DES ARTS DÉCORATIFS ET INDUSTRIELS.
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exercée sur la partie antérieure du pontet a
dégagé le ressort d'arrêt.
Une plaque circulaire fixée à l'extrémité infé-
rieure du canon est munie d'une ouverture devant
laquelle passent les bouches des trois tonnerres, ce
qui permet d'y déposer les charges.
L'extrémité inférieure du canon et les tonnerres
du barillet sont finement ciselés d'un décor de per-
sonnages à attributs de chasse.
La monture, légèrement sculptée, est ornée de
garnitures en cuivre délicatement ciselées, où
figure notamment une Diane chasseresse.
La partie supérieure de la poignée porte un mé-
daillon, sommé d'une couronne, encadrant un
buste de femme à la chevelure ornée du croissant,
emblème de Diane. Le canon a une longueur de
0^943 et son calibre est de 0^013.
Une autre pièce, des plus curieuses, que le Musée
de la Porte de Hal expose en ce moment à Anvers,
c'est un fusil à silex du xvii" siècle, à canon bascu-
lant, comme dans le système Lefaucheux. Ce fusil
se charge par la culasse au moyen d'un en fer
pourvu d'un bassinet et d'une batterie.Ce serait là,
peut-on dire, une des premières tentatives en vue
de réaliser l'?;732W Jg c%7VoMC^, c'est-à-dire la car-
touche renfermant en même temps la charge et la
matière inflammable. Et, de plus, cette cartouche
était 7Ag7%o^ç<2^ et pouvait donc, après le tir, être
utilisée à nouveau, à la condition d'être rechargée.
Mais, il est bon de le remarquer, cette cartouche
n'était qu'imparfaitement obturatrice.
Un autre fusil du même système, document des
plus précieux, faisant partie des collections de la
Porte de Hal, porte la date de 1675.
Datée de 1379, la cartouchière de chasse que
nous reproduisons ici, et que notre Musée a
tenu à faire figurer à l'exposition, constitue, en
même temps qu'un document artistique de grande
valeur, un document historique du plus haut inté-
rêt. Cette cartouchière, en effet, renferme quatre
logements pour des cartouches préparées à l'avance
et semble devoir remonter aux toutes premières
origines de l'invention de la cartouche.
U semblerait, en effet, si l'on en croit Demmin ',
que la cartouche, c'est-à-dire la charge de l'arme à
feu renfermée toute composée dans un seul étui,
ait été mise en usage pour la première fois en Espa-
gne, vers 1569. Elle ne fut adoptée en France
qu'en 1644, en même temps que la giberne, inven-
tée, vers 1630, par Gustave-Adolphe.
En ce qui concerne la vénerie, nous mention-
nerons, entre autres belles p'èces prêtées par
I. AUGUSTE DEMMIN, <?33z'A As T77733AM7'.S tf%7*777AS ^
777'777z^s a7:rM727M.s,* Paris, Renouard, 186g, p. 87.
divers collectionneurs, une épée de chasse de la
fin du xv" siècle, exposée par M*"" de Lantsheere-
Beeckman de Craijloo. Cette pièce, en excellent état
deconservation,aété trouvée en 1906, lors du creu-
sement d'un étang, dans la propriété de Putberg
(Assche) appartenant à M"^ de Lantsheere.
CARTOUCHIÈRE DE CHASSE, DATÉE DE 157$.
ÆzA!æ? A Æ77V,g A Æiz/.
Cette épée, qui en allemand porte le nom de
tSc^w<M77.yc,%?tw2i, servait pour la chasse au sanglier.
La poignée des épées de ce type, rare et curieux,
était la même, généralement, que celle des épées
de cavalier, mais la lame, dépourvue de tranchant
jusqu'aux trois quarts environ de sa longueur,
avait la forme d'une canne, et se terminait par
un élargissement en pointe d'épieu, traversé
souvent à sa partie supérieure par une clavette fixe
qui était destinée à limiter la pénétration de la
pointe et à protéger ainsi le chasseur contre les
coups de boutoir de la bête, une fois celle-ci ferrée.
L'épée exposée par M"'" de Lantsheere est dé-
pourvue de cette particularité.
Ces épées de chasse, qui n'étaient, en somme,
que des épieux de chasse un peu courts, furent em-
ployées en Allemagne et en Espagne jusqu'au
milieu du xvi" siècle, mais sans détrôner pour cela
le véritable épieu pour la chasse au sanglier.
En reproduisant ici ces extraits de la notice que
nous avons consacrée dans le catalogue de l'Exposi-
tion d'Anvers aux armes à feu, de chasse, et à la
vénerie, nous avons voulu, en même temps atti-
rer l'attention de nos lecteurs sur quelques-unes des
pièces les plus intéressantes figurant à l'Exposition,
et faire connaître également avec quel intérêt nos
musées ont suivi l'initiative si intéressante des
organisateurs de l'Exposition de Chasse et de
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exercée sur la partie antérieure du pontet a
dégagé le ressort d'arrêt.
Une plaque circulaire fixée à l'extrémité infé-
rieure du canon est munie d'une ouverture devant
laquelle passent les bouches des trois tonnerres, ce
qui permet d'y déposer les charges.
L'extrémité inférieure du canon et les tonnerres
du barillet sont finement ciselés d'un décor de per-
sonnages à attributs de chasse.
La monture, légèrement sculptée, est ornée de
garnitures en cuivre délicatement ciselées, où
figure notamment une Diane chasseresse.
La partie supérieure de la poignée porte un mé-
daillon, sommé d'une couronne, encadrant un
buste de femme à la chevelure ornée du croissant,
emblème de Diane. Le canon a une longueur de
0^943 et son calibre est de 0^013.
Une autre pièce, des plus curieuses, que le Musée
de la Porte de Hal expose en ce moment à Anvers,
c'est un fusil à silex du xvii" siècle, à canon bascu-
lant, comme dans le système Lefaucheux. Ce fusil
se charge par la culasse au moyen d'un en fer
pourvu d'un bassinet et d'une batterie.Ce serait là,
peut-on dire, une des premières tentatives en vue
de réaliser l'?;732W Jg c%7VoMC^, c'est-à-dire la car-
touche renfermant en même temps la charge et la
matière inflammable. Et, de plus, cette cartouche
était 7Ag7%o^ç<2^ et pouvait donc, après le tir, être
utilisée à nouveau, à la condition d'être rechargée.
Mais, il est bon de le remarquer, cette cartouche
n'était qu'imparfaitement obturatrice.
Un autre fusil du même système, document des
plus précieux, faisant partie des collections de la
Porte de Hal, porte la date de 1675.
Datée de 1379, la cartouchière de chasse que
nous reproduisons ici, et que notre Musée a
tenu à faire figurer à l'exposition, constitue, en
même temps qu'un document artistique de grande
valeur, un document historique du plus haut inté-
rêt. Cette cartouchière, en effet, renferme quatre
logements pour des cartouches préparées à l'avance
et semble devoir remonter aux toutes premières
origines de l'invention de la cartouche.
U semblerait, en effet, si l'on en croit Demmin ',
que la cartouche, c'est-à-dire la charge de l'arme à
feu renfermée toute composée dans un seul étui,
ait été mise en usage pour la première fois en Espa-
gne, vers 1569. Elle ne fut adoptée en France
qu'en 1644, en même temps que la giberne, inven-
tée, vers 1630, par Gustave-Adolphe.
En ce qui concerne la vénerie, nous mention-
nerons, entre autres belles p'èces prêtées par
I. AUGUSTE DEMMIN, <?33z'A As T77733AM7'.S tf%7*777AS ^
777'777z^s a7:rM727M.s,* Paris, Renouard, 186g, p. 87.
divers collectionneurs, une épée de chasse de la
fin du xv" siècle, exposée par M*"" de Lantsheere-
Beeckman de Craijloo. Cette pièce, en excellent état
deconservation,aété trouvée en 1906, lors du creu-
sement d'un étang, dans la propriété de Putberg
(Assche) appartenant à M"^ de Lantsheere.
CARTOUCHIÈRE DE CHASSE, DATÉE DE 157$.
ÆzA!æ? A Æ77V,g A Æiz/.
Cette épée, qui en allemand porte le nom de
tSc^w<M77.yc,%?tw2i, servait pour la chasse au sanglier.
La poignée des épées de ce type, rare et curieux,
était la même, généralement, que celle des épées
de cavalier, mais la lame, dépourvue de tranchant
jusqu'aux trois quarts environ de sa longueur,
avait la forme d'une canne, et se terminait par
un élargissement en pointe d'épieu, traversé
souvent à sa partie supérieure par une clavette fixe
qui était destinée à limiter la pénétration de la
pointe et à protéger ainsi le chasseur contre les
coups de boutoir de la bête, une fois celle-ci ferrée.
L'épée exposée par M"'" de Lantsheere est dé-
pourvue de cette particularité.
Ces épées de chasse, qui n'étaient, en somme,
que des épieux de chasse un peu courts, furent em-
ployées en Allemagne et en Espagne jusqu'au
milieu du xvi" siècle, mais sans détrôner pour cela
le véritable épieu pour la chasse au sanglier.
En reproduisant ici ces extraits de la notice que
nous avons consacrée dans le catalogue de l'Exposi-
tion d'Anvers aux armes à feu, de chasse, et à la
vénerie, nous avons voulu, en même temps atti-
rer l'attention de nos lecteurs sur quelques-unes des
pièces les plus intéressantes figurant à l'Exposition,
et faire connaître également avec quel intérêt nos
musées ont suivi l'initiative si intéressante des
organisateurs de l'Exposition de Chasse et de