 (1906)
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BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
cette autre pièce nous montrant une Chinoise ou
mieux une Européenne déguisée en Chinoise. Ce
spécimen en vert me semble, en tout cas, meilleur
que cette copie fidèle, mais d'aspect terne et sec,
quia la prétention de rappeler les fameuses coquilles
d'œuf'. Dans le contingent qui nous occupe, on
compte encore des assiettes, des pièces de service
à café décorées de motifs en rouge violacé. Les
paysages, les ruines et les ports de mer, les sujets
préférés du peintre céramiste, sont enlevés d'une
main très habile, très preste. Parfois des accessoires
comme de petits culs-de-lampe en or ajoutent une
souvent dans la fabrication tournaisienne et les
peintres n'hésitent pas, comme dans le plat ovale
que nous reproduisons ici (6g. g), à créer des
oiseaux de fantaisie.
Dans le service dit du duc d'Orléans,le céramiste
parait obéir à une préoccupation toute différente de
celle dont il vient d'être question. Il reproduit, en
effet, nombre d'oiseaux dont le nom scientiRque ou
vulgaire est inscrit sous le pied en gros caractères
italiques. A ces motifs empruntés à l'ornithologie,
il mêle parfois des médaillons en grisaille avec des
bustes de personnages antiques ou des sujets de
FIG
note précieuse à ces intéressants motifs Si ces
exemplaires du décor rouge violacé sur fond blanc
se voient encore assez souvent, il n'en est pas de
même des assiettes à fond gros bleu, couleur de
grand feu. Une de ces dernières, qui vient de nous
échoir, est décorée de réserves contenant des
paysages en camaïeu rouge violacé L
Les oiseaux avec leurs plumages apparaissent
1. Voir n° 30 du de M. E. SoiL. Ce serait
« un produit des premières années de la fabrication )>. Il
provient de la collection de Paul Morren.
2. Voir n° 74 du C<3Az/<7^;? de M. E. SoiL. Le spécimen
renseigné porte la marque ID accompagnée de deux épées
croisées cantonnées de trois croisettes. — Décor attribué
à Du vivier.
- 3-
mythologie. Ces productions se rattachent à^la per-
sonnalité de Mayer (lean-Ghislain-Joseph), né à
Tournai, le 23 novembre 1754, de parents d'ori-
gine bavaroise.
C'est encore de la même source que doit émaner
un grand bol décoré dans le même goût que le ser-
vice du duc d'Orléans; il constitue la réplique" de
celui que M. E. Soil place sous le n° iqg dans son
(Voir pl. IX.)
3. Voir n° 134. du de M. E. SoiL. Provient
de la collection de M"*" Paul Morren.
4. Voici ce que cet auteur disait du spécimen qui lui
appartient : « Ce bol est postérieur à 1786 : l'un des
oiseaux qui y sont représentés Sgure dans le tome X des
Œzz&?'asa'<?7?%77w:, édité en 1786. y
BULLETIN DES MUSEES ROYAUX
cette autre pièce nous montrant une Chinoise ou
mieux une Européenne déguisée en Chinoise. Ce
spécimen en vert me semble, en tout cas, meilleur
que cette copie fidèle, mais d'aspect terne et sec,
quia la prétention de rappeler les fameuses coquilles
d'œuf'. Dans le contingent qui nous occupe, on
compte encore des assiettes, des pièces de service
à café décorées de motifs en rouge violacé. Les
paysages, les ruines et les ports de mer, les sujets
préférés du peintre céramiste, sont enlevés d'une
main très habile, très preste. Parfois des accessoires
comme de petits culs-de-lampe en or ajoutent une
souvent dans la fabrication tournaisienne et les
peintres n'hésitent pas, comme dans le plat ovale
que nous reproduisons ici (6g. g), à créer des
oiseaux de fantaisie.
Dans le service dit du duc d'Orléans,le céramiste
parait obéir à une préoccupation toute différente de
celle dont il vient d'être question. Il reproduit, en
effet, nombre d'oiseaux dont le nom scientiRque ou
vulgaire est inscrit sous le pied en gros caractères
italiques. A ces motifs empruntés à l'ornithologie,
il mêle parfois des médaillons en grisaille avec des
bustes de personnages antiques ou des sujets de
FIG
note précieuse à ces intéressants motifs Si ces
exemplaires du décor rouge violacé sur fond blanc
se voient encore assez souvent, il n'en est pas de
même des assiettes à fond gros bleu, couleur de
grand feu. Une de ces dernières, qui vient de nous
échoir, est décorée de réserves contenant des
paysages en camaïeu rouge violacé L
Les oiseaux avec leurs plumages apparaissent
1. Voir n° 30 du de M. E. SoiL. Ce serait
« un produit des premières années de la fabrication )>. Il
provient de la collection de Paul Morren.
2. Voir n° 74 du C<3Az/<7^;? de M. E. SoiL. Le spécimen
renseigné porte la marque ID accompagnée de deux épées
croisées cantonnées de trois croisettes. — Décor attribué
à Du vivier.
- 3-
mythologie. Ces productions se rattachent à^la per-
sonnalité de Mayer (lean-Ghislain-Joseph), né à
Tournai, le 23 novembre 1754, de parents d'ori-
gine bavaroise.
C'est encore de la même source que doit émaner
un grand bol décoré dans le même goût que le ser-
vice du duc d'Orléans; il constitue la réplique" de
celui que M. E. Soil place sous le n° iqg dans son
(Voir pl. IX.)
3. Voir n° 134. du de M. E. SoiL. Provient
de la collection de M"*" Paul Morren.
4. Voici ce que cet auteur disait du spécimen qui lui
appartient : « Ce bol est postérieur à 1786 : l'un des
oiseaux qui y sont représentés Sgure dans le tome X des
Œzz&?'asa'<?7?%77w:, édité en 1786. y