DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS
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nos collections. Pour l'aspect décoratif le naturel
et le justesse des attitudes, le monument D peut
passer pour le meilleur de la série d'Utrecht.
Au point de vue plastique, celui qui est repro-
duit au début de cet article nous paraît moins
habile. En ce qui concerne les draperies, elles ont
moins de caractère, les plis s'appliquant sur les
reliefs au lieu de faire corps avec eux. La lumière
glisse doucement sur les parties saillantes, au lieu
de produire des oppositions puissantes. Cette façon
de concevoir rentre mieux dans le genre des maî-
tres hollandais, moins accusés dans leur facture que
les artistes brabançons. Sous le rapport chrono-
logique, le monument vient se placer à la fin du
xv^ et peut-être au début du xvi^ siècle.
JOS. DHSTRÉE.
LES FOUILLES DE M. WAROCQUÉ.
l^LOUS avons entretenu déjà les lecteurs du
L 1 Æyz/LL'zz des fouilles que M. Warocqué fait
exécuter à Houdeng-Gœgnies (Hainaut) dans le
dit zfg La h Celles-ci se poursuivent
:. 4° année, n° 8, mai 1905, p. 57.
régulièrement sous l'habile direction de M. Charles
Fontaine et on a maintenant dégagé les substruc-
tions de dix bâtiments qui, malgré le développe-
ment que présentent certains d'entre eux, ne sem-
blent être, cependant, que les dépendances d'une
construction plus importante. Ce seraient des
magasins, des ateliers, etc., avec l'habitation du
gérant
Un de ces bâtiments présente, toutefois, un inté-
rêt capital : c'est l'o^fc/Ma d'un potier. On y a re-
trouvé, en effet, au milieu d'une petite cour entou-
rée de hangars ou d'appentis servant sans doute au
séchage des poteries, le four lui-même /j/wvzacO
relativement bien conservé (fig. 1).
M. E. Rahir en a fait un relevé très exact (fig. 2).
Il est de forme rectangulaire et construit en car-
reaux de terre cuite noyés dans des masses d'argile
pétrie et durcie par le feu. Ses dimensions sont
fort grandes.
U se compose d'un foyer de car-
neaux prolongés par des conduits tubulaires desti-
nés à amener la chaleur à l'endroit voulu et d'un
laboratoire ou chambre de chauffe, dans
laquelle les poteries subissaient l'opération de la
cuisson. Le foyer, long canal voûté en ogive, me-
sure, à l'entrée, 1^32 de hauteur et i"io de lar-
FIG. 1.
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nos collections. Pour l'aspect décoratif le naturel
et le justesse des attitudes, le monument D peut
passer pour le meilleur de la série d'Utrecht.
Au point de vue plastique, celui qui est repro-
duit au début de cet article nous paraît moins
habile. En ce qui concerne les draperies, elles ont
moins de caractère, les plis s'appliquant sur les
reliefs au lieu de faire corps avec eux. La lumière
glisse doucement sur les parties saillantes, au lieu
de produire des oppositions puissantes. Cette façon
de concevoir rentre mieux dans le genre des maî-
tres hollandais, moins accusés dans leur facture que
les artistes brabançons. Sous le rapport chrono-
logique, le monument vient se placer à la fin du
xv^ et peut-être au début du xvi^ siècle.
JOS. DHSTRÉE.
LES FOUILLES DE M. WAROCQUÉ.
l^LOUS avons entretenu déjà les lecteurs du
L 1 Æyz/LL'zz des fouilles que M. Warocqué fait
exécuter à Houdeng-Gœgnies (Hainaut) dans le
dit zfg La h Celles-ci se poursuivent
:. 4° année, n° 8, mai 1905, p. 57.
régulièrement sous l'habile direction de M. Charles
Fontaine et on a maintenant dégagé les substruc-
tions de dix bâtiments qui, malgré le développe-
ment que présentent certains d'entre eux, ne sem-
blent être, cependant, que les dépendances d'une
construction plus importante. Ce seraient des
magasins, des ateliers, etc., avec l'habitation du
gérant
Un de ces bâtiments présente, toutefois, un inté-
rêt capital : c'est l'o^fc/Ma d'un potier. On y a re-
trouvé, en effet, au milieu d'une petite cour entou-
rée de hangars ou d'appentis servant sans doute au
séchage des poteries, le four lui-même /j/wvzacO
relativement bien conservé (fig. 1).
M. E. Rahir en a fait un relevé très exact (fig. 2).
Il est de forme rectangulaire et construit en car-
reaux de terre cuite noyés dans des masses d'argile
pétrie et durcie par le feu. Ses dimensions sont
fort grandes.
U se compose d'un foyer de car-
neaux prolongés par des conduits tubulaires desti-
nés à amener la chaleur à l'endroit voulu et d'un
laboratoire ou chambre de chauffe, dans
laquelle les poteries subissaient l'opération de la
cuisson. Le foyer, long canal voûté en ogive, me-
sure, à l'entrée, 1^32 de hauteur et i"io de lar-
FIG. 1.