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La chronique des arts et de la curiosité — 1878

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Nr. 10 (9 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26617#0083
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ET DE LA CURIOSITE

75

(Suite. )

(Voir la précédente Chronique.)

Brekelenkamp n’est pas né à Leyde, mais
probablement à Swammerdam, petite com-
mune où sa sœur a certainement vu le jour.
Il habitait Leyde en 1648, demeurait à 1 ’Am-
sterdamsche Veer, et, le 8 mars de cette
année, il fut reçu membre de la gilde de Saint-
Luc.

Il appartenait à une famille catholique et
dépendait d’une paroisse appelée le Bak-
kersteeg. C’est dans cette église qu’il épousa,
en avril 1648, un mois après son admission
dans la gilde, une jeune fille nommée Maria
Jansdr Carie' (alias Charle, ou Scharie) née à
Leyde, y habitant sur le marché au bois (bout-
niarct), orpheline de père, ayant encore sa
mère, Teuntgen Jansdr van Ronsen, laquelle,
remariée en secondes noces, demeurait dans
la Ueerensteeg.

De ce mariage naquirent six enfants. Tous
furent baptisés à la Bakkersteeg] voici les dates
de leurs baptêmes et leurs noms. 1649, 5 sep-
tembre, Magdalena. — 16ot), 5 mars, Gérard.

— 1651,28 avril, Abigaïl. — 1652, 17 octobre,
Magdalena. — 1653, 17 novembre, Catharina.

— 1655, 30 avril, Jan.

Vous remarquerez que deux de ces enfants
portent le nom de Magdalena. Il est donc à
présumer que l’ainée mourut en bas âge et
avant 1652. Il est également probable qu’elle
fut baptisée tardivement à cause du court
espace de temps compris entre le premier et
le second baptême. Son transport à l’église
retardé par sa frêle santé, pourrait, du reste,
nous expliquer sa mort rapide et préma-
turée.

Peu après ses dernières couches (celles de
1655) la femme de Quiring mourut. Celui-ci
se remaria le 23 octobre 1656. Il demeurait
alors sur le vieux Rhyn (op oudenByn).l\ épousa
Elisabeth van Beaumout, veuve de Willem
Symoutz.

De ce second mariage naquirent plusieurs
enfants. Trois nous sont connus : Anna, qui
fut baptisée le 6 juin 1637 ; Arnoidus, le
30 avril 1664; Quirinus, le 29 mai 1668.

Le peintre n’eut pas longtemps à jouir des
caresses du dernier de ses fils, sorte de Ben-
jamin auquel il avait donné son nom. Les
livres de Saint-Luc nous apprennent, en effet,
que Brekelenkamp qui, jusqu’en 1667, avait
très-exactement et très-ponctuellement payé
sa cotisation, n’acquitta pas celle de 1668. Et
la mention d’émargement est remplacée par
cette inscription impressionnante dans son
laconist-ne :

QUIRING GERRITSZOON BREKELINGHKAM DOOT

c’est-à-dire « Quiring Brekelenghkam, fils de
Gerrit, mort ». L’homme de talent, l’artiste ha-
bile et sincère, le charmant peintre d’intérieur
avait donc cessé d’exister.

Voici une restitution complète, je pense.
Satisfera-t-elie M. Paul Mantz? Je l’espère. S’il
veut cependant d’autres détails, ilm’est encore
possible de lui en fournir quelques-uns, et je
me mets à son entière disposition.

En ce faisant, je n’ai point, du reste, grand
mérite, car je ne saurais vraiment dire ce qui
m’est le plus agréable, ou de mettre à contri-
bution la science et la cordiale amabilité de
l’archiviste de Leyde ou de répondre aux
questions de l’éminent critique parisien.

Henry IIavard.

La Haye, 25 février 1878.

CORRESPONDANCE DE BELGIQUE

Un peintre, qui avait eu peut-être son heure
de succès, vient de mourir. 11 s’appelle Edouard
Vau den Bosch.

Il était parvenu à s’assimiler les qualités faciles
de l’art, la correction du dessin, l’esprit dans le
choix des sujets, une exécution honnête.

Son genre était « la bête, » non pas fruste ni
sauvage, mais humanisée, avec nos grimaces et
nos vices, la bête faite homme, comme chez Ver-
lat et, avant lui, chezDecamps.

C’est de la comédie un peu lourde et qui pa-
raît bien démodée aujourd’hui qu’on étudie les
bêtes et les hommes sur le vif.

M. Van den Bosch faisait en art ce qu’on pour-
rait nommer du travesti. Celui de ses tableaux qui
a surtout attiré l’attention sur son nom, repré-
sentait un chat en train de renverser un encrier
| sur un article de critique. Une satire inoffensive se
j cachait sous cette physionomie de bon chat ma-
licieux. Peut-être aussi était-ce une petite ven-
geance de peintre. L’article, soigneusement peint,
pouvait se lire d’un bout à l’autre, et naturelle-
ment il était écrit dans un style abracadabrant.

Ed. Van den Bosch était un ancien peintre dé-
corateur, qui faisait de la peinture de tableaux
depuis sept à huit ans environ. Le Cercle artis-
tique de Bruxelles organisa, au lendemain de sa
mort, une exposition de ses œuvres, où ses amis
l’ont retrouvé, avec les facultés moyennes qui le
caractérisent.

C’était un talent froid et appliqué.

11 était de ceux qui ont besoin de fortement
empâter pour paraître solides et il avait gardé de
son ancien métier un bel aplomb de brosseur,
mais sous cet aplomb se cachait une timidité
réelle.

Peut-être se doutait-il de tout ce qui lui man-
quait pour être un vrai peintre.

L’Académie royale des lettres et des beaux-arts
de Belgique vient de faire connaître le programme
des concours pour 1879.

La première question est celle-ci : « Faire l’his-
toire de l’architecture qui florissait en Belgique
pendant le cours du xve siècle et du commence-
ment du xvie. »

La troisième : « Déterminer sur des documents
 
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