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Le charivari — 14.1845

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Décembre (No. 335-365)
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LUNDI 1" DÉCEMBRE 1845.^ m_____ QUATORZIÈME ANNEE.— IN0 33

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^ÉOPOLD Pankier, ^
f etc'.rue du Croissant, is,

Bureau de la rédaction et de l'administration, à Paris, ^^-Jft?,- ' ^ ^f/gl Putliant chaque jour un nouveau dessin en lithographie.

M* ">« CKOISSAKT, 16 (HOTEL COLBEBT). ^^^T^^' I ^V/P^^S^'h^ A S lj^/^ljk ©» GRAVURES, ET VIGNETTES SUR BOIS.

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du Journal, chez les Correspondant les Li- ^^^ÊÊ^Ê^BSK^ JBRF^V^'-pT^à ^^^^mCA'W aats àvue sur le Trésor et sur la Poste, et les effets

les Directeurs de poste, et, sans aucune aug- J^^^^BSm^mi jÈam0mm l Ujjm^^^^^^^^^ ïur les maisons de Banque de Paris. - Tout ce qui

ion de prix, chez les Directeurs des messageries; ^ tf^^^^Kl^^^^W^ÊiMS^^^ ^JrK^jvf^r JjJ loncerne le Journal doit Être adressé (franco; au Di-

! ■ British and foreign advertising office, M V'-^o>-'^^ls?=^;4l^^l^||fi jQga£srgË^ recteur. — Les lettres non affranchies sesont rigoa-

^erine Street, Strand. Î-^^^Z^^^^^^E^ÎZ^^^P^ M0Wttn8nt "A»*»'

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avantageuse!,

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et Loyauté,'
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le vend place Saint-Andréa
•aient. Dépôt chez ChardiP--

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il avantageusement connu, i;i

îulière, ses enveloppes, 0 ;

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L'ENVOYE DE MAROC.

On a pu lire derniè-
rement dans les jour-
naux l'annonce du
départ d'une mission
pour Marseille.
Cette mission, com-
posée de trois person-
nes, a pour mission
de recevoir l'ambas-
sadeur que nous en-
voie le Maroc. Le Jus-
te-Milieu attache une
très grande impor-
tance à la réception
de cet ambassadeur.
Le Journal des Débals
annonce que la pro-
chaine arrivée de ce
CJ *<? prince noir est un des

plus beaux résultats de la politique de M. Guizot.

C'est ma foi fort possible ; par la politique qui
court, aucun beau résultat ne doit nous étonner.

Cependant le Juste-Milieu a des appréhensions, et
la mission dont nous venons de parler a une double
face comme toutes les missions du Juste-Milieu. A
côté des instructions avouées, il y a les instructions
secrètes.

Un chef de division du ministère des affaires étran-
gères, qui envoie quelquefois des Carillons au Cha-
marra, découvert devant nous le pot aux roses, qui
pourrait bien s'appeler le pot au noir.

Les trois envoyés, avant de procédera la réception
de l'ambassadeur marocain, doivent lui faire subir
un examen pour s'assurer s'il est bien ce qu'il pré-
tend être.

L'Orient est fécond en mystifications ; la vieille
gaîté française semble s'être réfugiée sur les rives
marocaines. Les sujets de Muley sont les Gaulois de
l'Afrique. On craint quelque bonne plaisanterie au
gros sel.

L'empereur Muley prête d'ailleurs à ces supposi-
ons par son caractère éminemment facétieux et
drolatique. En fait de mystifications, il rendrait des
points à feu Romieu. N'est-ce pas lui qui a inventé
"«communication d'Abd-el-Kader? C'est comme si
■< curé de Bougival voulait excommunier le pape.
La diplomatie du Juste-Milieu n'en a pas moins
avalé la bourde. Le Journal des Débats a fait quatre
bonnes à ce sujet pour prouver qu'avant six mois
Abd-el-Kader serait obligé de venir faire amende ho-
norable, pieds nus, la corde au cou, un cierge de six
njugale llvres à la main, devant ce farceur de Muley qui lui

GAVj^g l'omettrait peut être alors de baiser sa mule.

; Les nouvelles d'Alger nous apprennent chaque
Jour commentées prévisions se sont réalisées.

Un empereur aussi jovial pourrait bien nous ex-
pédier quelque chasse-mouche en guise d'ambassa-

deur. Ne fût-ce que pour se moquer de nous et nous
humilier aux yeux de ses sujets.

Muley n'aurait qu'à dire à ses marocains :«Voyez-
vous comment je traite ces chiens de chrétiens ! je
leur envoie le dernier de mes esclaves, un ignoble
porte-fallot », et ses sujets le croiraient.

Il écrirait ensuite à nos consuls : « J'adresse au
roi, votre maître, mon cousin-germain, mon ami le
plus cher, le premier de l'empire après moi » et nos
consuls le croiraient.

Grâce à cet ingénieux stratagème, Muley mettrait
dedans à la fois les vrais croyans et les chiens de
chrétiens.

Mais le Juste-Milieu est sur ses gardes. Que pen-
serait l'Europe si on accueillait à la cour comme am-
bassadeur un ancien marchand de dattes, un fabri-
cant de pastilles du sérail? Je frémis rien que d'y
penser.

Qu'on mystifie le pays, c'est très bien, le pays est
fait pour ça ; mais la cour, peste ! il faut y regarder
de plus près. Ceci devient une véritable question
politique.

On n'a pas encore oublié la récente déconvenue
des autorités marseillaises. M. Lacoste le préfet, le
lieutenant-général, le maire nrnsterués aux pieds de
Ben-Serour se disant le 2 l'empereur du

Maroc, ont fourni une leçon à ceux qui

seraient tentés de se fu 1 arbeaine

un autre Ben-Serour ? Impossible ! la mission est là
pour arrêter la fraude.

Les trois envoyés ont ordre de se rendre auprès de
l'ambassadeur aussitôt son arrivée et de lui faire
prendre un bain excessivement chaud pour voir si
le noir est sa couleur naturelle, et s'il n'est pas un
diplomate reteint.

Ensuite on lui fera subir un examen pour savoir
s'il parle véritablement arabe.

Les syndics de la corporation des marchands de
dattes de Paris et de Marseille sont convoqués pour
examiner attentivement les traits de l'ambassadeur
et voir s'ils ne le reconnaissent pas.

Pour peu que le diplomate marocain subisse ces
épreuves avec bonheur, et pourvu qu'il apporte des
autruches, on lui donnera Vexaquatur, et on le
recevra avec tous les honneurs dûs à son rang et à
ses qualités.

La réception qu'on lui prépare à Paris, sera, dit-
on, splendide, magnifique, féerique. Le Juste-Milieu
veut que le Maroc soit content de lui. On ne saurait
trop faire en effet pour le cousin d'un prince qui a
excommunié Abd-el-Kader.

M. de Rambuteau prétend qu'il ne sera heu-
reux que du jour où la reine Isabelle l'aura nommé
chevalier de la Cloison-d'Or.

LE CRITIQUE DE LA BANLIEUE.

Parmi les nombreuses va-
riétés de l'espèce écrivante,
le critique des théâtres de la
banlieue mérite une mention
plus ou moins honorable.

Les chefs d'emploi, ceux
qui tiennent le haut bout du
feuilleton dramatique, ont
■mieux à faire qu'à courir
déguster la piquette et les
spectacles souvent frelatés
d'outre-mur. Ils délèguent
(vers ces régions inconnues
déjeunes gâcheurs-littérai-
res qui, prenant cette char-
ge au sérieux avec toute la
candeur de leur âge, se flattent de remplir une mis-
sion artistique et sociale.

Aussi, voyes avec quelle emphase réjouissante ils
développenUes théories les plus supercoquentieuses
à propos du plus humble mélodrame et se livrent
aux considérations les plus élevées, véritables consi-
dérations en l'air, au sujet du plus m;nce vaudeville.
Les barbares opposent Molière à M. Clairville et ci-
tent Shakespeare à M. Anicct-Bourgeois.

Si l'ambassadeur doi.- ;c l'arrivée était i Après le commissaire de police, je ne connais pas

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