«Ai*
RliE
du croissant, 16 (hotel coleerx). Wà^mSïW&Ê^
TREIZIÈME ANNÉE. ----- rt* li'Mt.
LUNDI 19 AOUT 1844,
tau de la rédaction et de ladministration, à Paris. ^€Pf IPil; \ S llfflI * ■PuMlânt cl^e l0Ur UD D0MU teitt Bn lltîl«hl9<
issadrice et le fi,
donne un spfc, ,
iroud. 11 "i!
: favorisai . aboWHSÏSSWS.
rire. Wîs* pabis. départemejis, •'^^^^i&'^éSSlSSSS^Sbï^^^-t It^lS^ Oill I I La collecUon complète de la nouvelle série, eu 1 « jan
» -a ....... 15 fr. 18 fr. gjg^/gfa«^aBMK«Mpa^ ir JMBffl^l^fêî-^' vier 1838 aa 31 déc. 1843,13 vol. Prix. 390 fr,
iïîî>: :::::::::::......... 30 36 m^siêmï -wiOTKSfc:......................... »
10le ou s* fenSiî
US ILLUSTRÉ,
irs autant que ij,
ires souSpirem
ieure A prélat *
iphc : GALANT,
iD PANMEB.
dràBperonnierB, 6, à Bruxelles.
<wln «»• Wi ............ 30 36 ^&&&irtW£3&fc#m*' - " i ■WS8RPIF,»<?^^^ uiaquc volume....................
t^K ?Km ..... 60 72 ^Mf^'- :WmÈ^^Zn [ On numéro isolé avec lithographie...... » 50 c.
La ^onnemens datent des 1« et 16 de chaque mois.
—@888@— M&ÊÊËÊÊÊMËÈÊËÊÊÈ .Mf^W/^WMA *WB&$fagÊÊÊ%Wï;ï
On reçoit en paiement ites abonnenen-s, les man-
0n s'abonne, pour la France et l'Etranger, auxbE- &rffl$L mÊÊ^^CW^mk ^^SsÊÊ^Ii dats à vue sur lo Trésor et sur 1:1 Poste' et les effi;l3
rcaux du Journal, chez les Correspondans, les Li- :A f Jjjftt sur les maisons de Banque de Paris. - Tout ce qui
Maires, les Directeurs de poste, et, sans aucune aug- ^'^^^^^Su^Ë^^'lls^^S^^^^ j£E££€ concerne le Journal doit Être adressé (franco) au Di-
latation de prix, chez les Directeurs des messageries ; ^^X^^^f^B^^, recteur. - Les lettres non affranchies seront rigou-
et pour la Belgique, chez Jules Géruïét, libraire, rue ^^E^r^^^^^g^^^^^^r^^ reusement refusées.
D'UNE GEÂ¥E MESURE
italie,
leur prix élevé p
aire usage. La mai»
ïffiJttfi QUI POURRAIT BIEN AVOIR
UN RAPPORT AVEC DES MESURES DE VALSES ET
DE CONTREDANSES.
>aris1cn. Monsieur le rédacteur,
—le Déserteur. "^«w L'opinion publique
lus sûr _ Une Dame t Jt\\ est vivement émue de
lella—le Chevreuil-lt £>rfë^f ce 1ui se paSse a Vé~
AÈg=s\hû\ co*e polytechnique,
-les Surprises—l'Aman: Jw*?'jf//\ Cependant les mesu-
> Billet de fairepd / } ?es dont elle est l'ob-
jet n ont rien qui doi-
ve trop surprendre ;
en juillet 1830, cette
école a puissamment
contribué à la fonda-
tion de l'état de cho-
ses actuel, il est donc
tout simple qu'elle
H'I diO // \\ Ilîlfe^-soit en butte à la
reconnaissance pro-
verbiale du Système.
Puis c'est une pé-
pinière de braves et
lecins, cllW ~,*«3^^gg^\£" habiles officiers, la
avec l'iodkt - gloire de l'armée. Qui
Lvienne, o
Im et règle»»
sait si le pleutre mi-
t utile a»1 nist™ îui a désavoué Dupetit-Thouars, qui s'apprête
Jical et l îl rappeler MM. Bruat et d'Aubigny, n'a pas été char-
™ «me, M m"de saisir I'0ccasi011 de frappe1, les nobles jeunes
ro> a YonV^i SCns 1ui devaient un j°ur marcher sur leurs traces,
*> °,S ! c'est-à-dire d'étouffer notre honneur militaire en
récens,»1 C'est M. Soult qui, tout en serrant précieusement
«îles! en detrui»anH ses foins et ses choux à Saint-Amand, montre si peu
f"ali dya w capsui»! ue souci pour la conservation d'une de nos plus ma-
, c'l qui pr_ésseeuf5i'; Cliques et de nos plus utiles institutions. Napoléon
1 B.T.-Rwsspau.jj^' appelait l'école polytechnique sa poule aux œufs d'or ;
'■^JT„ ..-.rÔ"!»11" nonobstant, M. Soult lui tordrait le cou avec moins
lape.a.U'-nriIîi! 1,6 faÇon qu'à l'un des volatiles de sa basse-cour de
deacicuse" wan^i La crise est venue de ce que la direction, suprême
■ t^e?auca6ouM^ des études appartient au ministre de la guerre. M.
'csedc rousseur,^ Soult, chargé de décider des questions de sciences
;^f"Trix:2ri'1)1 et de littérature! comment s'étonner qu'il frappe
isseau, 2|j_____^ comme un aveugle ?
Les élèves ont pour eux le bon droit et la légalité;
i*J*Pt€$* xl ilsne tlemandf,nt autre chose que le maintien de la
lense de, ces^'Jif charte de l'école. Mais d'abord, les chartes générale-
de la Facu^jStij ment quelconques signifient fort peu aujourd'hui;
i\âeet ïcôrope»569 f 0n s'en moque comme de son premier serment. Puis
«ions Gratuites allez donc parler de lois et d'ordonnances à M. Soult,
btenues à ^^pifij 'lui ne connaît que l'arbitraire de charjtbrée ! Cette
'"^cmpîovcsj»9^ amifl«e culotte de peau n'a jamais pu dépouiller le
sans8
caporal; il transformerait volontiers son bâton de
maréchal en une sehlague.
Telles sont les explications politiques qui me pa-
raissent fort naturelles dans cette affaire impoliti-
que. Ce n'est pas tout : à ce grand événement de la
clôture de l'école il doit y avoir aussi de petites cau-
ses, puisque c'est, dit-on, la règle invariable dans ce
monde. 0 Bossuet, prête-moi ta plume pour écrire
un mot.
Le public s'est montré à bon droit surpris de la fa-
cilité et de la promptitude avec lesquelles le com-
mandant de l'école, M* le général Boileau, au lieu
de s'entremettre.cojr*ne jî^eiîiatcar, a ouvert aux
élèves en masse les portes de l'école, sans paraître
comprendre ce qu'il y avait de grave dans une me-
sure qui jetait ainsi plusieurs centaines de jeunes
gens, confiés à ses soins, sur le pavé de Paris. A ce
propos une idée m'est venue ; d'autres chercheront
dans cette façon d'agir du général commandant des
motifs d'importance exagérée attribuée au maintien
de la subordination hiérarchique, de l'obéissance
militaire, de la discipline, etc., etc. Moi, monsieur
le rédacteur, je me suis demandé s'il n'y aurait pas
eu tout simplement des considérations de petits pâ-
tés, d'entrechats et de cornets à pistons.
• Je suppose que ce ne sont pas les élèves, mais les
danseurs qui auraient été congédiés par M. le gé-
néral.
Vous n'êtes pas sans savoir, monsieur, que le gé-
néral Boileau a très peu de goût pour ce qu'on appel-
lela représentation, chose qui exige des frais et des
déboursés. Par suite il a horreur des bals, et il par-
tage sur ce point la limonaclophobie de M. le prési-
dent Sauzet. Aussi depuis son avènement les réunions
dansantes sont devenues aussi fantastiques à l'hôtel
du commandant qu'à l'hôtel de la présidence des dé-
putés. Vous savez que l'hiver dernier on joua à M.
Boileau le mauvais tour d'expédier un grand nombre
d'invitations pour un prétendu bal magnifique qui
devait avoir lieu à l'école et que les invités restèrent
à la porte avec un nez de d'Argout. Cette espièglerie
fut attribuée, sans preuves, toutefois, à l'irrévéren-
cieuse malice des élèves, et on prétendit que le géné-
ral s'était montré très vexé d'une semblable tentative
contre l'inviolabilité des croquets du commandement.
La rancune qu'il en a conservée ne l'aurai t-elle
pas influencé à son insu, dans la mesure ultra-sé-
vère qu'il vient de prendre? Ou bien ne serait-il pas
possible qu'il eut pensé qu'en donnant campo aux é-
lèves il se débarrasserait en même temps d'un noyau
de danseurs, et que par suite les dames jadis habi-
tuées des ba,^3d¥Kè|oj^ n'auraient plus de prétexte
bsence de cavaliers? Dans ce
3 sauvée simultanément a-
|hs d'orgeat du général
filles de M. Victor Hugo : « Ils aimaient trop le bal,
c'est ce qui les a licenciés. »
Telle est, monsieur, mon hypothèse. Vous me di-
rez qu'elle est mesquine et ridicule, d'accord : mais
vous conviendrez avec moi que ce n'est pas une rai-
son aujourd'hui pour qu'elle soit invraisemblable ;
au contraire.
Agréez, etc.
UN EX-HABITUÉ DES EX-BALS DE i/ÉCOLE.
LES LflMÏÂTiOSJS DE PRITCHfiRO.
0 sociétés bibliques, savez-vous une chose ? c'est
que vous commencez furieusement à m'ennuyer.
Des meetings, toujours des meetings, rien quedes
meetings, cela devient monotone à la longue. Ne
pourriez-vous pas, ô mes compatriotes! me donner
quelques banquets ?
Le banquet a au moins un avantage. Si l'on v
parle beaucoup, on n'y boit guère moins. J'aime les
compensations en vin de Champagne.
Les Français ont décerné une épée d'honneur à
l'amiral Dupetit-Thouars, le même qui m'a si indi-
gnement traité. Pourquoi ne me décernerait-on pas
une Bible d'honneur ? je l'accepterais avec le plus
grand plaisir, pourvu qu'elle eût des fermoirs en or
massif et que ces fermoirs fussent incrustés de pier-
res très précieuses.
Mais non, on me convoque tous les jours pour des
meetings ; il me faut avaler cinq ou six discours et
autant de verres d'eau sucrée pour les faire passer.
J'ai toujours détesté l'eau sucrée. C'est une boisson
d'origine française. Le véritable Anglais ne connaît
que le vin, et à la rigueur le porter, mais à la grande
rigueur.
Pendant qu'on me harangue de tous cotés, mes
créanciers prévenus de ma présence passent en foub
le détroit; il envient du nord, il en vient du midi,
de l'est et de l'ouest, de partout enfin. Tous mes
pouffs me retombent sur le casaquin. J'ai de-
mandé au gouvernement de payer mes dettes; le
gouvernement ne m'a pas encore répondu. Je serai
obligé de m'adresser aux sociétés évangéliques. Elles
solderont mes créanciers en Bibles ; cela les satisfe-
ra-t-il?
S'ils ne sont pas contens, tant pis pour eux. Je
m'en moque, je m'en bats l'œil, tra deri dera dera
dera.
Chante, chante, pauvre Pritchard, ta joie ne sau-
rait être de longue durée. Un serpent terongele cœur
te dévore les entrailles, te pique le cerveau.
Le serpent de la jalousie.
Que fait-elle, à l'heure qu'il est, celle qui t'appe-
lait naguère : « My dear PritcharcT? « mon doux Prit-
Meves comme des jeunes • chard ; celle qui jurait d'être à toi pour la vie, celle
RliE
du croissant, 16 (hotel coleerx). Wà^mSïW&Ê^
TREIZIÈME ANNÉE. ----- rt* li'Mt.
LUNDI 19 AOUT 1844,
tau de la rédaction et de ladministration, à Paris. ^€Pf IPil; \ S llfflI * ■PuMlânt cl^e l0Ur UD D0MU teitt Bn lltîl«hl9<
issadrice et le fi,
donne un spfc, ,
iroud. 11 "i!
: favorisai . aboWHSÏSSWS.
rire. Wîs* pabis. départemejis, •'^^^^i&'^éSSlSSSS^Sbï^^^-t It^lS^ Oill I I La collecUon complète de la nouvelle série, eu 1 « jan
» -a ....... 15 fr. 18 fr. gjg^/gfa«^aBMK«Mpa^ ir JMBffl^l^fêî-^' vier 1838 aa 31 déc. 1843,13 vol. Prix. 390 fr,
iïîî>: :::::::::::......... 30 36 m^siêmï -wiOTKSfc:......................... »
10le ou s* fenSiî
US ILLUSTRÉ,
irs autant que ij,
ires souSpirem
ieure A prélat *
iphc : GALANT,
iD PANMEB.
dràBperonnierB, 6, à Bruxelles.
<wln «»• Wi ............ 30 36 ^&&&irtW£3&fc#m*' - " i ■WS8RPIF,»<?^^^ uiaquc volume....................
t^K ?Km ..... 60 72 ^Mf^'- :WmÈ^^Zn [ On numéro isolé avec lithographie...... » 50 c.
La ^onnemens datent des 1« et 16 de chaque mois.
—@888@— M&ÊÊËÊÊÊMËÈÊËÊÊÈ .Mf^W/^WMA *WB&$fagÊÊÊ%Wï;ï
On reçoit en paiement ites abonnenen-s, les man-
0n s'abonne, pour la France et l'Etranger, auxbE- &rffl$L mÊÊ^^CW^mk ^^SsÊÊ^Ii dats à vue sur lo Trésor et sur 1:1 Poste' et les effi;l3
rcaux du Journal, chez les Correspondans, les Li- :A f Jjjftt sur les maisons de Banque de Paris. - Tout ce qui
Maires, les Directeurs de poste, et, sans aucune aug- ^'^^^^^Su^Ë^^'lls^^S^^^^ j£E££€ concerne le Journal doit Être adressé (franco) au Di-
latation de prix, chez les Directeurs des messageries ; ^^X^^^f^B^^, recteur. - Les lettres non affranchies seront rigou-
et pour la Belgique, chez Jules Géruïét, libraire, rue ^^E^r^^^^^g^^^^^^r^^ reusement refusées.
D'UNE GEÂ¥E MESURE
italie,
leur prix élevé p
aire usage. La mai»
ïffiJttfi QUI POURRAIT BIEN AVOIR
UN RAPPORT AVEC DES MESURES DE VALSES ET
DE CONTREDANSES.
>aris1cn. Monsieur le rédacteur,
—le Déserteur. "^«w L'opinion publique
lus sûr _ Une Dame t Jt\\ est vivement émue de
lella—le Chevreuil-lt £>rfë^f ce 1ui se paSse a Vé~
AÈg=s\hû\ co*e polytechnique,
-les Surprises—l'Aman: Jw*?'jf//\ Cependant les mesu-
> Billet de fairepd / } ?es dont elle est l'ob-
jet n ont rien qui doi-
ve trop surprendre ;
en juillet 1830, cette
école a puissamment
contribué à la fonda-
tion de l'état de cho-
ses actuel, il est donc
tout simple qu'elle
H'I diO // \\ Ilîlfe^-soit en butte à la
reconnaissance pro-
verbiale du Système.
Puis c'est une pé-
pinière de braves et
lecins, cllW ~,*«3^^gg^\£" habiles officiers, la
avec l'iodkt - gloire de l'armée. Qui
Lvienne, o
Im et règle»»
sait si le pleutre mi-
t utile a»1 nist™ îui a désavoué Dupetit-Thouars, qui s'apprête
Jical et l îl rappeler MM. Bruat et d'Aubigny, n'a pas été char-
™ «me, M m"de saisir I'0ccasi011 de frappe1, les nobles jeunes
ro> a YonV^i SCns 1ui devaient un j°ur marcher sur leurs traces,
*> °,S ! c'est-à-dire d'étouffer notre honneur militaire en
récens,»1 C'est M. Soult qui, tout en serrant précieusement
«îles! en detrui»anH ses foins et ses choux à Saint-Amand, montre si peu
f"ali dya w capsui»! ue souci pour la conservation d'une de nos plus ma-
, c'l qui pr_ésseeuf5i'; Cliques et de nos plus utiles institutions. Napoléon
1 B.T.-Rwsspau.jj^' appelait l'école polytechnique sa poule aux œufs d'or ;
'■^JT„ ..-.rÔ"!»11" nonobstant, M. Soult lui tordrait le cou avec moins
lape.a.U'-nriIîi! 1,6 faÇon qu'à l'un des volatiles de sa basse-cour de
deacicuse" wan^i La crise est venue de ce que la direction, suprême
■ t^e?auca6ouM^ des études appartient au ministre de la guerre. M.
'csedc rousseur,^ Soult, chargé de décider des questions de sciences
;^f"Trix:2ri'1)1 et de littérature! comment s'étonner qu'il frappe
isseau, 2|j_____^ comme un aveugle ?
Les élèves ont pour eux le bon droit et la légalité;
i*J*Pt€$* xl ilsne tlemandf,nt autre chose que le maintien de la
lense de, ces^'Jif charte de l'école. Mais d'abord, les chartes générale-
de la Facu^jStij ment quelconques signifient fort peu aujourd'hui;
i\âeet ïcôrope»569 f 0n s'en moque comme de son premier serment. Puis
«ions Gratuites allez donc parler de lois et d'ordonnances à M. Soult,
btenues à ^^pifij 'lui ne connaît que l'arbitraire de charjtbrée ! Cette
'"^cmpîovcsj»9^ amifl«e culotte de peau n'a jamais pu dépouiller le
sans8
caporal; il transformerait volontiers son bâton de
maréchal en une sehlague.
Telles sont les explications politiques qui me pa-
raissent fort naturelles dans cette affaire impoliti-
que. Ce n'est pas tout : à ce grand événement de la
clôture de l'école il doit y avoir aussi de petites cau-
ses, puisque c'est, dit-on, la règle invariable dans ce
monde. 0 Bossuet, prête-moi ta plume pour écrire
un mot.
Le public s'est montré à bon droit surpris de la fa-
cilité et de la promptitude avec lesquelles le com-
mandant de l'école, M* le général Boileau, au lieu
de s'entremettre.cojr*ne jî^eiîiatcar, a ouvert aux
élèves en masse les portes de l'école, sans paraître
comprendre ce qu'il y avait de grave dans une me-
sure qui jetait ainsi plusieurs centaines de jeunes
gens, confiés à ses soins, sur le pavé de Paris. A ce
propos une idée m'est venue ; d'autres chercheront
dans cette façon d'agir du général commandant des
motifs d'importance exagérée attribuée au maintien
de la subordination hiérarchique, de l'obéissance
militaire, de la discipline, etc., etc. Moi, monsieur
le rédacteur, je me suis demandé s'il n'y aurait pas
eu tout simplement des considérations de petits pâ-
tés, d'entrechats et de cornets à pistons.
• Je suppose que ce ne sont pas les élèves, mais les
danseurs qui auraient été congédiés par M. le gé-
néral.
Vous n'êtes pas sans savoir, monsieur, que le gé-
néral Boileau a très peu de goût pour ce qu'on appel-
lela représentation, chose qui exige des frais et des
déboursés. Par suite il a horreur des bals, et il par-
tage sur ce point la limonaclophobie de M. le prési-
dent Sauzet. Aussi depuis son avènement les réunions
dansantes sont devenues aussi fantastiques à l'hôtel
du commandant qu'à l'hôtel de la présidence des dé-
putés. Vous savez que l'hiver dernier on joua à M.
Boileau le mauvais tour d'expédier un grand nombre
d'invitations pour un prétendu bal magnifique qui
devait avoir lieu à l'école et que les invités restèrent
à la porte avec un nez de d'Argout. Cette espièglerie
fut attribuée, sans preuves, toutefois, à l'irrévéren-
cieuse malice des élèves, et on prétendit que le géné-
ral s'était montré très vexé d'une semblable tentative
contre l'inviolabilité des croquets du commandement.
La rancune qu'il en a conservée ne l'aurai t-elle
pas influencé à son insu, dans la mesure ultra-sé-
vère qu'il vient de prendre? Ou bien ne serait-il pas
possible qu'il eut pensé qu'en donnant campo aux é-
lèves il se débarrasserait en même temps d'un noyau
de danseurs, et que par suite les dames jadis habi-
tuées des ba,^3d¥Kè|oj^ n'auraient plus de prétexte
bsence de cavaliers? Dans ce
3 sauvée simultanément a-
|hs d'orgeat du général
filles de M. Victor Hugo : « Ils aimaient trop le bal,
c'est ce qui les a licenciés. »
Telle est, monsieur, mon hypothèse. Vous me di-
rez qu'elle est mesquine et ridicule, d'accord : mais
vous conviendrez avec moi que ce n'est pas une rai-
son aujourd'hui pour qu'elle soit invraisemblable ;
au contraire.
Agréez, etc.
UN EX-HABITUÉ DES EX-BALS DE i/ÉCOLE.
LES LflMÏÂTiOSJS DE PRITCHfiRO.
0 sociétés bibliques, savez-vous une chose ? c'est
que vous commencez furieusement à m'ennuyer.
Des meetings, toujours des meetings, rien quedes
meetings, cela devient monotone à la longue. Ne
pourriez-vous pas, ô mes compatriotes! me donner
quelques banquets ?
Le banquet a au moins un avantage. Si l'on v
parle beaucoup, on n'y boit guère moins. J'aime les
compensations en vin de Champagne.
Les Français ont décerné une épée d'honneur à
l'amiral Dupetit-Thouars, le même qui m'a si indi-
gnement traité. Pourquoi ne me décernerait-on pas
une Bible d'honneur ? je l'accepterais avec le plus
grand plaisir, pourvu qu'elle eût des fermoirs en or
massif et que ces fermoirs fussent incrustés de pier-
res très précieuses.
Mais non, on me convoque tous les jours pour des
meetings ; il me faut avaler cinq ou six discours et
autant de verres d'eau sucrée pour les faire passer.
J'ai toujours détesté l'eau sucrée. C'est une boisson
d'origine française. Le véritable Anglais ne connaît
que le vin, et à la rigueur le porter, mais à la grande
rigueur.
Pendant qu'on me harangue de tous cotés, mes
créanciers prévenus de ma présence passent en foub
le détroit; il envient du nord, il en vient du midi,
de l'est et de l'ouest, de partout enfin. Tous mes
pouffs me retombent sur le casaquin. J'ai de-
mandé au gouvernement de payer mes dettes; le
gouvernement ne m'a pas encore répondu. Je serai
obligé de m'adresser aux sociétés évangéliques. Elles
solderont mes créanciers en Bibles ; cela les satisfe-
ra-t-il?
S'ils ne sont pas contens, tant pis pour eux. Je
m'en moque, je m'en bats l'œil, tra deri dera dera
dera.
Chante, chante, pauvre Pritchard, ta joie ne sau-
rait être de longue durée. Un serpent terongele cœur
te dévore les entrailles, te pique le cerveau.
Le serpent de la jalousie.
Que fait-elle, à l'heure qu'il est, celle qui t'appe-
lait naguère : « My dear PritcharcT? « mon doux Prit-
Meves comme des jeunes • chard ; celle qui jurait d'être à toi pour la vie, celle