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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1906-1907

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No 7 (1907)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27144#0065
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DES ARTS DECORATIFS ET INDUSTRIELS

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FlG. 2.
cornues aux formes plantureuses d'un ton puissant,
vert bouteille; puis ce sont de grands pots en grès
de Boufhoulx, dont le goulot porte une tète
d'homme barbu, puis encore des tonnelets, des
tamis, un mortier en marbre. Mention spéciale doit
être faite de deux mortiers en bronze d'une réelle
valeur artistique et qui constituent à eux seuls un
don de haut prix. L'un d'eux, encore posé sur un
pied original, est décoré de deux frises et autres
motifs consistant en grotesques. I! porte l'inscrip-
tion : PETRUS VAN DEN GHEIN ME FECIT
MCCCCCXLIILIAN. DEMON. DE MIMAKEN.
Le pied en bois n'a d'autre ornementation que des
moulures, mais il se recommande par l'élégance de
son profil. Sur le comptoir se trouvent disposés des
petits mortiers, des spatules à onguent et autres
accessoires que viennent compléter deux intéres-
santes lampes de l'époque Empire.
Mais tous ces objets sont éclipsés en quelque
manière par les imposantes rangées de pots en
faïence décor bleu vert. Les formes cylindriques
rappellent vaguement l'élégante albarelle italienne,
les pots à sirop globeux à pied pourvu d'un déver-
soir, les bouteilles à long col, et enfin les potiches
en galbe chinois.

Tous ces spécimens, qui proviennent d'une fa-
brique de Delft, sont décorés d'un grand cartouche
exécuté d'après un modèle unique. Il contient le
nom de la drogue ou du produit. Il est décoré en
haut par un panier de fleurs entre deux paons, et
en bas d'une tête de chérubin, outre deux guir-
landes de fleurs et de fruits. Pour être uniques ces
cartouches sont cependant d'un bon effet décoratif
et ils ne fatiguent nullement par leur répétition,
car étant tous exécutés à la main, aucun n'est
identique à son voisin et l'œil le moins attentif
constate sans peine cette variété qui a bien son
charme.
On jugera par cette rapide énumération de l'im-
portance du don qui nous est fait par M. Charles
Schooffs et nous ne doutons pas que le public du
Cinquantenaire se joigne unanimement à nous
pour lui exprimer notre reconnaissance.
Il nous a fallu, bien entendu, recourir à d'autres
lumières que les nôtres pour donner à tous ces
éléments une disposition logique et conforme aux
règles de l'art. Nous avons eu la bonne fortune
d'obtenir à cet égard le concours très dévoué de
M. Ambroise Delacre, qui joint, on le sait, à sa
haute compétence scientifique, le mérite d'une
 
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