DOI issue:
Nr. 17 (27 Avril)
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LA CHRONIQUE DES ARTS
tient à une « Bibliothèque de l’Art et de la Curio-
sité » que commence l’imprimeur de la Gazette
des Beaux-Arts, M. A. Quantin, qui se fait aujour-
d’hui éditeur, et qui y apporte le goût et le luxe
qui ont fait la réputation de M. J. Claye, son pré-
décesseur.
A. D.
Petit Manuel de mythologie, etc., par Paul Pierret,
conservateur du musée égyptien du Louvre. —
In-18, 178-xi pages. Paris. Didier et Ce.
Depuis trente ans et plus, la philologie a amené
de véritables découvertes sur le terrain mythique
et il s’en est suivi tout un remaniement des no-
tions que nous possédions sur les religions anti-
ques. Le sens des mythes commence à s’éclaircir,
et les relations qu’ils ont chez tous les peuples
deviennent évidentes. De même qu’il a fallu re-
nouveler complètement les manuels d’histoire
ancienne de l’Orient, il faut reprendre à nouveau
les manuels de mythologie. M. Pierret vient d’es-
sayer cette rénovation pour la France, en conden-
sant dans ud précis substantiel et fort soigné, ce
qu’il est indispensable de connaître aujourd’hui
sur les mythologies indoue, perse, grecque, as-
syrienne, égyptienne, phénicienne, etc., etc.
On ne peut reprocher à M. Pierret que la dis-
crétion et la brièveté, excellents défauts. Son
Petit Manuel deviendra plus grand, nous l’espé-
rons, avec de nouvelles éditions. Dans sa teneur
restreinte, il donne bien l’idée du curieux mou-
vement des idées primitives et aidera bien des
gens, jeunes ou non, à se débrouiller, principale-
ment au milieu des œuvres d’art de l’Egypte, de
l’Assyrie, de la Phénicie, puis de la Grèce et de
l’Italie archaïques. M. Pierret avait déjà rendu au
public le service de publier un excellent petit
Dictionnaire d’archéologie égyptienne, le seul
livre de ce genre qu’on ait encore fait.
D.
Mémoire historique sur la Manufacture nationale
de porcelaine de France, rédigé en 1781 par
Bachelier, réédité, avec préface et notes, par
Gustave Gouellaiu. — Petit in-8° de 37 pages.—
Raphaël Simon. Paris, 1878.
Un amateur rouennais, M. Gustave Gouellaiu,
qui présente ce phénomène assez rare de s’occu-
per de l’histoire des choses dont il fait collection,
vient d’avoir l’heureuse idée de réimprimer la
plaquette excessivement rare que Bachelier avait
publiée en 1781 sur la Manufacture de Sèvres.
Après avoir été inspecteur des ateliers de pein-
ture de la Manufacture depuis sou origine en
1748, Bachelier avait été évincé par le comité ré-
volutionnaire de Sèvres, et demandait sa réinté-
gration en 1793. C’est à cette occasion qu’il dut
publier le mémoire qu’il avait rédigé depuis long-
temps déjà et dans lequel, examinant tous les ser-
vices de la Manufacture, il indique quels sont,
suivant lui, les vices de chacun d’eux et les amé-
liorations à y apporter.
Ce qui ressort de pl s clair pour nous de ce
mémoire, c’est que chaque époque trouve fort
médiocre, pour ne pas dire pis, tout ce qu'e.le
produit.
M G. Gouellaiu ne s’est pas contenté de réim-
primer le mémoire du fondateur, de l’artiste que
recommande la fondation de l’école gratuite de
dessin en 1766 ; il y a joint quelques notes où il
applique avec quelque malice à l’organisation et
à la fabrication actuelle de la manufacture de
èvres quelques-unes des observations de Ea»
chelier.
A. D.
Geschichte der Malerei (Histoire de la peinture)
publiée par Alfred Woltmanu et Karl Woer-
mann. — 2 vol. gr. in 8° avec environ 400 illus-
trations, à paraître en 9 ou 10 livraisons.— Leip-
zig, 1878. Chez T. A. Seemann. — Première li-
vraison.
Cette histoire de la peinture, dans l’intention de
ses auteurs, doit faire suite aux Histoires de la
sculpture et de l'architecture, de Wilhelm Lübké,
livres de vulgarisation et de doctrine à la fois, fort
renommés, traduits en Angleterre, et dont nous
n’avons pas l’analogue en France.
La première livraison de l’ouvrage de MM. Wolt-
mann et Woermann vient de paraître. Elle débute
par la peinture égyptienne et les briques peintes
et émaillées de Babylone et de Ninive, puis elle
passe à la Grèce, faisant, d’après les textes, un
résumé de l’histoire de la peinture grecque et
gréco-italienne. Ensuite sont abordés les vases
peints auxquels succèdent, comme tracés à la
pointe également et par analogie de dessins, les
ouvrages en métal gravé, considérés en outre
comme les précurseurs de la gravure moderne.
Eusuite viennent la mosaïque, la peinture sur
pierre, la miniature, et enfin la peinture murale
étrusque puis romaine. La livraison reste à che-
val sur cette dernière. L’ouvrage, fait avec netteté
et très-substantiel, fournit les principales indica-
tions bibliographiques et donne volontiers quel-
ques extraits des travaux spéciaux. Les illustra-
tions montrent, outre les pièces traditionnelles
les plus connues, un certain nombre de monu-
ments qui n’ont pas couru à travers le monde des
publications illustrées.
L'Histoire de la peinture se tient au cornant des
recherches et des inductions les plus récentes de
l’érudition allemande et européenne, et elle nous
paraît devoir en effet compléter le cycle des in-
téressants manuels et résumés généraux, si utiles
au public et aux étudiants, qui a été entrepris par
Kugler et surtout par Lübké, dont les ouvrages
sont devenus classiques en Allemagne et en An-
gleterre.
Evénement, 19 avril : H. Daumier(ier article),
du 23 avril (2° article), par M. Paul Lefort.
Le Temps, 24 et 25 avril : L’orfèvrerie, par
M. Charles Blanc.
Revue scientifique, n° 42 : Institution royale
de la Grande-Bretagne. Lectures du vendredi
soir. —Les altérations des peintures à l’huile,
par M. R. Liebrcicli.
Acaclcmy, 20 avril : Notes sur l’architecture
irlandaise, par le comte de Dunraven, t. II
(compte-rendu par Norman Moore); l’Institut
des peintres à Faquarelle, par W. Rosseiti;
Peintures modernes, par Ph. Burty; Index
des lettres et autres documents adressés à
Michel-Ange Buonarotti, et conservés dans
LA CHRONIQUE DES ARTS
tient à une « Bibliothèque de l’Art et de la Curio-
sité » que commence l’imprimeur de la Gazette
des Beaux-Arts, M. A. Quantin, qui se fait aujour-
d’hui éditeur, et qui y apporte le goût et le luxe
qui ont fait la réputation de M. J. Claye, son pré-
décesseur.
A. D.
Petit Manuel de mythologie, etc., par Paul Pierret,
conservateur du musée égyptien du Louvre. —
In-18, 178-xi pages. Paris. Didier et Ce.
Depuis trente ans et plus, la philologie a amené
de véritables découvertes sur le terrain mythique
et il s’en est suivi tout un remaniement des no-
tions que nous possédions sur les religions anti-
ques. Le sens des mythes commence à s’éclaircir,
et les relations qu’ils ont chez tous les peuples
deviennent évidentes. De même qu’il a fallu re-
nouveler complètement les manuels d’histoire
ancienne de l’Orient, il faut reprendre à nouveau
les manuels de mythologie. M. Pierret vient d’es-
sayer cette rénovation pour la France, en conden-
sant dans ud précis substantiel et fort soigné, ce
qu’il est indispensable de connaître aujourd’hui
sur les mythologies indoue, perse, grecque, as-
syrienne, égyptienne, phénicienne, etc., etc.
On ne peut reprocher à M. Pierret que la dis-
crétion et la brièveté, excellents défauts. Son
Petit Manuel deviendra plus grand, nous l’espé-
rons, avec de nouvelles éditions. Dans sa teneur
restreinte, il donne bien l’idée du curieux mou-
vement des idées primitives et aidera bien des
gens, jeunes ou non, à se débrouiller, principale-
ment au milieu des œuvres d’art de l’Egypte, de
l’Assyrie, de la Phénicie, puis de la Grèce et de
l’Italie archaïques. M. Pierret avait déjà rendu au
public le service de publier un excellent petit
Dictionnaire d’archéologie égyptienne, le seul
livre de ce genre qu’on ait encore fait.
D.
Mémoire historique sur la Manufacture nationale
de porcelaine de France, rédigé en 1781 par
Bachelier, réédité, avec préface et notes, par
Gustave Gouellaiu. — Petit in-8° de 37 pages.—
Raphaël Simon. Paris, 1878.
Un amateur rouennais, M. Gustave Gouellaiu,
qui présente ce phénomène assez rare de s’occu-
per de l’histoire des choses dont il fait collection,
vient d’avoir l’heureuse idée de réimprimer la
plaquette excessivement rare que Bachelier avait
publiée en 1781 sur la Manufacture de Sèvres.
Après avoir été inspecteur des ateliers de pein-
ture de la Manufacture depuis sou origine en
1748, Bachelier avait été évincé par le comité ré-
volutionnaire de Sèvres, et demandait sa réinté-
gration en 1793. C’est à cette occasion qu’il dut
publier le mémoire qu’il avait rédigé depuis long-
temps déjà et dans lequel, examinant tous les ser-
vices de la Manufacture, il indique quels sont,
suivant lui, les vices de chacun d’eux et les amé-
liorations à y apporter.
Ce qui ressort de pl s clair pour nous de ce
mémoire, c’est que chaque époque trouve fort
médiocre, pour ne pas dire pis, tout ce qu'e.le
produit.
M G. Gouellaiu ne s’est pas contenté de réim-
primer le mémoire du fondateur, de l’artiste que
recommande la fondation de l’école gratuite de
dessin en 1766 ; il y a joint quelques notes où il
applique avec quelque malice à l’organisation et
à la fabrication actuelle de la manufacture de
èvres quelques-unes des observations de Ea»
chelier.
A. D.
Geschichte der Malerei (Histoire de la peinture)
publiée par Alfred Woltmanu et Karl Woer-
mann. — 2 vol. gr. in 8° avec environ 400 illus-
trations, à paraître en 9 ou 10 livraisons.— Leip-
zig, 1878. Chez T. A. Seemann. — Première li-
vraison.
Cette histoire de la peinture, dans l’intention de
ses auteurs, doit faire suite aux Histoires de la
sculpture et de l'architecture, de Wilhelm Lübké,
livres de vulgarisation et de doctrine à la fois, fort
renommés, traduits en Angleterre, et dont nous
n’avons pas l’analogue en France.
La première livraison de l’ouvrage de MM. Wolt-
mann et Woermann vient de paraître. Elle débute
par la peinture égyptienne et les briques peintes
et émaillées de Babylone et de Ninive, puis elle
passe à la Grèce, faisant, d’après les textes, un
résumé de l’histoire de la peinture grecque et
gréco-italienne. Ensuite sont abordés les vases
peints auxquels succèdent, comme tracés à la
pointe également et par analogie de dessins, les
ouvrages en métal gravé, considérés en outre
comme les précurseurs de la gravure moderne.
Eusuite viennent la mosaïque, la peinture sur
pierre, la miniature, et enfin la peinture murale
étrusque puis romaine. La livraison reste à che-
val sur cette dernière. L’ouvrage, fait avec netteté
et très-substantiel, fournit les principales indica-
tions bibliographiques et donne volontiers quel-
ques extraits des travaux spéciaux. Les illustra-
tions montrent, outre les pièces traditionnelles
les plus connues, un certain nombre de monu-
ments qui n’ont pas couru à travers le monde des
publications illustrées.
L'Histoire de la peinture se tient au cornant des
recherches et des inductions les plus récentes de
l’érudition allemande et européenne, et elle nous
paraît devoir en effet compléter le cycle des in-
téressants manuels et résumés généraux, si utiles
au public et aux étudiants, qui a été entrepris par
Kugler et surtout par Lübké, dont les ouvrages
sont devenus classiques en Allemagne et en An-
gleterre.
Evénement, 19 avril : H. Daumier(ier article),
du 23 avril (2° article), par M. Paul Lefort.
Le Temps, 24 et 25 avril : L’orfèvrerie, par
M. Charles Blanc.
Revue scientifique, n° 42 : Institution royale
de la Grande-Bretagne. Lectures du vendredi
soir. —Les altérations des peintures à l’huile,
par M. R. Liebrcicli.
Acaclcmy, 20 avril : Notes sur l’architecture
irlandaise, par le comte de Dunraven, t. II
(compte-rendu par Norman Moore); l’Institut
des peintres à Faquarelle, par W. Rosseiti;
Peintures modernes, par Ph. Burty; Index
des lettres et autres documents adressés à
Michel-Ange Buonarotti, et conservés dans