DOI Heft:
No 6 (1907)
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46
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
geur ; son parcours est
de 3 mètres (hg. I et
hg. 2, A et D). Le labo-
ratoire (hg. i et hg. 2, B)
est séparé du foyer par
un épais massif de terre
cuite traversé par les con-
duits de chaleur (Hg. 2,
C et D). Le pourtour de
ceux-ci est, en quelque
sorte, vitrifié, mais cette
vitrification n'est autre
que le résultat de la fu-
sion du silicate d'alu-
mine, facilitée par la pré-
sence d'un fondant tel
que la chaux contenue
dans l'argile, comme l'a
démontré M. Georges
Cumont à propos de tui-
les vitrifiées provenant
de la villa romaine d'An-
derlecht h
Des fours de potiers romains ont été mis au jour
en Allemagne, en Angleterre, en France et en Ita-
lie. Celui que l'on vient de retrouver à Houdeng-
Gœgnies constitue, pensons-nous, une découverte
unique en Belgique, où l'on n'avait rencontré, jus-
qu'à présent, que des vestiges insignifiants de ces
monuments. Malheureusement, dans tous les fours
qu'on a pu explorer — et c'est encore le cas ici —
la voûte du laboratoire était complètement dé-
truite, de même que la cheminée par où devaient
s'échapper la fumée et les gaz produits par la com-
bustion L
B°" ALFRED DE LoË.
LE MOBILIER DU PRINCE D'ORANGE
A L'HOTEL DE NASSAU A BRU-
XELLES EN (618.
ES anciens inventaires des mobiliers qui gar-
nissaient les hôtels des grands seigneurs sont
généralement pour nous des mines précieuses par
l'abondance des détails divers et des renseignements
de toute nature qu'ils nous donnent. Mais il ne fau-
drait pas croire que ces sortes de documents foi-
sonnent. Us sont, au contraire, fort rares. La
1. ^77722:2223 & A; &7?7-:2.rv/A3, t. XI,
:8$7, p. 174.
2. Voir CH. DAREMBERG et EDM. SAGLIO, Z7A/:'2772722:27-27
2A3 2772^7-422^22^3 ^7*f7722:2'72^3, 6?'%^7*às As A.vAS 4/As
7772772727772272/3, V° A277'7222.V.
Bibliothèque royale de Belgique, à Bruxelles, pos-
sède un inventaire 3 intitulé : -a Le mobilier du
Prince d'Orange à l'Hôtel de Nassau à Bruxelles
en 1618. »
Afin d'obtenir un inventaire consciencieusement
dressé, on a fait appel aux lumières des experts
les plus divers, depuis 1' « orfebvre » jusqu'au
« vieutvaviers », c'est-à-dire au marchand de vieux
habits.
Le métier des orfèvres est largement représenté,
et comme nous ne voyons pas la mention de la
présence d'armuriers, nous avons tout lieu de croire
que les quelques armes qui faisaient partie du mo-
bilier de l'hôtel de Nassau ont été inventoriées
par les orfèvres. Le procès-verbal des opérations de
l'inventaire mentionne comme suit ces dernières :
« Nicolas Boterman et Jehan Wassenhoven
doyens du mestier des orfebvres, Estienne della-
faille 4 et Jehan Van Gelder orfebvres jurés demeu-
rans en ceste dite ville de Bruxelles, pour le regard
des joyaulx, bagues et vaisselles, tant dorée que
blanche, apres quilz avoient en préallable pour ce
presté serment en nos mains de faire ladite appre-
3. Manuscrit n° II, 3560.
4. Etienne délia Faille, fils de Jean et de Cornélie van
derCappelle, testa le 13 janvier 1617 et laissa, d'Anne
Schutkens, un fils : Etienne délia Faille, Waradin de la
Monnaie, à Bruxelles, garde-joyaux des archiducs Albert
et Isabelle ; il épousa Anne Luttens. 417272722227-22 2/2? A: 7722-
JA334 2/22 ^222^2^2222, par le baron DE S't'EtN, 22° année,
1858, p. $5.
BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX
geur ; son parcours est
de 3 mètres (hg. I et
hg. 2, A et D). Le labo-
ratoire (hg. i et hg. 2, B)
est séparé du foyer par
un épais massif de terre
cuite traversé par les con-
duits de chaleur (Hg. 2,
C et D). Le pourtour de
ceux-ci est, en quelque
sorte, vitrifié, mais cette
vitrification n'est autre
que le résultat de la fu-
sion du silicate d'alu-
mine, facilitée par la pré-
sence d'un fondant tel
que la chaux contenue
dans l'argile, comme l'a
démontré M. Georges
Cumont à propos de tui-
les vitrifiées provenant
de la villa romaine d'An-
derlecht h
Des fours de potiers romains ont été mis au jour
en Allemagne, en Angleterre, en France et en Ita-
lie. Celui que l'on vient de retrouver à Houdeng-
Gœgnies constitue, pensons-nous, une découverte
unique en Belgique, où l'on n'avait rencontré, jus-
qu'à présent, que des vestiges insignifiants de ces
monuments. Malheureusement, dans tous les fours
qu'on a pu explorer — et c'est encore le cas ici —
la voûte du laboratoire était complètement dé-
truite, de même que la cheminée par où devaient
s'échapper la fumée et les gaz produits par la com-
bustion L
B°" ALFRED DE LoË.
LE MOBILIER DU PRINCE D'ORANGE
A L'HOTEL DE NASSAU A BRU-
XELLES EN (618.
ES anciens inventaires des mobiliers qui gar-
nissaient les hôtels des grands seigneurs sont
généralement pour nous des mines précieuses par
l'abondance des détails divers et des renseignements
de toute nature qu'ils nous donnent. Mais il ne fau-
drait pas croire que ces sortes de documents foi-
sonnent. Us sont, au contraire, fort rares. La
1. ^77722:2223 & A; &7?7-:2.rv/A3, t. XI,
:8$7, p. 174.
2. Voir CH. DAREMBERG et EDM. SAGLIO, Z7A/:'2772722:27-27
2A3 2772^7-422^22^3 ^7*f7722:2'72^3, 6?'%^7*às As A.vAS 4/As
7772772727772272/3, V° A277'7222.V.
Bibliothèque royale de Belgique, à Bruxelles, pos-
sède un inventaire 3 intitulé : -a Le mobilier du
Prince d'Orange à l'Hôtel de Nassau à Bruxelles
en 1618. »
Afin d'obtenir un inventaire consciencieusement
dressé, on a fait appel aux lumières des experts
les plus divers, depuis 1' « orfebvre » jusqu'au
« vieutvaviers », c'est-à-dire au marchand de vieux
habits.
Le métier des orfèvres est largement représenté,
et comme nous ne voyons pas la mention de la
présence d'armuriers, nous avons tout lieu de croire
que les quelques armes qui faisaient partie du mo-
bilier de l'hôtel de Nassau ont été inventoriées
par les orfèvres. Le procès-verbal des opérations de
l'inventaire mentionne comme suit ces dernières :
« Nicolas Boterman et Jehan Wassenhoven
doyens du mestier des orfebvres, Estienne della-
faille 4 et Jehan Van Gelder orfebvres jurés demeu-
rans en ceste dite ville de Bruxelles, pour le regard
des joyaulx, bagues et vaisselles, tant dorée que
blanche, apres quilz avoient en préallable pour ce
presté serment en nos mains de faire ladite appre-
3. Manuscrit n° II, 3560.
4. Etienne délia Faille, fils de Jean et de Cornélie van
derCappelle, testa le 13 janvier 1617 et laissa, d'Anne
Schutkens, un fils : Etienne délia Faille, Waradin de la
Monnaie, à Bruxelles, garde-joyaux des archiducs Albert
et Isabelle ; il épousa Anne Luttens. 417272722227-22 2/2? A: 7722-
JA334 2/22 ^222^2^2222, par le baron DE S't'EtN, 22° année,
1858, p. $5.