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La chronique des arts et de la curiosité — 1879

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Nr. 28 (23 août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.26618#0235
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ET DE LA CURIOSITE

227

BIBLIOGRAPHIE

Notice historique et analytique sur les peintures,
sculptures, tapisseries, etc., exposées dans h s ga-
leries des Portraits nationaux, au Palais du Tro-
cadéro, par M. Henry Jouin. Edité par l’Impri-
merie Nationale.

Mieux vaut tard que jamais! Ce catalogue sera
le bienvenu, quoiqu’il se soit fait attendre bien
longtemps. L’auteur nous explique lui-même, dans
l’introductioa de ce volume, — car c’est un vo-
lume et il a près de 300 pages, — comment et
pourquoi cette impression tant désirée n’a vu le
jour qu’en février 1879, c’est-à-dire de longs mois
après Ja fermeture de l’Exposition : « MM. Ana-
tole de lMontaiglon, Jules Guiffrey et Paul Mantz
avaient consen i tout d’abord à se charger de la
rédaction du catalogue. Tous les trois se mirent
au travail quelques semaines avant l’ouverture of-
ficielle de l’Exposition universelle. La notice des
Portraits nationaux était déjà ébauchée par leurs
soins, lorsque les œuvres d’art qu’ils s’empres-
saient de décrire durent être transportées au Garde-
Meuble : leur tâche était forcément interrompue.

M. Henry Jonin, archiviste de la Commission de
l’Inventaire, fut chargé, le 8 octobre, de la repren-
dre et de lui donner sa forme dernière. »

M. H. Jouin ne nous dit pas autrement s’il a ,
profité, ni dans quelle mesure, des ébauches des
trois éminents collaborateurs de la première heure.
■Quoi qu’il en soit, ce catalogue est fort intéressant
et très-instructif. Les amateurs le garderont avec
soin, comme un enfant posthume de cette exposi-
tion qui pouvait être si belle, à en juger par tou-
tes les beautés qu’elle nous a révélées au milieu
de ses mémorables tribulations..., mais ne réveil-
lons pas une question irritante doutle souvenir se
perd dans l'impression grandiose qu’a laissée
l’Exposition universelle.

La sculpture en Europe, 1878 ; in-8° de 268 pages.
— La sculpture au Salon de 18"8; in-8° de 88
piages, par M. Henry Jouin, lauréat de llnstitut.
E. Plon et Cie, imprimeurs-éditeurs.

M. H. Jouin n’est pas seulement un rédacteur
de catalogue disert et bien informé, un rapporteur
spirituel des travaux des grandes commissions
d’art, il s’est fait depuis quelques années une sorte
de spécialité de critique en matière de sculpture et
de sculpteurs. On connaît son bel ouvrage sur
David d Angers, livre classique depuis que l’Aca-
démie lui a voté une récompense et que la
presse tout entière a proclamé que c’était là une
œuvre définitive, un portrait, et une étude ache-
vée de David et de son œuvre. Le travail que le
fécond,écrivain vient de consacrera une vue d’en-
semble de la sculpture contemporaine n’est pas
moins instructif. Il est précédé de considérations
élevées et originales sur le génie de l’art plasti-
que, qui devaient faire l’objet d’une conféreuce de
l’auteur au Trocadéro. Celte conférence n’a pas eu
lieu; nous en félicitons M. Jouin, s’il est vrai que

nous devions à cette circonstance de la vroir im-
primée : les meilleures paroles s’envolent, les bons
écrits restent.

A. ns L.

Les Classiques de la Peinture. — Renaissance ita-
lienne. — Texte par MM. Krell, Eisenmann et Re-
ber. Grand in-folio avec 68 planches, paraissant
par livraisons. Paul Neff, Stuttgart, Vieweg ; à Pa-
ris, rue de Richelieu.

Il s’agit ici d’un magnifique ouvrage, de très-
grand format, dont les gravures sont la base ou
le but, et qui, pour sa splendeur, est d’un extrême
bon marché. Il paraîtra en 34 livraisons, conte-
nant chacune deux grandes gravures, avec un
texte superbement imprimé sur un papier non
moiDs superbe. Le prix de chaque livraison est
de 3 fr. 75.

L’ouvrage a été primitivement rédigé en alle-
mand par MM. Krell, professeur d’histoire de l’art à
l’Ecole des arts industriels de Munich, Eisenmann,
conservateur de la galerie de Cassel, et Reber,
conservateur de la galerie de Munich. Il vient d’ê-
tre traduit pour le public français, auquel la pré-
sente édition est expressément destinée. Enfin les
planches sont tirées par l’impression photogra-
phique de Martin Rommel.

Déjà 14 livraisons ont paru et perme'tent d’ap-
précier la publication. On a choisi pour chaque
maître quelques-unes des meilleures gravures qui
aient été faites d’après ses tableaux. La reproduc-
tion en est grasse, nette, vive, de sorte que les
planches peuvent être vues d’une certaine dis-
tance, ce qui est important, car l’éditeur a conçu
aussi l’ouvrage en vue de l’enseignement, comp-
tant que les planches pourraient servir de mo-
dèles.

La Renaissance italienne comportera la reproduc-
tion d’estampes d’après trente à trente-cinq pein-
tres environ. Michel-Ange, Raphaël, Léonard de
Vinci, le Corrège, Titien et Véronèse sont ceux
qui se présentent avec le cortège de gravures le
plus considérable. Les primitifs et les précurseurs
figurent noblement aussi: Mazaccio, Lippi, Gozzoli,
Botticelli, Ghirlandajo, Signorelii Bellini, Maut.e-
gna, le Pérugin, etc., etc.

L’ensemble f irme un précis d’histoire de la
peinture en Italie, tant par le texte que par les
gravures. Parmi celles de ces dernières qui sont
contenues dans les livraisons parues, et pour n’en
citer qu’une partie, j’indiquerai le Christ tombant
sous la croix, de Raphaël, au musée de Madrid,
par PaulToschi ; la Vierge du Passage, aussi de
Raphaël, par Anderloni ; l’Incendie du Bourg, par
J. Volpato ; notre Sainte Famille du Louvre, par
Richomme et Dieu; notre Concert champêtre de-
Giorgioue au Louvre, par M. Dupuy; et un autre
Concert de Giorgione de la galerie Pitt.i, par
Fr. Stoebzel ; une Danaé de Titien, par Robert
Strange; et la Maîtresse du Titien, du Louvre, par
Forster; les Cavaliers du carton de Vinci, par
G. Edelinck; la Charité d’André del Sarte, du
Louvre, par P. Audouin ; le Christ bénissant de-
Cima de Conegliano, par J. Folkema, etc., etc., etc.
On voit par là que tous les Musées et toutes les
Ecoles de gravure sont représentées, et que lé
Louvre avec la gravure française fourniront un
abondant contingent à l'ensemble.
 
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