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Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels <Brüssel> [Hrsg.]
Bulletin des Musées Royaux des Arts Décoratifs et Industriels — 1906-1907

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No 12 (1907)
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https://doi.org/10.11588/diglit.27144#0104
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BULLETIN DES MUSÉES ROYAUX


que celle-ci avait été placée après coup. L'arran-
gement de la draperie ne semble guère se prêter
à cette adjonction. Il convient d'ailleurs de remar-
quer que les artistes flamands,
tels que Roger van der Wey-
den, Memling, Bouts et Hugo
van der Goes, ne donnent pas
de couronne, mais un simple
cercle d'orfèvrerie qui entoure
le front ; parfois même, ils
suppriment toute parure.
Il ne sera pas hors de pro-
pos, après avoir donné ces dé-
tails d'ordre matériel, d'exa-
miner la statue de plus près.
Marie a une stature élancée,
plus élancée que les figures
contemporaines procédant des
artistes de nos contrées ; elle
apparaît debout, la tête légè-
rement inclinée vers la droite;
elle est entourée d'un voile qui
laisse le cou complètement
dégagé et recouvre le haut de
la poitrine. Le manteau, qui
couvre presque entièrement le
corps, est ramené à la hauteur
de la ceinture et sous le coude
gauche de la statue. La tête de
l'Enfant Jésus reposait sur
l'avant-brasgauche de sa mère,
qui soutenait ses petits pieds
de la main droite. Cette pose
pleine d'abandon ne constitue
pas, à vrai dire, une donnée
courante dans l'iconographie
de nos contrées, mais elle
n'était pas inconnue ni dédai-
gnée de nos artistes. Témoin
une statue en chêne sculpté
acquise, il y a quelques années,
par M. J. van den Peereboom,
ministre d'Etat.
Le front de la Vierge est
vaste et dégagé ; les arcades
sourcilières nettement mar-
quées, le nez droit, le menton petit ; la bouche est
grande, mais Une et animée. Le masque n'est
empreint ni de grâce, ni d'élégance. Et cependant
cette sculpture est loin de ces produits d'atelier tels
que les ateliers de plusieurs de nos centres, entre
autres de Bruxelles, jetaient en masse sur le mar-
ché. La tête est vivante et finement observée ; il
plane sur ses traits je ne sais quelle expression de
calme résigné ; il semblerait, à considérer ce senti-
ment de tristesse mitigée qui s'en dégage, que

Marie songe, tout en contemplant son divin Enfant,
aux destinées qui l'attendent pendant sa vie mor-
telle. N'oublions pas de noter l'agencement sobre
et habile des statues. On y
retrouve, mais fortement atté-
nués, les plis verticaux et les
creux triangulaires familiers
aux artistes du Brabant, où
ces deux éléments s'affirment
d'une façon beaucoup plus
énergique.
Bien que trouvée dans le
Hainaut, cette statue doit
plutôt se rattacher à l'école
brabançonne qu'à un centre
wallon.
Jos. DESTRÉE.
UN SABRE D'HON-
NEUR DÉCERNÉ AU
COMMANDANT DE
VAISSEAU JOSEPH
VAN HAVERBEKE.
1\ /T Joseph van Haver-
iVi . beke, inspecteur géné-
ral de la marine, en retraite,
dont nous venons d'apprendre
le décès, nous avait fait don,
tout récemment, d'un beau
sabre d'honneur qu'il avait
reçu, en 1849, en souvenir
d'une action d'éclat accomplie
sur les bords du Rio-Nunez
(côte occidentale d'Afrique) L
Il n'entre pas dans nos in-
tentions, d'autres s'étant char-
gés de ce soin 2, de refaire

}H 1. M. van , Haverbeke a bien
voulu joindre à ce don celui de
son uniforme d'inspecteur général de la marine, que
nous avons exposé avec le sabre d'honneur. M. van
Haverbeke, désirant que ses décorations figurent sur son
uniforme et notamment celle à laquelle il tenait le plus,
la décoration du cinquantenaire de la marine, qu'il reçut
en 1896, nous les avait aussi promises.
2. <y. la 2$° année, n° 1456
(23avriliSp9),pp. 492-506,qui contient de très intéres-
sants détails sur la carrière de M. van Haverbeke et
notamment sur l'épisode du Rio-Nunez, sur lequel nous
reviendrons plus loin.

STATUE DE LA VtERGE.
 
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