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https://doi.org/10.11588/diglit.16862#0018
8 LE MUSÉE DE LAMBÈSE
Les années suivantes virent commencer et pousser activement
les fouillesde Timgad. Pour assurer la conservation des statues et des
documents les plus importants qu'on y rencontrait, on les apporta
au Praetorium ; puis, quand on eut aménagé à Timgad même un local
pour les recevoir, on les y rapporta. On conçoit aisément que, dans
ce va et vient, il se soit produit quelques accidents et quelques
erreurs; il est impossible qu'il en ait été autrement. C'est ainsi,
pour ne citer qu'un exemple, qu'une statue d'Antonin le Pieux est,
aujourd'hui, partagée entre les deux localités : la tête orne la maison
des Beaux-Arts, à Timgad ; le corps et le pied sont demeurés au Prae-
torium. J'ajouterai ici qu'un certain nombre de pièces ont été aussi
apportées de Marcouna à Lambèse, et cela, je crois, dès le temps
de L. Renier.
Depuis dix ans, il est entré peu de morceaux au musée ; les
quelques débris qu'on y a déposés ne méritent guère qu'on en parle
avec quelque détail.
Ainsi que je l'ai dit plus haut, l'installation du musée ou, pour
parler plus exactement, du dépôt du Praetorium de Lambèse, est
tout à fait insuffisante. Si les objets sont à peu près à l'abri des indé-
licatesses, grâce à la surveillance qu'exercent les agents du service
des monuments historiques et ceux de l'administration pénitencière,
ils ne sont protégés ni contre la pluie, ni contre le froid, ni contre
le soleil ; le Praetorium n'a aucune toiture, et les larges baies qui
sont aménagées dans les murs laissent libre passage à l'eau et au
vent. Il serait de toute nécessité que l'on portât remède à ce fâ-
cheux état de choses. On pourrait aisément abriter au moins une
partie des monuments exposés, en attendant le jour où l'on réunira
dans un édifice approprié, qui sera le vrai Musée de Lambèse, les
pierres du Praetorium et celles de la Maison centrale.
*
Tels qu'ils sont, les deux dépôts actuels offrent un intérêt tout
Les années suivantes virent commencer et pousser activement
les fouillesde Timgad. Pour assurer la conservation des statues et des
documents les plus importants qu'on y rencontrait, on les apporta
au Praetorium ; puis, quand on eut aménagé à Timgad même un local
pour les recevoir, on les y rapporta. On conçoit aisément que, dans
ce va et vient, il se soit produit quelques accidents et quelques
erreurs; il est impossible qu'il en ait été autrement. C'est ainsi,
pour ne citer qu'un exemple, qu'une statue d'Antonin le Pieux est,
aujourd'hui, partagée entre les deux localités : la tête orne la maison
des Beaux-Arts, à Timgad ; le corps et le pied sont demeurés au Prae-
torium. J'ajouterai ici qu'un certain nombre de pièces ont été aussi
apportées de Marcouna à Lambèse, et cela, je crois, dès le temps
de L. Renier.
Depuis dix ans, il est entré peu de morceaux au musée ; les
quelques débris qu'on y a déposés ne méritent guère qu'on en parle
avec quelque détail.
Ainsi que je l'ai dit plus haut, l'installation du musée ou, pour
parler plus exactement, du dépôt du Praetorium de Lambèse, est
tout à fait insuffisante. Si les objets sont à peu près à l'abri des indé-
licatesses, grâce à la surveillance qu'exercent les agents du service
des monuments historiques et ceux de l'administration pénitencière,
ils ne sont protégés ni contre la pluie, ni contre le froid, ni contre
le soleil ; le Praetorium n'a aucune toiture, et les larges baies qui
sont aménagées dans les murs laissent libre passage à l'eau et au
vent. Il serait de toute nécessité que l'on portât remède à ce fâ-
cheux état de choses. On pourrait aisément abriter au moins une
partie des monuments exposés, en attendant le jour où l'on réunira
dans un édifice approprié, qui sera le vrai Musée de Lambèse, les
pierres du Praetorium et celles de la Maison centrale.
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Tels qu'ils sont, les deux dépôts actuels offrent un intérêt tout