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DlMANGHL 25 MAI 1845. ...^—.-- » QUATORZIÈME ANNÉE.— N« 145.

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•4""' Z \" WL^l^^^^^^Ê^S^^^^A^^^^ SJÊ^^^^^^ vior au 31 déc. 1843, 13 vol. Prix. 390 fi
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• iwanemensdatent des»<•«• el 16 de chaque mois. - —■» -jv/-^.-^=» -«» ••—

„ --.borae, ponr la Frai.co.et l'Étrancer. aux bu- R ^W^Hl^là ^MWHtfff On re«oit en paiement d<* abonnemens, les man-

■J'in Journal, chez les Correspondans, les U- l^^^^^aMÏ»!/ll'l fif I i^a ^^MÊmMm l. «aU à vue sur i : Trésor et sur la Poste, et les l'ff.'is

5:'r. les Directeurs de poste, el, sans aucune aug- ^^^^^^P^SH^M "^^^^^^l«mw«iâ^R Ijs^i- les maisons de Banque de Paris. — Tout ce qui

^^■^ïk^^ïn^^^^l'^'^-^V:^L^^l^ '%k^^m^^m^^S^S^^ ~. IC Journal doit être adr^ (franco) au i„.

«!- Vjeronniers, 6: à Londres, à M. Richard Màrch ^^^^^^^^^^^S^^^^I?^ recteur. — Les lettre* non affrancldes seront H?o6-

CoAiP-» «>. «olt-Courl, Fleet-Street. ^»*=«^!*i^^^^SfeiS5=l- „ - -- reusement refusées.

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ÉCHECS SIMULTANES

DU SÉSAME El 1)E LA LOGIQUE.

VANï-niEit, le semaine a été dé-
finitivement vaincu à la cham-
bre des pairs, où il espérait
prendre une éclatante revan-
:he de son échec à la chambre
li MÏ/fâHtàpïflSt1'1<-*S députés. 11 ne doutait pas,
"e malheureux, que MM. Passy
et Barthélémy le vengeraient de
Jl.11. OaïUiuv ci Lcoiiboudois ; mais il comptait sans
H, Decazes qui, ayant présidé le congrès agricole,
s'est empressé, dans sa manie de présidence, de pré-
sider à l'infortune de cet oléagineux.

On pouvait penser que les huiles nationales se
montreraient plus coulantes. Hélas! elles ont été
amères comme chicotin et acides comme vinaigre.
Après une discussion hachée , diffuse et en-
trecoupée, le sésame a reçu le coup de grâce. C'est
cequi a fait dire par M. d'Harcourt qu'il a été défait
en bataille dérangée.

Ce que nous disons là n'est point une larme su-
prême versée sur la tombe du sésame. Nous avons
uni déjà nos pleurs à ceux de Marseille qui en a ré-
pandu assez pour remplir son port en fer à cheval
el grossir la Méditerranée aux flots bleus. D'où un
Sauzet du crû, dans une verve de calembourg bien
peu compatible avec une si grande douleur, a pris
texte pour dire que ce sont des larmes à mer.

Ce n'est pas non plus à titre de nouvelle que nous
annonçons cet événement. Il est déjà connu depuis
trente-six heures, et la cité phocéenne a ressenti,
en l'apprenant, uue violente commotion, tout com-
me s'il lui avait été transmis par le télégraphe élec-
trique.

Nous voulons seulement relever un mot qui a été
prononcé dans le débat par les adorateurs de la
graine de lin. 11 ne faudra rien moins que cette cir-
constance, pour qu'il y ait eu dans les discours de
ces farouches prohibiteurs quelque chose de re-
levé.

On a allégué qu'une importance considérable
d'intérêts s'étant prononcés pour la prohibition du
sésàmè par le droit de 10 fr. et que l'intérêt général
® composant de la masse, de l'ensemble des intérêts
privés, il avait bien fallu donner satisfaction à ce
faisceau d'intérêts privés, grossi jusqu'à se faireinté-
r^ général. Si nous devons admettre cela à titre
«argument, M. Cunin-Gridaine a bien raison de
dire que la logique n'a rien à faire dans les questions
^ douane.

Où diable a-t-on vu que toujours l'intérêt général
?6 compose de la majorité des intérêts privés ? Ce
11 Wt pas même vrai en thèse absolue... Et sans cher-
c»«r ailleurs d'autres exemples, consultez les intérêts

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privés sur les questions d'impôts, — le propriétaire
vous dira qu'il faut dégrever la propriété, — le né-
gociant qu'il faut dégrever le commerce, tous qu'il
faut dégrever les contributions indirectes. Recueillez
les suffrages, et vous trouverez votant contre l'im-
pôt, non pas la majorité, mais l'unanimité des in-
térêts privés, en tant qu'iniérêts privés. Cependant,
le budget, à notre sens, et j'imagine aussi à celui des
ministres, est bien quelque peu d'intérêt général.

Mais il y a mieux : il est taux que la majorité des
intérêts privés réclame le système ultra-protecteur.
Le consommateur préfère naturellement la concur-
rence qui lui fait payer moins cher les objets dont
il a besoin ; or l'intérêt du consommateur c'est l'in-
térêt privé de tout le monde.

Il est vrai que cet intérêt-là est toujours sacrifié
dans les chambres, et la raison en est simple. Elles
sont composées de consommateurs, c'est incontes-
table; mais chez ces messieurs la qualité de con-
sommateurs reste subalterne, absorbée qu'elle est
par celle de producteurs. Certainement il importe
à un gros propriétaire, comme consommateur, que le
pain coûte deux sous la livre au lieu de cinq sous,- mais
il aurait intérêt, en qualité d'agriculteur, à ce que
le pain coûtât cinq sous la livre au lieu de deux sous.
Chez lui le consommateur mange trois cent soixante-
cinq livres de pain par an, et le producteur en vend
peut-être cinq ou six cent mille.

De même pour le fer, les laines et toutes les au-
tres productions. En ceux qui les exploitent, l'intérêt
de consommateur (le bon marché par concurrence)
est 1, l'intérêt de producteur (le haut prix par mo-
nopole) est 100.

Or cette classe de consommateurs est la seule qui
soit représentée dans les chambres. Quant aux
citoyens qui n'ont que l'intérêt de consommateur
ou chez qui cet intérêt domine les autres, c'est-à-dire
quant à l'immense majorité des intérêts privés, ils
ne paient pas deux cents francs d'impôt, et par con-
séquent ils ne sont représentés nulle part.

D'où il résulte —d'une part, qu'en faveur du sys-
tème de prohibition, il ne faut point compter la
majorité des intérêts privés, — et d'autre part, que
loin de constituer l'intérêt général, la majorité des
intérêts privés peut lui être directement contraire.

Si par ces mots : « La logique n'a rien à faire dans
les douanes, » M. Cunin-Gridaine a voulu dire qu'il
est dangereux dans ces questions de s'en tenir aux
conclusions rigoureuses, que les douanes sont une
matière de concessions réciproques entre des intérêts
oppo?és, un contrat de transaction provisoire, un
jeu d'équilibre, il a eu raison; hors de là il aurait
dit une de ces inepties qu'on devrait frapper d'un
droit de neuf cent pour cent pour en empêcher l'in-
troduction.

Le sésame est mort... Qu'à défaut du droit de 10
francs, la terre lui soit légère!

L'attitude du Cabinet a été affligeante, en d'au-
tres termes comique, dans cette question de sésame.

Le gouvernement avait proposé, on lé sait, un
droit de 5 fr. 50 sur le sésame : puis il s'est rallié
à l'amendement de M. Darblay qui demandait 10 f.
La commission de la chambre des pairS reprenait
le chiffre du gouvernement; mais le ministère s'est
tourné contre elle, et il a prouvé péremptoirement
que ce chiffre est détestable... — C'est le vôtre ! —
Qu'il ne peut être adopté que par des ignares et des
buses...—C'est vous qui l'avez proposé!—Enfin qu'il
sacrifie complètement l'agriculture...—'Vous vou'iez
donc la sacrifier ? etc., etc.

Bref, le ministère pérorait en l'air, sans s'ap; r-
cevoir que ça lui retombait sur le nez. Je plains ce
cartilage.

L'Académie désirerait savoir si M. Victor Hugo a
voté pour le sésame contre le colza, ou pour le colza
contre le sésame. On opine à croire que l'illustre
poète a préféré le sésame à cause de sa couleur
orientale.

Le colza est un légume classique, le sésame est nu
oléagineux romantique. Sésame, ouvre-toi... Les
Mille et une Nuits ont dû plaider la cause du sé-
same auprès des Orientales.

LES PRUNES ACCAPARÉES.

ous les jours quelques
faits nouveaux viennent
nous prouver que le peu-
ple anglais tient décidé-
ment à avoir le monopole
de tous les commerces du
monde.

Quel gros accapareur
que ce John-Bull !

Les fabriques de Bir-
mingham ont déjà lu
fourniture exclusive sur
tous les points du glqbn
des robes d'indienne pour
les dames et deslxmnets de coton pour les maris.
Londres expédie des aiguilles et des rasoirs jusqu'à
Tombouctou, sans savoir même si Tombouctou
existe bien réellement.

Les marchands de beurre de Douvres, sous pré-
texte qujis_gont marchands de beurre, viennent cita-
côtes de France, pour faire une
les œufs que les poules de Nor-
ie ont pu pondre dans leîir sp-
 
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