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Le charivari — 14.1845

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Avril (No. 91-120)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17624#0467
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LUNDI 28 AVRIL 1845.

delà rédaction et rje 1 administration, a

„HE p'tj cnoissi:

peau

VT, 16 (nOTEL COI.BEHT)i

t^'nu'=.......... :,o 36

L" aboii'nèmetis datent des 1er cHG de chaque mois.
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WÊ&ÎŒM^ '-^Ê- 'JHHWJW P I ÏWK^lfîI On reçoit en paiement des abonnemens, les man-

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â« 'pjrccteurs de poste, et, sans aucune au»- ^^^^W^Ê^^^^^^^mMmS^^. «fc^^NEsSFr^ *ar les malsons rt0 Banflue de pani- — Tout ,:c

!>■"''ipprix.cluv. les Directeurs des messageries; Y T-v's^^^^a» i^^^^^alKM^g^^B/3a>w^^, \r~LS»* concerne le Journal doit être adressé (franco) au Di-

^&%ftiÊttiT^S& ^^^^^^^^^^^^^^^^ recteur- - Les lettre» non affranchie, seront rigou-

desfyw°l,iQ poil-Court, Fleel-SlrecU ^fe=Ha,3e»*^-■-- reusemenl refusées,

VOILA LE BOUQUET.

Le Système e-

llleP°ur qu'où !

ns. pa'e quei,

d'armement, le w

grands n
grands. Il va San s

iraître bientôt

le aHodde.M?TaÏÏfi,B,->ï
^detoutceStcti^

ERNIER RÉBUS ILLUSTRÉ,
ns tous pays acceptées à v
me l oie.se, rond en toU?",»
par l'âne assii.ON.

: faire connaître toute i,
«ium dont il est l'inw >

nasalledeHerz/uneSS
a exécutera entre au
Félicien David. L'H
les effets d'orchestre S
?• Le? Premiers artistes
lans la partie vocale, et Ip
ont exécutés par MM. Leîi
ardin,et Mu<= Guérinot, jj

t personnelles et adressfe
amateurs.

une de cette soirée aux nu,
te Vivienne, 53.

tnt, LÉOPOLD PANNIER.

1RS DU RILLARD.

[. les amateurs qu'il vient d'à»
ipriétaire du café du Passage*
let-Romain, professeur de billard,
, passage de l'Opéra.-M. Romiii

en amateur. Leçons au cachet.

faire les parties partitufièra.

sine anglaise devient à la mode,
vec plaisir qu'on vient d'ou-
à-vis l'hôtel des Princes, soin It
iique, un restaurant qui, pat a
, surpasse tout ce qui a existé n
jour.

Les journaux ministériels citent un fait dont je
ferais une ballade, si je me nommais Cuvillier-Fleu-
ry, Pépin, Trognon ou Ferdinand Ségoflin.

Personne n'ignore que le duc de Montpensier est
allé à Alger faire ses premières armes sous les or-
dres du maréchal Rugeaud. Le jeune prince est en-
tré triomphalement dans la capitale de l'Algérie. Or
voici qu'au moment où il se rendait, à la tête d'une
brillante escorte, à l'hôtel du Gouvernement, une fe-
nêtre s'est ouverte sur son passage et un énorme
bouquet est tombé à ses pieds.

Le fait rentre complètement dans les données de
lalégende. Un jeune héros paraît à peine dans le pays
où l'attendent les lauriers et les palmes qui n'exis-
tent que dans l'imagination fabuleuse du président Sé-
guier ; il paraît, dis-je, et son aspect porte immé-
diatement le trouble dans le cœur d'une belle qui lui
jette son houquet à la tête. Les choses se passaient
ainsi dans les temps chevaleresques : les dames don-
naient leurs écharpes aux chevaliers qui s'en pa-
raient dans les tournois. Le bouquet vaut bien l'é-
«larpe et, d'ailleurs, il est mieux dans les mœurs
le 1 Orient.

.^s feuilles ministérielles auraient dû ne pas
Jjnorer que les fleurs dans ce pays sont symboliques,
^ieuùïesont des rédacteurs qui savent le cophte.

syriaque, le sanscrit ; elles devraient en avoir un
P comprit le langage des fleurs, pour traduire les
«quels qui tombent des fenêtres aux pieds des

comCCS'.Ce b0U(luet » Par la manière dont il était
ar m. clairVIL nombi* T>se, pouvait bien être une de ces poésies arabes

)0ndTnouDrC^ S0US les tentes. Ce bouquet-là n'est

g** qu'un exemplaire d'un poème inédit. M.
, de couplets wjP o«iud devait nommer une commission scientifi-

,lus complet ---^ p0Ur ranalyger gt fe déposer ^ ^ ^

ÏU> a la bibliothèque d'Alger.

QUATORZIÈME ANNÉE. — N« 118.

Publiant chaque jour un nouveau dessin en lithograph:

OU «BAVURES, F.r VIGNETTES SUR BOIS.

i>ARis. DKPAM-caess ^2^^/,^Mj^^^mS»lW^'0L h • IjiSÏWBHi V La collection complète delànouvêllesérie, dm»jan-

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IELQIQUE.

ehain.

(LBIN OEFLOO,

.rmule au Codex, moins l'exc*

PRIX DES ATiîSONCES,

) centimes la feûte h

AV
beurre

a chute des cheveux^^

LES QUARTIERS

, du Croissant,

16.

Certainement je ne vais pas jusqu'à exiger que
les journaux ministériels apprissent au public le
nom de la dame ; ce serait une indiscrétion qui don-
nerait mauvaise opinion de nous à la plus belle moi-
té des Arabes. Mais que signifie cette réticence re-
lativement au bouquet? Evidemment la bonne presse
ne voit rien, ne dit rien, ne saitrien, pas mêmel'al-
phabetdes fleurs. Elle se promènerait au milieu d'un
parterre qu'elle n'en comprendrait pas un mot. Mais
elle compte parmi ses rédacteurs M. Sylvestre de
Sacy fils, qui prétend savoir le chaldéen. A quoi
sert le chaldéen? à quoi sert la bonne presse?

Le bruit courait hier au soir à l'Opéra que ce bou-
quet se composait seulement de pissenlits et que c'est
par hasard qu'il était tombé aux pieds du duc de
Montpensier; il était dcs';>;é à un-tambour-major
de l'escorte par une négresse d'un âge mûr, ex-cui-
sinière d'Abd-el-Kader, laquelle avait tout quitté,
son pays, son maître et ses dieux pour suivre le
beau mais volage tambour. Ce bruit mérite confir-
mation.

On parle toujours de l'expédition contre les Ka-
byles et l'on sait moins que jamais à quoi s'en tenir
sur cette grande affaire. Hier encore les esprits é-
taient en suspens entre ces deux termes du problè-
me : l'expédition aura-t-elle ou n'aura-t-elle pas lieu?
Voilà à quoi se réduisait la question. Aujourd'hui
elle a fait un pas, et le Journal des Débats a décou-
vert une nouvelle manière de l'envisager en annon-
çant que l'expédition pourrait bien avoir lieu seule-
ment l'an prochain.

Cette décision met tout le monde d'accord, ou,
pour mieux dire, elle ne fait que compliquer la dif-
ficulté, car les gens qui balançaient entre les deux
premiers termes du problème balanceront encore
plus maintenant entre les trois que voici :

L'expédition contre la Kabylie aura-t-elle lieu cette
année ?

N'aura-t-elle pas lieu cette année ?

Dans le cas où elle ne serait pas entreprise cette
année, doit-on y compter pour l'an prochain?

Voilà comment le Journal des Débats éclaire les
questions lorsqu'il veut s'en mêler. Nous espérons
que les personnes qui n'ont pu encore parvenir à
déchiffrer les rébus du Charivari saisiront cette oc-
casion de faire, en lisant Vapi^^^xDébats, un
cours de logogriphes.

LA VESTALE OU LA MORT.

C'était l'heure où
M1Ie Rachel, rentrant
chez elle après la re-
présentation du Théâ-
tre-Français, se jette
sur son canapé et s'é-
crie avec cet accent tra-
gique qui n'appartient
qu'à elle :« Je n'en puis
plus. »

Ses femmes s'apprêtaient à la déshabiller ; l'une
apportait le tissu fait de la laine de Perse plus lé-
gère qu'un fil d'araignée, l'autre tenait entre ses
mains le bassin ciselé plein d'une eau chaude odo-
riférante ; celle-ci préparait les pantoufles moelleu-
ses faites de pourpre et d'or. :

Mlle Rachel, inclinée sur le sopha, souleva un
moment sa tête appesantie et fit : « Ouf 1

— Qu'on fasse venir, dit-elle après cet ouf, la jeu-
ne Dorothée des Ratignolles. »

Dorothée était une esclave habile dans l'art de
marier sa voix au son des instrumens. MIle Rachel
l'avait achetée de sa mère, marchande de fruits aux
Ratignolles, pour qu'ellelui servît de femme de cham-
bre moyennant soixante sesterces par mois et la dé -
froque.

La, femme de chambre, autrement dit l'esclave
cubiculaire, se présenta avec une lyre à la main. Do-
rothée avait étudié le chant pour entrer au Conser-
vatorium ; mais son examen fut si brillant qu'on
refusa de la recevoir.

« Chante-moi quelque chose, petite, lui dit sa
maîtresse. Je me sens triste ce soir. »

Dorothée préluda un moment sur sa lyre et fit en-
tendre ensuite le chant suivant :

Tu veux devenir ma compagne,
Jeune Albanaise aux pieds légers,
Eh bien. ........

—Cet hymne ne me va pas, petite, fais-moi le plai-
sir de passer à un autre morceau. »
Dorothée chanta, sur le mode d'Ionie :

Gastibelza, l'homme à la carabine,

Chantait ainsi :
Quelqu'un a-t-il......

—Assez, petite, assez ; je ne sais pourquoi le chant
augmente ma mélancolie. Tout m'attriste aujour-
d'hui. Dorothée!

— Madame?

— Il me semble qu'un chien aboie.

— C'est un présage de mort 1

— Ajoute à cela que je suis sortie du pied gauche
de ma loge et que j'ai rencontré deux fois cet nomma
qui veut me forcer à écouter sa tragédie.

— Souvent, madame, les présage» sont menteurs.
 
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