1911-
LA CARICATURE
-1912.
dame la Bourse, est frappé au bon coin ; madame est très profonde, et
Îieut rendre à tout le monde la monnaie de sa pièce. Il est de fait que
es ministres vous emploient à de drôles d’usages, mon garçon, et que,
par la manière dont ils vous étendent sur les citoyens, vous pouvez les
frapper, mais à coup sur ce n’est pas de respect. Vous seriez mieux pla-
cé, croyez-moi, entre les mains d’un garçon apothicaire, occupe à pi-
ler des herbages ou des amandes douces pour cataplasmes et juleps.
Le Sceptre. — Ah! mille pétards! je vous conseille de parler de
douceur et de philantropie! vous, la main de justice! vous, la servante
des ministres ! vous, la main desétats de siège, des tribunaux extraordi-
naireetdescours exceptionnelles, ! vous, la main des procès à la presse,
des amendes exorbitantes, des juges dans leur propre cause, des arrêts
Dubois, des arrêts Pasquier, des arrêts chambre basse, des arrêts
chambre haute, des jugemens sans défenseurs, sans lois, sans accu-
sés ! des jugemens sur pièces ! Arrière, griffe de justice, vieille patte
de chacal! Vous mériteriez qu’on dénonçât tous vos méfaits au roi, qui
n’en sait pas le moindre mot, le pauvre cher homme! mais qui, s’il les
savait, vous renverrait honteusement dans ses cuisines, où vous n’êtes
bonue qu’à servir de manche au petit balais qui rince la mauvaise
vaisselle.
(Rire général des autres ustensiles. La Main de justice empoigne violemment Je
Sceptre, le Sceptre tombe sur la Bourse, la Bourse sur le Bistouri, le Bistouri sur
la Cocarde, la Cocarde sur la Paire de gants, et ainsi de suite. Bousculades gé-
nérales. M. dcMarmitoncivetarrive sur ces entrefaites, rétablit l’ordre, remet chaque
chose à sa place , rapporte le vieux riflard, referme les portes de l’armoire et
s’en va.) yk;
LaRouillarde de Jemmapes.—Hé bien ! hé bien! qu’est-ce qu’il
fait donc, cet imbécille! il rapporte le riflard, et il me laisse là aussi !
Est-ce qu’il est encore plus bête qu’à l’ordinaire? A. C.
Le Riflard, s'ouvrant sans réserve à ses camarades. — Que voulez-
vous ! je reviens du conseil : on s’est décidé à ne prendre aucune déci-
sion. Ainsi, pas de guerre et pas derouillarde ; pas de paix et pas de
riflard. Ce sera une neutralité armée, une espèce de paix guerrière, ou
de guerre pacifique. Vous et moi, noussommes donc remplacés jusqu’à
nouvel ordre par un sabre de bois. Derv.
*** Me Michel (de Bourges) a terrassé les pairsde France de sa parole
puissante. Les Michel sont accoutumés à terrasser le diable.
*** fl existe en Angleterre une loi très sévère contre ceux qui frap-
pent les animaux. En France, les centripètes et les badiniers qui as-
somment les citoyens, sont faits chevaliers ou pairs de France.
*** Pendant le discours de M. TréJauM. LÎmhes (de Monlebello)
a fait entendre deux ou trois bah ! Alcide Touscz prétend qu’il n’est
pas étonnant que M . Lannes soit familiarisé avec le bat.
*** l’ente la philipaille, magistrats, députés, pairs, etc. , est saisie
de la rage dé juger. Jugera bien qui jugera le dernier.
v *** M. Sébastiani, l’imbécille, va être nommé pair de France. Rien
Itne sera changé au Luxembourg, il n’y aura qu’un Sébastiani de plus.
n *** Après avoir prodigué ses hommes el son argent en Belgique, la
France va les prodiguer de nouveau en Espagne, toujours relativement
à VAngleterre. Ainsi la France paie en tout et partout. La philipaille
prétend que c’est une conséquence de sa position géographique.
/ *** Le prince Rosolinj réattend plus maintenant que la permission
'-J.dc l’Angleterre pour'se (Couvrir de gloire et de poussière.
Mise en vente de
!§ itou;
' SOIJS LE TITRE DE
ml m
FRAGMENS
Ces six nouvelles planches ( la collection sera portée à vingt-quatre ) se lient aux belles Etudes de Tête, et sont comme elles dessinées d’après les meilleurs
peintres modernes et sous la direction des plus habiles maîtres. Elles sont également destinées à servir de modèles dans les pensionnats et les écoles.
PRIX DE CHAQUE FEUILLE : j FR. SI) C.
Les Tètes d’Etudes par Julien sont déjà au nombre de 31 planches , et la série se continue.
PRIX DE CHAQUE FEUILLE : l FR. SO C.
Les Etudes académiques par Julien sont au nombre de 9 planches; la 10e va paraître sous peu de jours.
PRIX DE CHAQUE FEUILLE : 2 FR.
A Paris , chez Aubert, galerie Véro-Dodat; — à Londres, chez Charles Tilt, Fleet-Street;— à Bruxelles, chez Dewasme-Pletinckx.
CHARIVARI-MONSTRE,
OU
Miroir lithographique et véridique
DU MONDE POLITIQUE, LÉGISLATIF, JUDICIAIRE, COURTISA-
NESQUE, LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, DRAMATIQUE,
PHILOSOPHIQUE, HOMŒOPATHIQUE, FASHIONA-
BLE, DROLATIQUE, FANTASTIQUE, MÉ-
CANIQUE ET MORAL.
PORTRAITS
DES PRÉVENUS
D’AVRIL.
25 CENTIMES LA PIÈCE.
Ces portraits paraissent chez AUBERT, galerie Véro-Dodat, au fur et
à mesure de leur publication dans le Charivari,
Ce numéro extraordinaire, qui offrira plus de cinquante caricatures sur lès pairs et: les députés dénon-
ciateurs, sur le grrrrrand procès, sur les assommeurs législatifs, sur la Pensée immuable, sur les théâtres, sur
les modes, etc., etc., paraîtra, sans augmentation de prix pour les abonnés, dans le courant de juin. Il sera
imprimé sur beau papier vélin.
PRIX de l’abonnement au Charivari : par la poste, 3 mois, 18 fr. ; — pour Paris, 3 mois, 15 fr. ; — pour l’é-
tranger, 3 mois, 22 fr.
On s’abonne sans frais dans tous les bureaux des messageries générales de Laffitte et. Caillard, et dans ceux
des messageries de la rue ?J--D.-des-Victoires.
A Paris , chez AUBERT, galerie Véro-Dodat.
LE
MAGASIN PITTORESQUE,
2 volumes brochés. — Chaque, 5 fr. 50 c.
LE MUSÉE DES FAMILLES,
1 volume broché. — 5 fr. 50 c.
S1MQN.
Imprinim* de/irégoive. rue dv Çrojwsnt, IS
LA CARICATURE
-1912.
dame la Bourse, est frappé au bon coin ; madame est très profonde, et
Îieut rendre à tout le monde la monnaie de sa pièce. Il est de fait que
es ministres vous emploient à de drôles d’usages, mon garçon, et que,
par la manière dont ils vous étendent sur les citoyens, vous pouvez les
frapper, mais à coup sur ce n’est pas de respect. Vous seriez mieux pla-
cé, croyez-moi, entre les mains d’un garçon apothicaire, occupe à pi-
ler des herbages ou des amandes douces pour cataplasmes et juleps.
Le Sceptre. — Ah! mille pétards! je vous conseille de parler de
douceur et de philantropie! vous, la main de justice! vous, la servante
des ministres ! vous, la main desétats de siège, des tribunaux extraordi-
naireetdescours exceptionnelles, ! vous, la main des procès à la presse,
des amendes exorbitantes, des juges dans leur propre cause, des arrêts
Dubois, des arrêts Pasquier, des arrêts chambre basse, des arrêts
chambre haute, des jugemens sans défenseurs, sans lois, sans accu-
sés ! des jugemens sur pièces ! Arrière, griffe de justice, vieille patte
de chacal! Vous mériteriez qu’on dénonçât tous vos méfaits au roi, qui
n’en sait pas le moindre mot, le pauvre cher homme! mais qui, s’il les
savait, vous renverrait honteusement dans ses cuisines, où vous n’êtes
bonue qu’à servir de manche au petit balais qui rince la mauvaise
vaisselle.
(Rire général des autres ustensiles. La Main de justice empoigne violemment Je
Sceptre, le Sceptre tombe sur la Bourse, la Bourse sur le Bistouri, le Bistouri sur
la Cocarde, la Cocarde sur la Paire de gants, et ainsi de suite. Bousculades gé-
nérales. M. dcMarmitoncivetarrive sur ces entrefaites, rétablit l’ordre, remet chaque
chose à sa place , rapporte le vieux riflard, referme les portes de l’armoire et
s’en va.) yk;
LaRouillarde de Jemmapes.—Hé bien ! hé bien! qu’est-ce qu’il
fait donc, cet imbécille! il rapporte le riflard, et il me laisse là aussi !
Est-ce qu’il est encore plus bête qu’à l’ordinaire? A. C.
Le Riflard, s'ouvrant sans réserve à ses camarades. — Que voulez-
vous ! je reviens du conseil : on s’est décidé à ne prendre aucune déci-
sion. Ainsi, pas de guerre et pas derouillarde ; pas de paix et pas de
riflard. Ce sera une neutralité armée, une espèce de paix guerrière, ou
de guerre pacifique. Vous et moi, noussommes donc remplacés jusqu’à
nouvel ordre par un sabre de bois. Derv.
*** Me Michel (de Bourges) a terrassé les pairsde France de sa parole
puissante. Les Michel sont accoutumés à terrasser le diable.
*** fl existe en Angleterre une loi très sévère contre ceux qui frap-
pent les animaux. En France, les centripètes et les badiniers qui as-
somment les citoyens, sont faits chevaliers ou pairs de France.
*** Pendant le discours de M. TréJauM. LÎmhes (de Monlebello)
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pas étonnant que M . Lannes soit familiarisé avec le bat.
*** l’ente la philipaille, magistrats, députés, pairs, etc. , est saisie
de la rage dé juger. Jugera bien qui jugera le dernier.
v *** M. Sébastiani, l’imbécille, va être nommé pair de France. Rien
Itne sera changé au Luxembourg, il n’y aura qu’un Sébastiani de plus.
n *** Après avoir prodigué ses hommes el son argent en Belgique, la
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à VAngleterre. Ainsi la France paie en tout et partout. La philipaille
prétend que c’est une conséquence de sa position géographique.
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peintres modernes et sous la direction des plus habiles maîtres. Elles sont également destinées à servir de modèles dans les pensionnats et les écoles.
PRIX DE CHAQUE FEUILLE : j FR. SI) C.
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PRIX DE CHAQUE FEUILLE : l FR. SO C.
Les Etudes académiques par Julien sont au nombre de 9 planches; la 10e va paraître sous peu de jours.
PRIX DE CHAQUE FEUILLE : 2 FR.
A Paris , chez Aubert, galerie Véro-Dodat; — à Londres, chez Charles Tilt, Fleet-Street;— à Bruxelles, chez Dewasme-Pletinckx.
CHARIVARI-MONSTRE,
OU
Miroir lithographique et véridique
DU MONDE POLITIQUE, LÉGISLATIF, JUDICIAIRE, COURTISA-
NESQUE, LITTÉRAIRE, ARTISTIQUE, DRAMATIQUE,
PHILOSOPHIQUE, HOMŒOPATHIQUE, FASHIONA-
BLE, DROLATIQUE, FANTASTIQUE, MÉ-
CANIQUE ET MORAL.
PORTRAITS
DES PRÉVENUS
D’AVRIL.
25 CENTIMES LA PIÈCE.
Ces portraits paraissent chez AUBERT, galerie Véro-Dodat, au fur et
à mesure de leur publication dans le Charivari,
Ce numéro extraordinaire, qui offrira plus de cinquante caricatures sur lès pairs et: les députés dénon-
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imprimé sur beau papier vélin.
PRIX de l’abonnement au Charivari : par la poste, 3 mois, 18 fr. ; — pour Paris, 3 mois, 15 fr. ; — pour l’é-
tranger, 3 mois, 22 fr.
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A Paris , chez AUBERT, galerie Véro-Dodat.
LE
MAGASIN PITTORESQUE,
2 volumes brochés. — Chaque, 5 fr. 50 c.
LE MUSÉE DES FAMILLES,
1 volume broché. — 5 fr. 50 c.
S1MQN.
Imprinim* de/irégoive. rue dv Çrojwsnt, IS