ET DE LA CURIOSITE
215
M. Turquet a annoncé que son intention était
de constituer, à côté de l’instruction primaire,
une instruction du dessin également primaire.
Les principaux lauréats sont les jeunes Re-
bout, Bourreci, Gardet, Bouisseren, Senidwal,
Fadide, Rouillard, Charpentier, Quenioux.
MM. Bouillet, Dubouché et Ranvier ont fondé,
de leurs deniers, des prix à distribuer aux
meilleurs élèves de l’Ecole.
La bibliothèque historique de la ville de
Paris, installée à l’hôte! Carnavalet, vient d’être
placée sous la surveillance d’une commission
présidée par M. Vergniaud, secrétaire général
de la préfecture de la Seine, et composée de
MM. Léopold Delisle. Hauréau, de Longpérier,
Maury et Georges Picot,membres de l’Institut,
Merruau, ancien conseiller d’Etat, Mouton-
Duvernet, conseiller de préfecture, DeJzant,
Espéronnier, Jules Quicherat, directeur de
l’Ecole des chartes, de Montaiglon, Cousin et
iNuitter, archiviste de l’Opéra.
Cette bibliothèque, qui est exclusivement
composée d’ouvrages, estampes, plans et do-
cuments relatifs’ à l’histoire de Paris, sera
désormais ouverte tous les jours non fériés,
de dix heures du matin à quatre heures du
soir, depuis le mois d’octobre jusqu’à Pâques,
et de onze heures du matin à cinq heures du
soir, depuis Pâques jusqu’au 15 août.
M. Edmond Turquet, sous-secrétaire
d’Etat aux beaux-arts, a accepté l’invitation du
comité d’organisation de l’exposition d’Alger
et a promis de présider à l’inauguration so-
lennelle de cette exposition.
M. Turquet profitera de cette occasion pour
visiter les établissements d’enseignement pour
les beaux-arts eu Algérie, et spécialement les
écoles de dessin et les musées de notre
colonie.
M. Lucien Pâté, sous-chef du bureau des
Monuments historiques, à l’administration des
Beaux-Arts, lauréat de l’A.cadémie française,
vient d’être nommé officier de l'instruction
publique.
On vient d’inaugurer, au Palais du Com-
merce, à Lyon, un nouveau musée, où se
trouvent déjà réunis plus de cinq mille échan-
tillons de tissus anciens et modernes.
/, Un certain nombre d’objets intéressants
d’une grande valeur historique, et que l’on
conservait jusqu’à présent dans le cabinet des
couronnes de Frédéric Ier, à Berlin, ont été
envoyés avec l’approbation de l’empereur au
château de Mon Bijou pour être placés dans
le musée des Hohenzodern. On cite notam-
ment la table de Boule sur laquelle Napo-
léon III, au château de Saint-Cloud, le 13 juil-
let, a signé la déclaration de guerre contre
l’Allemagne.
Lors du bombardement de Saint-Cloud,
cette table avait été sauvée, puis transportée
à Versailles, et de là à Berlin. Tout à côté se
trouve le fauteuil vert qui avait été envoyé à
Napoléon III pendant sa captivité à Wil-
helm shœhe.
Une intéressante découverte archéologi-
que vient d’être faite à Vico Equense, sur la
route de Gastellamare à Sorrente, près de
Naples. Le 21 juillet, on a trouvé dans l’inté-
rieur même de la ville, à une profondeur de
cinq mètres, une magnifique tombe étrusque,
renfermant des figurines et des vases de grand
prix, sur lesquels sont représentés des guer-
riers achevai, des prêtresses, des satyres et des
personnages d’attributs différents.
^ Le sculpteur Bœhm a été chargé d’exé-
cuter la statue du prince’ Louis-Napoléon
pour Westminster-Abbey. La statue sera de
grandeur naturelle ; elle représentera le prince
dans une attitude défensive et l’épée à la
main.
On vient d’inaugurer à Dusseldorf une
statue en bronze en l’honneur du célèbre
peintre Cornélius, né dans cette ville en 1787.
Cette statue s’élève à l’extrémité de la Kcenig-
sallee, au milieu d’une place qui portera dé-
sormais le nom de Cornélius.
** De belles peintures à fresque représen-
tant le meurtre de Thomas Becket, une figure
du Christ de grandeur naturelle, les Apôtres,
la Cène, les quatre Evangélistes, viennent
d’être découvertes dans la salle à manger de
Kingsbeldge Hospital, à Cantorbéry, sous une
couche de plâtre. Ces peintures, dit le Builder,
sont dans un bon état de conservation, sauf
une partie du saint Luc qui a été enlevée pour
faire passer un tuyau de poêle à travers le
mur.
. i — - ç» —-—
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
Les expositions de la Société royale belge des
aquarellistes sont le rendez-vous annuel d’une
quantité de talents délicats, presque toujours les mê-
mes,il est vrai, car les statuts de la Société limitent
à quarante (les membres honoraires non compris) le
nombre des artistes qui se groupent sous la ban-
nière de cet art charmant de la peinture à l’eau.
Il y a vingt ans que, sous la présidence du doyen
d’âge des peintres belges, J.-B. Madou, s’organi-
sait la première exposition d’aquarelles. Cette fleur
exquise de l’impression artiste, légère comme
l’aile de la libellule, et qui, pour être fixée, ne de-
mande que le travail presque immatériel du bout
des doigts, n’avait pas alors, comme aujourd'hui,
l’éclat incontesté que les Lamy, les Jacquemart,
les Maris, les Israël et bien d’autres ont su lui
conquérir, et c’était presque une témérité pour des
peintres que d’opposer à sa hautaine rivale, la
peinture, ce sauvageon dont le charme est préci-
sément de la rappeler le moins possible.
Pourtant, ils se dévouèrent, et bientôt tout un
groupe, suivant leur exemple, installait à côté des
autels consacrés une petite chapelle où mystérieu-
sement on adorait une divinité nouvelle. Je citera
parmi les premiers adhérents de cette aimable et
modeste religion : Louis Gallait qui, depuis la mort
de Madou, a pris la présidence d’honneur, Clays,
Dell’ Àcqua, van Moer, Portaels, Roelofs, Stroo-
bant, van der Ilecht, Iluberti, Pecquereau, tous
rompus aux fins maniements de l’aquarelle. Plus
récemment Eug. Verdyen, Em. Wauters, Mellery,
Henri Stacquet et Uytteçschant entrèrent dans la
mignonne chapelle, par cette petite porte qui n’a
215
M. Turquet a annoncé que son intention était
de constituer, à côté de l’instruction primaire,
une instruction du dessin également primaire.
Les principaux lauréats sont les jeunes Re-
bout, Bourreci, Gardet, Bouisseren, Senidwal,
Fadide, Rouillard, Charpentier, Quenioux.
MM. Bouillet, Dubouché et Ranvier ont fondé,
de leurs deniers, des prix à distribuer aux
meilleurs élèves de l’Ecole.
La bibliothèque historique de la ville de
Paris, installée à l’hôte! Carnavalet, vient d’être
placée sous la surveillance d’une commission
présidée par M. Vergniaud, secrétaire général
de la préfecture de la Seine, et composée de
MM. Léopold Delisle. Hauréau, de Longpérier,
Maury et Georges Picot,membres de l’Institut,
Merruau, ancien conseiller d’Etat, Mouton-
Duvernet, conseiller de préfecture, DeJzant,
Espéronnier, Jules Quicherat, directeur de
l’Ecole des chartes, de Montaiglon, Cousin et
iNuitter, archiviste de l’Opéra.
Cette bibliothèque, qui est exclusivement
composée d’ouvrages, estampes, plans et do-
cuments relatifs’ à l’histoire de Paris, sera
désormais ouverte tous les jours non fériés,
de dix heures du matin à quatre heures du
soir, depuis le mois d’octobre jusqu’à Pâques,
et de onze heures du matin à cinq heures du
soir, depuis Pâques jusqu’au 15 août.
M. Edmond Turquet, sous-secrétaire
d’Etat aux beaux-arts, a accepté l’invitation du
comité d’organisation de l’exposition d’Alger
et a promis de présider à l’inauguration so-
lennelle de cette exposition.
M. Turquet profitera de cette occasion pour
visiter les établissements d’enseignement pour
les beaux-arts eu Algérie, et spécialement les
écoles de dessin et les musées de notre
colonie.
M. Lucien Pâté, sous-chef du bureau des
Monuments historiques, à l’administration des
Beaux-Arts, lauréat de l’A.cadémie française,
vient d’être nommé officier de l'instruction
publique.
On vient d’inaugurer, au Palais du Com-
merce, à Lyon, un nouveau musée, où se
trouvent déjà réunis plus de cinq mille échan-
tillons de tissus anciens et modernes.
/, Un certain nombre d’objets intéressants
d’une grande valeur historique, et que l’on
conservait jusqu’à présent dans le cabinet des
couronnes de Frédéric Ier, à Berlin, ont été
envoyés avec l’approbation de l’empereur au
château de Mon Bijou pour être placés dans
le musée des Hohenzodern. On cite notam-
ment la table de Boule sur laquelle Napo-
léon III, au château de Saint-Cloud, le 13 juil-
let, a signé la déclaration de guerre contre
l’Allemagne.
Lors du bombardement de Saint-Cloud,
cette table avait été sauvée, puis transportée
à Versailles, et de là à Berlin. Tout à côté se
trouve le fauteuil vert qui avait été envoyé à
Napoléon III pendant sa captivité à Wil-
helm shœhe.
Une intéressante découverte archéologi-
que vient d’être faite à Vico Equense, sur la
route de Gastellamare à Sorrente, près de
Naples. Le 21 juillet, on a trouvé dans l’inté-
rieur même de la ville, à une profondeur de
cinq mètres, une magnifique tombe étrusque,
renfermant des figurines et des vases de grand
prix, sur lesquels sont représentés des guer-
riers achevai, des prêtresses, des satyres et des
personnages d’attributs différents.
^ Le sculpteur Bœhm a été chargé d’exé-
cuter la statue du prince’ Louis-Napoléon
pour Westminster-Abbey. La statue sera de
grandeur naturelle ; elle représentera le prince
dans une attitude défensive et l’épée à la
main.
On vient d’inaugurer à Dusseldorf une
statue en bronze en l’honneur du célèbre
peintre Cornélius, né dans cette ville en 1787.
Cette statue s’élève à l’extrémité de la Kcenig-
sallee, au milieu d’une place qui portera dé-
sormais le nom de Cornélius.
** De belles peintures à fresque représen-
tant le meurtre de Thomas Becket, une figure
du Christ de grandeur naturelle, les Apôtres,
la Cène, les quatre Evangélistes, viennent
d’être découvertes dans la salle à manger de
Kingsbeldge Hospital, à Cantorbéry, sous une
couche de plâtre. Ces peintures, dit le Builder,
sont dans un bon état de conservation, sauf
une partie du saint Luc qui a été enlevée pour
faire passer un tuyau de poêle à travers le
mur.
. i — - ç» —-—
CORRESPONDANCE DE BELGIQUE
Les expositions de la Société royale belge des
aquarellistes sont le rendez-vous annuel d’une
quantité de talents délicats, presque toujours les mê-
mes,il est vrai, car les statuts de la Société limitent
à quarante (les membres honoraires non compris) le
nombre des artistes qui se groupent sous la ban-
nière de cet art charmant de la peinture à l’eau.
Il y a vingt ans que, sous la présidence du doyen
d’âge des peintres belges, J.-B. Madou, s’organi-
sait la première exposition d’aquarelles. Cette fleur
exquise de l’impression artiste, légère comme
l’aile de la libellule, et qui, pour être fixée, ne de-
mande que le travail presque immatériel du bout
des doigts, n’avait pas alors, comme aujourd'hui,
l’éclat incontesté que les Lamy, les Jacquemart,
les Maris, les Israël et bien d’autres ont su lui
conquérir, et c’était presque une témérité pour des
peintres que d’opposer à sa hautaine rivale, la
peinture, ce sauvageon dont le charme est préci-
sément de la rappeler le moins possible.
Pourtant, ils se dévouèrent, et bientôt tout un
groupe, suivant leur exemple, installait à côté des
autels consacrés une petite chapelle où mystérieu-
sement on adorait une divinité nouvelle. Je citera
parmi les premiers adhérents de cette aimable et
modeste religion : Louis Gallait qui, depuis la mort
de Madou, a pris la présidence d’honneur, Clays,
Dell’ Àcqua, van Moer, Portaels, Roelofs, Stroo-
bant, van der Ilecht, Iluberti, Pecquereau, tous
rompus aux fins maniements de l’aquarelle. Plus
récemment Eug. Verdyen, Em. Wauters, Mellery,
Henri Stacquet et Uytteçschant entrèrent dans la
mignonne chapelle, par cette petite porte qui n’a