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LA CHRONIQUE DES ARTS
Marais salants aux environs de Saint- Valery-
sur-Somme, 2.420 fr.
Environs d’Antibes, 1.908 fr.
Fontainebleau (Salon de 1868), 2.000 fr.
Intérieur de forêt (1835), 690 fr.
Brisants à Granville, 1.650 fr.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Le jury de peinture appelé à prononcer
son jugement sur les ouvrages des élèves ad-
mis à faire les épreuves réglementaires pour
l’admission au concours du grand prix de
Rome s’est réuni dernièrement à l’Ecole des
Beaux-Arts.
Voici, par ordre de mérite, les noms des dix
élèves qui prendront part à ce concours :
MM. Courtois, élève de M. Gérôme ; Scliom-
mer, élève de M. Lehmann ; Royer-Lionnel,
élève de M. Cabanel ; Doucet, élève de M. Le-
febvre ; Dagnan,élève de M. Gérôme ; Bnland,
Fritel, Moreau de Tours, élèves de M. Caba-
nel ; Lacaille, élève de M. Lelimann ; Jamin,
élève de M. Lefebvre.
Mardi, a eu lieu, à l’École des Beaux-Arts,
l’ouverture de l’exposition des esquisses en-
voyées au concours, à l’occasion du centenaire
de Voltaire, pour l’érection d’une statue.
Le nombre des exposants était de vingt-six,
dont trois grands prix de Rome, savoir : MM.
Delaplanche, grand prix de Rome 1864; Le-
père, prix de Rome 1852, et M. Maillet, prix
de Rome 1847.
Les concurrents ont représenté Voltaire de-
bout. La statue sera coulée en bronze ; elle
aura trois mètres de hauteur et sera éle-
vée sur une des grandes places publiques de
Paris.
Le jugement a été rendu hier, par un
jury composé de trois jurés désignés par le
comité, MM. Laurent Picbat, Viollet-le Duc et
Jobbé-Duval, et de jurés nommés par les
concurrents, MM. Cbapu, Alasseur et Voizon.
Le prix a été partagé ex-æquo, entre MM.
Maillet et Caillé. Une mention honorable a été
décernée à M. Dumaige.
Le modèle en plâtre de la statue, grandeur
d’exécution, sera payé la somme de sept mille
francs.
L’Académie des Beaux-Arts jugera le con-
cours d’architecture Duc, le samedi 27 avril.
Le prix d’architecture Achille Leclerc a été
décerné samedi à l’Ecole des beaux-arts.
C’est l’auteur du projet portant le n° 1 qui
l’a obtenu : M. Norbert-Maillard, élève de
M. Guadel.
Une mention honorable a été décernée à
M. Esquier, élève de M. Daumet.
La commission instituée à l’effet de décer-
ner chaque année le prix d’encouragement
fondé par M. Crozatier informe les ouvriers
ciseleurs sur tous métaux, domiciliés à Paris,
qui voudront concourir pour ce prix en
1878 :
Qu’ils devront se faire inscrire, jusqu’au 10
novembre inclusivement, chez M. Victor Pail-
lard, rue de Turenne, 59, l’un des membres de
la commission, chargée de leur faire connaî-
tre les conditions du concours ;
Que les ouvrages présentés au concours de-
vront être déposés à la préfecture de la Seine,
bureau d’administration des mairies, direction
de l’administration générale (lre division, 2e
bureau), rue de Vaugirard, 36, du 12 au 20 no-
vembre, de midi à trois heures;
Que ce dépôt devra être accompagné d’une
déclaration signée, indiquant le nom du pro-
priétaire de l’œuvre, et le nom de l’ouvrier qui
l’aura exécutée ;
Qu’enfm le concours de 1878 sera ouvert
pour l’ornement seulement.
L’EXPOSITION DE DAUMIER
C’est le Daumier des peintures, des aqua-
relles, des dessins, c’est-à-dire le Daumier le
moins connu, que nous montre cette exposi-
tion, où les lithographies apparaîtront selon
un mode de roulement qui les remplacera
deux fois par semaine.
Comme la Gazette consacrera un article à
Daumier, nous ne dirons ici que quelques
mots sur cette exposition.
Elle est extrêmement intéressante, et il faut
aller la voir. On y trouvera un coloriste très-
remarquable, qui a beaucoup cherché, qui a
un sentiment particulièrement vif de la lu-
mière, et qui la répand, la balance, la manie
avec une certitude toute spéciale. Tout ce que
les lithographies de Daumier nous ont appris
à apprécier se revoit dans ces dessins et ces
tableaux. Ce sont les avocats, les amateurs,
les baigneurs, les comédiens, les buveurs, les
bouchers, les loges, les wagons, tous ces per-
sonnages aux grands gestes, ces décors large-
ment et finement maniés que l’artiste a prodi-
gués dans son étonnante existence carica-
turale.
Nous signalerons, entre autres, et pour nous
borner, les quelques tableaux qui ont été ex-
posés au Salon à diverses époques par Dau-
mier : son esquisse de la République, le Meu-
nier, son fils et l’âne, d’un ton superbe ; le
Sancho désespéré d’une folie de son maître, et
une Blanchisseuse marchant sur les quais, qui
est une merveille de couleur.
Nous conseillons vivement de visiter cette
exposition qui jiermet de compléter l’idée
qu’on a pu déjà se faire de l’œuvre et de l’in-
dividualité du grand artiste qui se nomme
Daumier.
Durant y,
LA CHRONIQUE DES ARTS
Marais salants aux environs de Saint- Valery-
sur-Somme, 2.420 fr.
Environs d’Antibes, 1.908 fr.
Fontainebleau (Salon de 1868), 2.000 fr.
Intérieur de forêt (1835), 690 fr.
Brisants à Granville, 1.650 fr.
CONCOURS ET EXPOSITIONS
Le jury de peinture appelé à prononcer
son jugement sur les ouvrages des élèves ad-
mis à faire les épreuves réglementaires pour
l’admission au concours du grand prix de
Rome s’est réuni dernièrement à l’Ecole des
Beaux-Arts.
Voici, par ordre de mérite, les noms des dix
élèves qui prendront part à ce concours :
MM. Courtois, élève de M. Gérôme ; Scliom-
mer, élève de M. Lehmann ; Royer-Lionnel,
élève de M. Cabanel ; Doucet, élève de M. Le-
febvre ; Dagnan,élève de M. Gérôme ; Bnland,
Fritel, Moreau de Tours, élèves de M. Caba-
nel ; Lacaille, élève de M. Lelimann ; Jamin,
élève de M. Lefebvre.
Mardi, a eu lieu, à l’École des Beaux-Arts,
l’ouverture de l’exposition des esquisses en-
voyées au concours, à l’occasion du centenaire
de Voltaire, pour l’érection d’une statue.
Le nombre des exposants était de vingt-six,
dont trois grands prix de Rome, savoir : MM.
Delaplanche, grand prix de Rome 1864; Le-
père, prix de Rome 1852, et M. Maillet, prix
de Rome 1847.
Les concurrents ont représenté Voltaire de-
bout. La statue sera coulée en bronze ; elle
aura trois mètres de hauteur et sera éle-
vée sur une des grandes places publiques de
Paris.
Le jugement a été rendu hier, par un
jury composé de trois jurés désignés par le
comité, MM. Laurent Picbat, Viollet-le Duc et
Jobbé-Duval, et de jurés nommés par les
concurrents, MM. Cbapu, Alasseur et Voizon.
Le prix a été partagé ex-æquo, entre MM.
Maillet et Caillé. Une mention honorable a été
décernée à M. Dumaige.
Le modèle en plâtre de la statue, grandeur
d’exécution, sera payé la somme de sept mille
francs.
L’Académie des Beaux-Arts jugera le con-
cours d’architecture Duc, le samedi 27 avril.
Le prix d’architecture Achille Leclerc a été
décerné samedi à l’Ecole des beaux-arts.
C’est l’auteur du projet portant le n° 1 qui
l’a obtenu : M. Norbert-Maillard, élève de
M. Guadel.
Une mention honorable a été décernée à
M. Esquier, élève de M. Daumet.
La commission instituée à l’effet de décer-
ner chaque année le prix d’encouragement
fondé par M. Crozatier informe les ouvriers
ciseleurs sur tous métaux, domiciliés à Paris,
qui voudront concourir pour ce prix en
1878 :
Qu’ils devront se faire inscrire, jusqu’au 10
novembre inclusivement, chez M. Victor Pail-
lard, rue de Turenne, 59, l’un des membres de
la commission, chargée de leur faire connaî-
tre les conditions du concours ;
Que les ouvrages présentés au concours de-
vront être déposés à la préfecture de la Seine,
bureau d’administration des mairies, direction
de l’administration générale (lre division, 2e
bureau), rue de Vaugirard, 36, du 12 au 20 no-
vembre, de midi à trois heures;
Que ce dépôt devra être accompagné d’une
déclaration signée, indiquant le nom du pro-
priétaire de l’œuvre, et le nom de l’ouvrier qui
l’aura exécutée ;
Qu’enfm le concours de 1878 sera ouvert
pour l’ornement seulement.
L’EXPOSITION DE DAUMIER
C’est le Daumier des peintures, des aqua-
relles, des dessins, c’est-à-dire le Daumier le
moins connu, que nous montre cette exposi-
tion, où les lithographies apparaîtront selon
un mode de roulement qui les remplacera
deux fois par semaine.
Comme la Gazette consacrera un article à
Daumier, nous ne dirons ici que quelques
mots sur cette exposition.
Elle est extrêmement intéressante, et il faut
aller la voir. On y trouvera un coloriste très-
remarquable, qui a beaucoup cherché, qui a
un sentiment particulièrement vif de la lu-
mière, et qui la répand, la balance, la manie
avec une certitude toute spéciale. Tout ce que
les lithographies de Daumier nous ont appris
à apprécier se revoit dans ces dessins et ces
tableaux. Ce sont les avocats, les amateurs,
les baigneurs, les comédiens, les buveurs, les
bouchers, les loges, les wagons, tous ces per-
sonnages aux grands gestes, ces décors large-
ment et finement maniés que l’artiste a prodi-
gués dans son étonnante existence carica-
turale.
Nous signalerons, entre autres, et pour nous
borner, les quelques tableaux qui ont été ex-
posés au Salon à diverses époques par Dau-
mier : son esquisse de la République, le Meu-
nier, son fils et l’âne, d’un ton superbe ; le
Sancho désespéré d’une folie de son maître, et
une Blanchisseuse marchant sur les quais, qui
est une merveille de couleur.
Nous conseillons vivement de visiter cette
exposition qui jiermet de compléter l’idée
qu’on a pu déjà se faire de l’œuvre et de l’in-
dividualité du grand artiste qui se nomme
Daumier.
Durant y,