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La caricature: revue morale, judiciaire, littéraire, artistique, fashionable et scénique — 1835 (Nr. 217-251)

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Numéro 236 (14 Mai 1835) Planches 490,491
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https://doi.org/10.11588/diglit.26559#0122

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-1803-

-LA CARICATURE.*

-1886

tion, et que de plus il bat monnaie. L’aspect sous lequel les honorables
sont ici représentés est donc celui sous lequel ils s’offrent lë plus sou-
vent à l’admiration et à l’estime de leurs concitoyens, car c est ainsi
qu’ils^/oratface aux argument de l’opposition, et aux demandes de
crédits présentés par les ministres du roi.

Eh bien ! tel est l’aveuglement et la perversité des partis, qu’en pré-
sence de ces deux tableaux , nous sommes certains qu’il se trouvera
des gens qui oseront encore nier l’agrement et l’utilité de nos deux
chambres ! A. C.

BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE ET ’ARTS.

PORTRAITS DES JUGES, DES ACCUSÉS ET DES DÉFENSEURS DANS
DE PROCÈS-MONSTRE.

La Caricature va publier les portraits des juges du procès-monstre.

Nous donnerons aussi, réunies en une seule planche, les différentes attitudes que le
président Pasquier prend dans le cours de ces monstrueuses séances.

Enfin, la Caricature publiera les portraits de'MM. les avocats d’office qui se seront le
plus distingués; Celui de Mc Credeville doit, à ce titre, paraître le premier. Nous ne
manquerons pas à notre devoir. _ /-

Les portraits de nos amis les prévenus, paraissant dans le Charivari, ainsi/que des
vues intérieures de la salle Louis-Philippe, la physionomie pittoresque des iSénats du
scandaleux procès sera complète pour les abonnés dn-ces deux journaux.

On trouve chez Aubert les portraits des'p'rëVïnus d’avril à mesure qu’ils paraissent
dans le journal le Charivari. Chaque portrait, imprimé à part sur vélin, grand in.4°,
sa vend 25 centimes. 1 '

On trouvera également chez lui, imprimées sur vélin, à part du journal, les vues par-
tielles de la sidle-mtraStfre.

REVUE DES PEINTRES.

La 13* Livraison de la Revue des Peintres vient de paraître (chez Auhert). Elle se
compose des tableaux et dessins suivans : Un prisonnier politique, par TraviÈS; — Sou-
venirs mondains, par Giraud ; — le Jardin du sérail, tableau de Wachmut, lithogra-
phié par Julien ; — Vue dü marché de Bacharah, tableau exposé au salon de cette an-
née, par Renoux; — Bfinon et jyinette, aquarelle de NARDIN.

Cette livraison commencé la 2k année de la ïtevue dés Peintres, qui forme déjà par
ses livraisons précédentes un album très intéressant. Nous ne saurions donner assez d’é-
loges à «ne publication qui fait descendre le goût et les jouissances de la peinture dans
les classes les moins riches, jet qui présente la solution miraculeuse de ce problème :
Donner pour 15 francs soixante donnes reproductions des meilleurs ta-
bleaux OU AQUARELLES DES PEINTRES MODERNES; pou.

ce moment sur la proposition de M. de Montebello, de trà . _
barre les défenseurs choisis par les prévenus d’avril et refusés^éttvôtt
La poursuite aura lieu sous ce prétexte que les défenseurs auraient en-
gagé les prévenus à protester contre les débats jusqu’à ce que la cour
eût admis les conseils de leur choix. Ce prétexte ne trompera personne.
Les défenseurs ont pu et dû féliciter les prévenus sur la courageuse
fermeté qu’ils avaient montrée ; mais les prévenus sont des hommes
d’honneur qui n’avaient pas besoin dépareilles instigations pour agir
comme ils l’ont fait, et qui n’ont consulté dans toute cette affaire que
le juste sentiment de leurs droits d’accusés et de leur dignité d’hommes.

Or, tandis que cela se passait, M. Jaubert demandait à la tribune
du palais Bourbon, que la chambre des députés autorisât les poursui-
tes de la cour des pairs, contre trois de ses membres, MM. Garnier-
Pagès, Audry Puyraveau et Cormenin,. M. Jaubert faisait ainsi de la
convention au petit pied.

La cour des pairs a renvoyé la délibéaation à demain mercredi sur
la proposition Montebello.

Mais quel gâchis, bon Dieu ! quel gâchis ! Comment tout cela finira-
t-il ? Supposons, par exemple, que les défenseurs des prévenus d’avril
se choisissent également des défenseurs hors du barreau, les pairs les
refuseront, les nouveaux prévenus protesteront, les nouveaux défen-
seurs les féliciteront, M. de Montebello les mettra également en cause;
nouveau choix de défenseurs de la part de ces derniers, nouveau re-
fus, nouvelles protestations, nouvelles félicitations, nouvelles.poursui-
tes, et ainsi de suite jusqu’à ce que la cour des pairs ait à juger toute
la France, En vérité, puisque la cour des pairs veut à toute force des
accusées, elle a trouvé le bon moyen de s’en procurer: c’est de traduire
à la barre tous ceux qui penseront d’elle cequ’en pensent les défenseurs
actuels des prévenus d’avril. Elle est sûre de ne pas manquer de be-
sogne de long-temps.

■—uEJKpaoasp

A CERTAIN GRAND PERSONNAGE

que l’on a vu, a la cour des pairs, RIRE continuellement et LORGNER

LES ACCUSÉS PENDANT LES DÉBATS.

- — —-

PETITE LANTERNE MAGIQUE.

Plus de procès à la presse !

(Louis-Philippe).

La Tribune s’est glorieusement ensevelie cette semaine sous la masse
des condamnations doüfiè Neuf-août l’a frappée. Depuis le 17 janvier
1831, jour de sa première saisie, la Tribune a été condamnée à cent

CINQUANTE SEPT MILLE Sl± CENT TRENTE FRANCS d’AMENDÉ’, et à QUARANTE

neuf Ans dé prison , répartis ëhfre ses divers géràhs. S’il ri’y a pas
d’exemple dans nos fastes judiciaires d’un aussi monstrueux abus de la
législation contre la presse, ii faut reconnaître , s’écrie noblement le
National, aà l’honneur des hommes qui, depuis et avant les événemens
d’avril, ont soutenu la Tribune de leur talent, de leur personne et de
leur fortune, qu’il n’a été donné non plus aucune preuve de constance
et 4e dévouement qui égale les leurs. » Du reste, nous aimons à croire
que cette disparution n’est que provisoire, et que les patriotes y ver-
ront un motif de plus pour contribuer au paiement des amendés qui lui
Restent à solder, et dont l’acquittement hâtera sans -doute sa réappari-
u°n. En tout cas, honneur à la Tribune ! C’est sous le poids de cent
treizÉ saisies qu’elle succombe. Un peu de repos lui était bien acquis
^Près une lutte aussi honorable et aussi courageuse de sou côté, qu’elle
ut opiniâtre et ignoble de la part de ses ennemis.

En ricanant, lorgne avec insolence
Les accusés sur leurs bancs de douleur !

En grand seigneur fais de l’impertinence,

Il est si beau d’insulter au malheur !
N’épargne point un ennemi par terre !
Geôlier royal, frappe ton prisonnier !

Sois sans pudeur, et ris de sà misère,

Ya ! rira bien qui rira le dernier.

En vérité, c’est chose ravissante,

C’est un régal de seigneur d’autrefois
Que ces tourmens qui glacent d’épouvante,
Et ces cent voix protestant à la fois !

La Cour bientôt te fournira matière,

Et quand viendra le tour du rouge acier,

A ta gaîté lâche alors la lisière !...

Mais rira bien qui rira le dernier.

Puissant du jour qui braves les orages,

Du Capitole un jour tu tomberas !

Regarde bien, regarde ces visages,

En face alors tu les reconnaîtras.

Aux pieds de ceux dont ta bouche ose rire,
On te verra lâchemnent supplier.

Ris aujourd’hui, ris-toi de leur martyre.
Va! rira bien qui rira le dernier.

es protestations continuent de s’élever de toutes parts, des rangs
|C Dat‘onale parisienne, contre le service que M. de Lobau vou-

i rai ui iinposer p0U1. |a garde, pendant le procès d’avril, des nobles
momies du Euxembourg, que personne ne menace d’ailleurs, et que
preseï vemhien sufiisammentlessentimensqu’inspireunepareillejustice.
De nom reu;>es lîstes deprotestans circulent déjà dans les 4e, 5e,ge, 10e,
ne e 12e légions; et s’y couvrent de signatures. Nul doute que la
grande majorité finira par comprendre qu’il est de sa dignité de ne pas

s associer, meme involontairement, et sous prétexte de protéger l’or-
dre legal, a la vio ation flagrante de toutes les règles de la légalité.

Voici bien la meilleure de la semaine ! La cour des pairs s’occupe en

Mais nos amis, sur qui la calomnie
Verse aujourd’hui son ignoble poison ,

Te jetteront l’aumône de la vie,

Tu subiras l’injure d’un pardon.

En attendant outrage bien nos frères ;

Noble seigneur, de ton lorgnon grossier
Cherche une larme au bord de leurs paupières!
Va ! rira bien qui rira le dernier.

V.-L. (d’Orléans).
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