Carton, Louis B.: Découvertes épigraphiques et archéologiques faites en Tunisie: (région de Dougga) (Paris, 1895)

pas trace du portique dont elle fait mention. D'après la
situation de l'un des deux fragments, on peut supposer
qu'il couronnait aussi le pic sur lequel s'élevait la civitas,
et que l'on pouvait, de ses colonnes, contempler la vue
immense dont on jouit de là.

Une voie allait d'Hr Belda à Hr Mest en suivant une
crête inclinée en pente douce, et bordée de dolmens. A
200 mètres au sud, au haut d'un contrefort de la montagne
d;Hr Mest, se trouve une construction parallélipipédique en
blocage de 3 mètres de côté, présentant à sa partie supérieure
une terrasse au sol revêtu de ciment de tuileaux. Ce devait
être un poste d'observation. La vue que l'on découvre de là
est, en effet, immense, depuis les montagnes qui dominent
le Kef, le plateau de Souk el Djema des Oulad Ayar,
jusqu'au Djebel Gbeïdi et aux pitons qui dominent Ain
Tounga. Les vallons, pleins de sources et de bosquets, qui
découpent le pied de la montagne, les croupes fertiles de
celle-ci et la riche plaine du Krib remplie de ruines
de fermes romaines expliquent bien , non seulement la
présence de sanctuaires de Gérés en ce point, mais encore
à Agbia et Dougga.