Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Editor]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1906-1907

DOI issue:
No 11 (1907)
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.27144#0098
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
84

BULLETIN DES. MUSÉES ROYAUX

ser que ce %dUoc<3?My, qui prenait part à
une réunion synodale de cette importance, pou-
vait, lui, prétendre à des funérailles semblables à
celles de ses collègues religieux, de ceux auxquels
il offrait le gage en question? Reinerus serait donc
le donateur de l'encensoir, et non pas son auteur
— lequel serait encore à découvrir.
Il n'y a là, évidemment, qu'un simple indice ;
mais il m'a paru intéressant de le signaler à l'atten-
tion des archéologues. HENRY RoussEAU.
QUELQUES PROJETS DE CHEMINÉES
DU XVIII' SIÈCLE.
François Boucneau, maître marbrier, vient
. de faire don à nos Musées, pour le service
des documents graphiques, d'un album de projets
de cheminées dessinés à la plume et ombrés au
lavis, du milieu du xviii' siècle.
Fort intéressant par les nombreux modèles qu'il
contient, cet album est plein d'attrait par le fait
même qu'il évoque devant nous bien des choses
du passé prises sur le vif.
Sorte de livre de commande d'un maître mar-
brier, il nous montre non seulement les dessins
dont nous venons de parler, mais il nous donne
de nombreuses annotations, des prix, des men-

tions de choix faits par les clients, des dates, des
signatures, bref des détails curieux qui font de ce
livre un document intéressant à tous égards. Il est
composé de dix-neuf feuillets donnant autant de
croquis différents, la plupart de ceux-ci se dédou-
blant, ainsi qu'on peut le voir par celui des mo-
dèles que nous reproduisons ci-dessous.
A un linteau unique, l'auteur des dessins adapte
deux jambages différents entre lesquels pourra se
porter le choix du client. Ce dernier, son choix
fait, inscrit sa commande du côté qui a sa préfé-
rence, et cela souvent par une laconique mention :
<s côté choisi » ; voire même : -s hic s* !
Nous voyons aussi certaines commandes accom-
pagnées du rappel du prix convenu. Ceci permet
de nous faire une idée de ce que coûtaient ces
productions de l'art industriel d'autrefois qu'il nous
est donné d'admirer aujourd'hui : quatre florins
d'Espagne ; trente-deux livres ; l'une d'entre elles,
cotée quarante-deux écus, est fort artistique, aussi
a-t-elle grand succès. Un des beaux spécimens est
choisi par M. Raymond d'Anilmont, de Valen-
ciennes, qui fait la commande le 3 mars 1758; il
coûte soixante-quinze livres monnaie de France.
Un autre exemplaire, celui que nous reprodui-
sons ici,— type d'élégance où domine le sentiment
de grâce et de délicatesse bien propre aux artisans
d'art français, — est fort apprécié, à en juger par
le nombre d'amateurs qui le choisissent ; ce sont,
entre autres, MM. Merghelynck, Becke, Carton,
l'abbé de Cousset.
Cette belle chemi-
née, aux rocailles
gracieuses et fouil-
lées, coûte vingt-
trois écus.
A rapprocher ce
fait qu'un des pro-
jets porte la men-
tion : <K Lille, 16 no-
vembre 1761, » de
cette circonstance
que quatre chemi-
nées de marbre fu-
rent livrées pour
l'hôtel Merghe-
linck, d'Ypres, par
un maître marbrier
de Lille, du nom
de Jonniau. Il est
bien vrai que l'hô-
tel en question ne
fut commencé qu'en
l'année 1774 et
achevé en 1776, et
que nous ne recon-
 
Annotationen