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DU CHRISTIANISME DE QUELQUES IMPÉRATRICES ROMAINES.

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Gruter, Corpus 7?i$cnpt., p. CCLXXIV, 6; Donati,l, p. 182, t; Orelî. 7nscripGjLuLse/ecîæ,
ioo5 ; Th. Mommsen, itiscrtpùoncs rcyuf nupo/ùmu* /ahnoe, 1^12.
Cette inscription, rapprochée de ce que dit Aurehus Victor, rend parfaitement compte du
type de la Victoire dans un bige, accompagnée de la iégende : VBiQvE PAX.
Mais le rare uurcus, sur lequel on lit : GALLtENAE AVGVSTAE, avec une intention ironique,
rappelle trop bien ce que les historiens disent de la mollesse et de l'indolence de Callien,
pour qu'on se refuse à regarder cette pièce comme une médaille satirique destinée à in-
sulter au courage de l'empereur romain h Aussi peut-on considérer cet aureus comme
ayant été frappé dans les Gaules, à l'époque où Postume avait pris la pourpre et cherchait
à anéantir, par tous les moyens possibles, l'autorité de Gallien \
Eckhel ^ avoue que le type des médailles de Salonine, accompagné de la légende AVGVSTA IN
PACE est un type sérieux, que la légende, quoique inusitée, n a pas été inscrite sur les monnaies
de la femme de Gallien pour porter atteinte à son honneur; enfin que ces pièces n'ont pas été
happées comme celles sur lesquelles on lit : VBIQVE PAX, par quelque tyran qui cherchait à
insulter Gallien.
Le baron Marchant 4 veut que la légende IN PAGE indique la publicité du double fait
de la paix conclue avec Attale, roi des Marcomans, et du mariage de Gallien avec Pipara
qu'tl croit être la même que Salonine il reconnaît, dans la femme assise du revers, l'impé-
ratrice Puct/ere, et non l'image de la paix personnifiée. Le baron Marchant ajoute : « îl s'agis-
" sait de faire connaître que, par un traité conclu dans de graves circonstances, les Romains
" avaient obtenu la puèr et 1 empereur une épouse, que cet événement et ses conséquences
" utiles, précieuses, devaient rendre chère à l'empire. "
Cette explication singulière ne peut pas se soutenir, pas plus que celle qui s'attache à pré-
senter comme satirique une représentation grave et sérieuse. La légende AVGVSTA IN PACE
n'a pas été gravée sur une monnaie pour indiquer la paix conclue entre deux peuples,
les Romains et les Marcomans, au moyen d'un contrat de mariage entre l'empereur
et la fille d un roi barbare ; cette légende n'a pas cette signification et ne peut pas l'avoir ;
pour la comprendre, il faut en chercher l'explication dans un tout autre ordre d'idées.

' Cette légende rappelle aussi ia manière dont Julien,
dans ses Césars^ traite Gallien qu'il fait entrer au banquet
des dieux avec une robe et une démarche de femme. Voyez
les Observations de Spanheim sur Les Césars & 7'empe-
raar p. 92-93.
- Voyez Lenormant, fconoyrap/n'a de.s empereurs ?Y*-
p. 100.
^ D. V. vil, p A19.
* TféLnp/es de aM/?ulsmat:'yae et d'/dstofre^ lettre XXXI,
p. 33, et dans la nouvelle édition de Leleux, p. 525.

s Dans mon Afémofre .sar fnnpérntrfce Na^oame, p. A
et suiv., je crois avoir démontré par des preuves solides,
puisées dans les faits historiques et dans la chronologie,
qu'il est impossible de confondre Salonine, la femme légi-
time de Gallien, mariée à ce prince au moins dix ans avant
son avènement au trône, qu'il est impossible de confondre,
dis-je, Salonine avec Pipa ou Pipara, fille du roi des Mar-
comans qui était une des nombreuses concubines du
même Gallien.
 
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