DOI Heft:
Nr. 1 (3 Janvier)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19739#0012
LA CHRONIQUE DES ARTS
En raison du grand nombre des listes de can-
didats et de la faculté' donnée aux artistes
absents de prendre part par correspondance
au vote, le dépouillement a été très laborieux,
Les résultats n'ont pu être proclamés que
vers une heure du matin.
Le nouveau Comité est formé des noms
suivants :
Section de peinture : 1.075.
MM. Bonnat (4e l'Institut), 9It7 voix; Tony
Robert-Fleury, 9A5 ; Jules Lefebvre, 936 ;
Benjamin Constant, 930; J.-P. Laurens, 913;
F. Cormon, 906; Pelouse, 900; J. Breton (de
l'Institut), 897; A. Maignan, 897; E. Luminais,
887; J.-J. Henner, 885 ; H. Harpignies, 880 ,
A. Vollon, 880; Bouguereau (de l'Institut)-
878: Guillemet., 875; Humbert, 871 ; C. Ber-
nier, 869; Raph. Collin (nouveau), 868: De-
taille, 865; F.-L. Français, 86h ; G. Ferrier:
863; Busson, 860-; Vayson, 858; Yon, 856,
Gérome (de l'Institut), 853 ; Doucet (nouveau);
8k7; Tattegrain (nouveau), 831; Pille, 827;
Merson (nouveau), 821; Saintpierre, 820;
Franc/ns Flameng (uouveau), SOli ; A. Morot,
SOlt; De Vuillefroy, 7h0; Dawant (nouveau),
731; Le Blant (nouveau), 709; Gaillardini
(nouveau), 671 : Dantan (nouveau), 551 ; E.
Renouf, 635; Vibert (nouveau); 628; Hébert,
(nouveau), 627; Renard (nouveau), 5Ôit ; Léon
Glaize, 599; Zuber (nouveau), 575; Barrias
(nouveau). 558; Pelez (nouveau), 525; B.
Lévy, A25; Demont-Breton (nouveau), A22 ;
Wincker, Iil2; Julien Dupré (nouveau), 369;
P. Lagarde (nouveau), 352.
Section de sculpture : votants 22/i.
MM. Etienne Leroux, ISA voix; Mathurin
Moreau, 179; Boisseau, 161 ; Bartholdi, 156;
Guilbert, 155; Alphonse Dubois, 152; Blan-
chard, lli'è; Doublemard, 136; Gauthier (de
l'Instilut), 133 ; Turcan (nouveau), 132; Paul
Dubois (de l'Institut), 126 ; Chapu (de l'Ins-
titut), 121 ; Mercié, 119; Barrias (del'Institut),
118; Thomas (de l'Institut), 112; Cavelier (de
l'Instilut) 109; Albert Lefeuvre (nouveau),
10.lt; Paris (nouveau), 301 ; Cariés (nouveau)
103 ; Carlier (nouveau), 96.
Section d'architecture : votants, 110.
MM. Vaudremer (de l'Institut), 98 voix;
Garnier (de l'Instilut) 97; Coquard (nouveau)
87; Bailly (de l'Institut), K2; Daumet (de
l'Institut), 73: Pascal, 73; Ginain (nouveau),
68; Alph. Normand (nouveau), A9; Laloux
(nouveau), It5; Loviot (nouveau), lih.
Section de gravure : votants 222.
MM. Lamotte (nouveau), 205 voix ; Sirouy,
20A; Langeval (nouveau), 201; Jules Jacquet,
200; Chauvel (nouveau), 199; Robert, 197;
Mauron (nouveau), 197; Didier, 195; Fla-
meng (nouveau), 123; Lefort (nouveau), 122.
M. Delaunay qui, sans être candidat, avait
réuni un nombre de suffrages suffiîants, n'a
pu être proclame élu parce qu'il n'est pas
membre de la Société des Artistes français.
L'Académie des Beaux-Arts a élu,
dans sa dernière séance, M. Meissonier, pré-
sident, et M. Bailly, vice-président de l'Aca-
| démie, pour l'année 1891. — La section d'ar-
I chilecture a ensuite fait connaître que les es-
] quisscs portant les numéros 1, 2, 3, h, 7, 9,
12, Ut, 15, 18, 21 et 22 sont admises au con-
cours définitif pour le prix Achille Leclère.—■
L'Académie, conformément aux règlements
concernant l'organisation de l'école gratuite
de dessin de Saint-Quentin, a désigné, le 20
décembre, pour occuper une place de pro-
fesseur, devenue vacante dans cet établisse-
! ment, M. Croizé, ancien élève de l'Ecole des
Beaux-Arts, l'un des trois candidats proposés
à son choix par l'administration de l'école de
Saint-Quentin.
La municipalité de Berlin a accordé une
subvention de 100.000 marcs pour l'exposi-
tion internationale des beaux-arts, qui aura
lieu dans cette ville au printemps prochain,
sous les auspices de l'impératrice Frédéric.
La Salle du Métal
AU MUSÉE DU LOUVRE
L'Administration du Musée de Louvre est
décidément sortie de l'ornière des classifica-
tions arbitraires. Nous ne saurions trop la
féliciter d'être maintenant pénétrée de l'uti-
lité des groupements par séries et par ma-
tières. Nous avons loué en son temps l'in-
stallation dans une même salle de nos
riches collections d'ivoires. Le conservateur
du département du moyen âge et de la
Renaissance, vient d'avoir l'heureuse idée
de réunir dans l'ancienne salle du Musée
des Souverains la plus grande partie des
ouvrages en métal que possède le Louvre.
La collection que le public vient d'être admis
à visiter ces jours-ci est réellement magni-
fique. C'est une véritable révélation, même
pour ceux qui connaissaient le mieux les res-
sources de notre grand Musée. Cotte collec-
tion considérable, exposée dans de grandes
vitrines, se compose d'une part des objets de
métal autrefois dispersés dans les galeries,
des petits bronzes des collections Davillier
et Gatteaux et de pièces récemment acquises
ou qui n'avaient pu être exposées faute de
place.
Le coup d'ceil est superbe, un peu austère,
comme il convient,, mais animé par tous les
délicieux réveils de la lumière qui vient se
briser sur les bronzes aux somptueuses pa-
tines, sur les plaquettes et les médailles fine-
ment polies, sur les armures étincelantes.
Voici, prés de l'embrasure des fenêtres, dres-
sée dans une vitrine et modelée en jour vif,
la célèbre armure de Henri II, la plus admi-
rable par le style, la plus précieuse et la plus
délicate par le travail, parmi toutes les ar-
mures en repoussé qui nous sont parve-
nues. C'est le chef-d'œuvre de l'art français
et vraisembablement, si l'on tient compte du
caractère de l'ornementation, de la fabrica-
tion parisienne. C'est une pièce aussi solide
que légère, complète, intacte et d'une per-
fection unique. En face, resplendissent égale-
ment en belle lumière quelques armes d'une
En raison du grand nombre des listes de can-
didats et de la faculté' donnée aux artistes
absents de prendre part par correspondance
au vote, le dépouillement a été très laborieux,
Les résultats n'ont pu être proclamés que
vers une heure du matin.
Le nouveau Comité est formé des noms
suivants :
Section de peinture : 1.075.
MM. Bonnat (4e l'Institut), 9It7 voix; Tony
Robert-Fleury, 9A5 ; Jules Lefebvre, 936 ;
Benjamin Constant, 930; J.-P. Laurens, 913;
F. Cormon, 906; Pelouse, 900; J. Breton (de
l'Institut), 897; A. Maignan, 897; E. Luminais,
887; J.-J. Henner, 885 ; H. Harpignies, 880 ,
A. Vollon, 880; Bouguereau (de l'Institut)-
878: Guillemet., 875; Humbert, 871 ; C. Ber-
nier, 869; Raph. Collin (nouveau), 868: De-
taille, 865; F.-L. Français, 86h ; G. Ferrier:
863; Busson, 860-; Vayson, 858; Yon, 856,
Gérome (de l'Institut), 853 ; Doucet (nouveau);
8k7; Tattegrain (nouveau), 831; Pille, 827;
Merson (nouveau), 821; Saintpierre, 820;
Franc/ns Flameng (uouveau), SOli ; A. Morot,
SOlt; De Vuillefroy, 7h0; Dawant (nouveau),
731; Le Blant (nouveau), 709; Gaillardini
(nouveau), 671 : Dantan (nouveau), 551 ; E.
Renouf, 635; Vibert (nouveau); 628; Hébert,
(nouveau), 627; Renard (nouveau), 5Ôit ; Léon
Glaize, 599; Zuber (nouveau), 575; Barrias
(nouveau). 558; Pelez (nouveau), 525; B.
Lévy, A25; Demont-Breton (nouveau), A22 ;
Wincker, Iil2; Julien Dupré (nouveau), 369;
P. Lagarde (nouveau), 352.
Section de sculpture : votants 22/i.
MM. Etienne Leroux, ISA voix; Mathurin
Moreau, 179; Boisseau, 161 ; Bartholdi, 156;
Guilbert, 155; Alphonse Dubois, 152; Blan-
chard, lli'è; Doublemard, 136; Gauthier (de
l'Instilut), 133 ; Turcan (nouveau), 132; Paul
Dubois (de l'Institut), 126 ; Chapu (de l'Ins-
titut), 121 ; Mercié, 119; Barrias (del'Institut),
118; Thomas (de l'Institut), 112; Cavelier (de
l'Instilut) 109; Albert Lefeuvre (nouveau),
10.lt; Paris (nouveau), 301 ; Cariés (nouveau)
103 ; Carlier (nouveau), 96.
Section d'architecture : votants, 110.
MM. Vaudremer (de l'Institut), 98 voix;
Garnier (de l'Instilut) 97; Coquard (nouveau)
87; Bailly (de l'Institut), K2; Daumet (de
l'Institut), 73: Pascal, 73; Ginain (nouveau),
68; Alph. Normand (nouveau), A9; Laloux
(nouveau), It5; Loviot (nouveau), lih.
Section de gravure : votants 222.
MM. Lamotte (nouveau), 205 voix ; Sirouy,
20A; Langeval (nouveau), 201; Jules Jacquet,
200; Chauvel (nouveau), 199; Robert, 197;
Mauron (nouveau), 197; Didier, 195; Fla-
meng (nouveau), 123; Lefort (nouveau), 122.
M. Delaunay qui, sans être candidat, avait
réuni un nombre de suffrages suffiîants, n'a
pu être proclame élu parce qu'il n'est pas
membre de la Société des Artistes français.
L'Académie des Beaux-Arts a élu,
dans sa dernière séance, M. Meissonier, pré-
sident, et M. Bailly, vice-président de l'Aca-
| démie, pour l'année 1891. — La section d'ar-
I chilecture a ensuite fait connaître que les es-
] quisscs portant les numéros 1, 2, 3, h, 7, 9,
12, Ut, 15, 18, 21 et 22 sont admises au con-
cours définitif pour le prix Achille Leclère.—■
L'Académie, conformément aux règlements
concernant l'organisation de l'école gratuite
de dessin de Saint-Quentin, a désigné, le 20
décembre, pour occuper une place de pro-
fesseur, devenue vacante dans cet établisse-
! ment, M. Croizé, ancien élève de l'Ecole des
Beaux-Arts, l'un des trois candidats proposés
à son choix par l'administration de l'école de
Saint-Quentin.
La municipalité de Berlin a accordé une
subvention de 100.000 marcs pour l'exposi-
tion internationale des beaux-arts, qui aura
lieu dans cette ville au printemps prochain,
sous les auspices de l'impératrice Frédéric.
La Salle du Métal
AU MUSÉE DU LOUVRE
L'Administration du Musée de Louvre est
décidément sortie de l'ornière des classifica-
tions arbitraires. Nous ne saurions trop la
féliciter d'être maintenant pénétrée de l'uti-
lité des groupements par séries et par ma-
tières. Nous avons loué en son temps l'in-
stallation dans une même salle de nos
riches collections d'ivoires. Le conservateur
du département du moyen âge et de la
Renaissance, vient d'avoir l'heureuse idée
de réunir dans l'ancienne salle du Musée
des Souverains la plus grande partie des
ouvrages en métal que possède le Louvre.
La collection que le public vient d'être admis
à visiter ces jours-ci est réellement magni-
fique. C'est une véritable révélation, même
pour ceux qui connaissaient le mieux les res-
sources de notre grand Musée. Cotte collec-
tion considérable, exposée dans de grandes
vitrines, se compose d'une part des objets de
métal autrefois dispersés dans les galeries,
des petits bronzes des collections Davillier
et Gatteaux et de pièces récemment acquises
ou qui n'avaient pu être exposées faute de
place.
Le coup d'ceil est superbe, un peu austère,
comme il convient,, mais animé par tous les
délicieux réveils de la lumière qui vient se
briser sur les bronzes aux somptueuses pa-
tines, sur les plaquettes et les médailles fine-
ment polies, sur les armures étincelantes.
Voici, prés de l'embrasure des fenêtres, dres-
sée dans une vitrine et modelée en jour vif,
la célèbre armure de Henri II, la plus admi-
rable par le style, la plus précieuse et la plus
délicate par le travail, parmi toutes les ar-
mures en repoussé qui nous sont parve-
nues. C'est le chef-d'œuvre de l'art français
et vraisembablement, si l'on tient compte du
caractère de l'ornementation, de la fabrica-
tion parisienne. C'est une pièce aussi solide
que légère, complète, intacte et d'une per-
fection unique. En face, resplendissent égale-
ment en belle lumière quelques armes d'une