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Le charivari — 14.1845

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Décembre (No. 335-365)
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détails d-fn, \S

JEUDI 11 DÉCEMBRE 1845.

a la rédaction et de l'administration, à Paris,

HCE DU CROISSANT, {6 (llOTEL c01bebt).

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1 no"sverriorisK Dece;
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magistrats. Ie H j

c,enne 'ociétTdiw^
nerale pour ie 27Y^ri-

Vïetc,.'M4.C«,

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s et tout le matériel

M66 chevaux, proFe àtalt^

ÏTMHfÎQ

21, et chez un grand nombredeù
aFranee.(Se méflerdacMitreh,

E L IMPERATRICE J0SÉP»K[i|

rès le tableau de Prud'honja
o, 5fr. C'est une esquisse d'arti'"
la librairie, 11, rue Thérèse.

quatorzième; année.—'n« 347.

Publiant chaque jour un nouveau dessin en lithographie

OU GRAVURES, ET VIGNETTES SUR BOIS.

paris, départemens. '^^^^j^^&SÊ^ t- i ^^l^ S^H^^ÉT^- La collection complète de la nouvelle série, du <« jan-

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^.jboimemcns datent des {er et 16 de chaque mois.

On reçoit en paiement des abonnemens, les man-

» s'abonne, pour la France et l'Etranger, aux bu- «HHL ÊÊÊÊ^S:fw^Êk *wSSSSÊÈmfflx dais à vue sur le Trésor et sur la Poste, ei les effets
x du Journal. chez les Correspondant les Li- ^^^^^^^I.J^J Mi Ml MLUmk sur les maisons de Banque de Pans. - Tout ce qui
ire!, les Directeurs de poste et, sans aucune aug- "f^^B^^Mi&Ml "SÙ^ concerne le Journal doit être adresse (franco) au Di-
ction de prix, chez les Directeurs des messageries; ^^^^g^^^^^^^^^^^^^^ vecteur. - Les lettres non affranchies seront rigou-

m , Bnt.sh and fore.gn adrertiang office, «, -^^^^^^^K^T:^^-7^^^_1^=^" reusement refusées.

Catherine Street, Strand. ---_—

LE CHARIVARI.

LES DEUX FONT LA PAIRE»

Élég

amment

El

REHAUSSÉE

D'OR

Comme modèles de sage économie, de modération,
ie respect pour la charte, les conséquences d'une ré-
volution et les franchises populaires, d'esprit large-
ment éclairé et progressif, en un mot comme types
de toutes les vertus gouvernementales et constitu-
tionnelles, on peut depuis longtemps citer ex œquo
| Juste-Milieu espagnol et le Juste-Milieu français.
Ils se ressemblent d'une façon effrayante; c'est le
tas de le dire.

11 y a émulation entre ces estimables Systèmes à
Marcher dans les mêmes voies, à se suivre, à se co-
ller réciproquement. Nous leur en faisons notre sin-
èecompliment 'ainsi qu'à la France et à l'Espagne.
Voilà pourquoi on étouffe de bonheur, de libertés et
Je prospérités de çà et de là les Pyrénées.

e.e moment, par exemple, le Juste-Milieu fran-
T'is'e-Milieu espagnol s'occupent simulta-
i '«s, sans préjudice, bien entendu, de
tue jour.

is les deux pays les éludians
le soj , ent la façon d'exercer

ferait ej -messe studieuse

pe suivant le -yaezên. Ici

m rogne les progrà.. "°r les

mimions ; là-bas, cou..

i—rrrrr» »aM «gte—«

Tout récemment, le chef politique de Séville a pu-
blié un bando à l'effet d'enjoindre aux étudians de
se commander des souliers, des bottines, des cein-
tures, des chapeaux selon le vœu de l'autorité et de
mettre leur cravate conformément aux idées du gou-
vernement.

M. le chef politique, qui est en même temps sans
doute chef modiste, veut que les jeunes gens aient
toujours une mise convenable et soignée. Tant pis si
les ressources pécuniaires de la plupart d'entre eux
ne leur permettent pas de jouer aux dandys; le haut
fonctionnaire qui, lui, reçoit régulièrement de fort
beaux appointemens, ne saurait s'arrêter devant des
considérations si mesquines.

Les étudians sévillois, ne comprenant pas d'abord
que,sous un gouvernement intitulé libre, la jeunesse ne
puisse pas s'habiller suivant son goût ou ses moyens,
ont pensé qu'ils étaient en droit de faire des observa-
tions et des représentations au sujet de ce firman de
toilette. C'est ainsi queles étudians parisiens, ne con-
cevant qu'il puisse être défendu de parler d'institutions
après deux révolutions opérées en faveur d'icelles, se
sont crus autorisés à exprimer leur désapprobation
relativement à l'ukase obscurantin de M. de Salvan-
dy. Mais des deux côtés les manifestations ont été
réprimées avec la modération et la mansuétude qui
caractérisent à un égal degré le système des Narvaez
et des Guizot. En France comme en Espagne c'est un
crime et un attentat que de tenir aux institutions ou
aux culottes.

A Séville comme à Paris les étudians ont été as-
saillis, rudoyés, contusionnés, empoignés. Les sbires
péninsulaires, de même que nos agens policiers, ont
mérité une trique d'honneur. Noble émulation !

Voilà comment aujourd'hui, dans ces deux pays
constitutionnels, on se plaît à instruire la jeu-
nesse.

LA RANCUNE D'UN BARBE.

C'en est fait, M, de Rér/iu-

sat se présente aux suffrages
de l'Académie. 1 docte as-

'ostitutions sont mortes, sabrtx. "^^U /^Tl semblée a étr' /rmée par

s en préoccupe plus et on s'est mib ^4!^K lettres closes „e décision

m discrétionnairement, non pas l'eu. dl&fâs31^* de Vaud^ re de rinlé-

!„„,„'( • . il- • ii t,' • ^sias^r désistement de M. de Iiroglie.

Les hautes intelligences qui gouvernent la Penin- >g2ÈÊk Le UU pair ne fera pas eon-

j i ont découvert que 1 habit est une chose impor- " /film currence à l'honorable député;

pli»' «ne et essentielle en matière d'instruction; en cor1" Hifvi'P le noirs attendront encore

uelle, mais les vestes, les pantalons . 1l^«|rie"^(llllP, ^VS'

casquettes. < %0^1Ê® J a °^t8n)r 'e

!fiai«c' il" ' M n(urs attenuront encore

t wag11"^j(rflet,c !e(Iuence elles ont voulu prendre la haute main s ur // \S queWue temps avant d'avoir

jreUSC* ^.^jiefl' l! c°stume scolaire. Au lieu de tailler en plein pi °" y/^JL- un - "ésentant à l'Acadé-

|ramme, elles taillent en plein drap; au lieu de p ~ " mie-

lsn<lre dicter à leur guise l'enseignement des profes- La nomination de M. deR ^sat se présente sous n a yn» ie yieiejue u eu me quelques iragmens a

^rs, elles prétendent diriger la^oupe des tailleurs. | les plus heureux auspices. M. ae Salvandy lui a pro- | l'Acadétnie,et il s'est mis à éreinter la candidature ds

mis'sa voix; M. Guizot item... Noble désintéressement !
car le Vingt-Neuf-Octobre avait un candidat redou-
table à opposer au Premier-Mars dans la personne
de M. Moline Saint-Yon, auteur d'une foule de ro-
mans et d'un opéra intitulé lpsiboc, sans comp'ier
les poésies fugitives.

M. Saint-Yon doit être aussi quelque peutrt^ac,
teur d'Horace.

L'Académie aurait saisi cette occasion de si> com-
pléter par l'adjonction d'un lieutenant-général. Qn
ne remarque pas assez que l'Acadéir £<Japas le
militaire voulu. f.

Elle a des gens de robe, des gens sej des gens
de lettres, il lui manque des gens é t^eç. L'Acadé-
mie ne peut rester longtemps ain^i sans porter mous
taches.

Le ministre de la guerre a fa;t comme M. de Br(
glie: il s'est désisté, llnjâend qu'il n'a point encoi
composé assez d'opéras-comiques pour oser se pré
senter aux suffrage^ de l'Académie. Il attend aus
d'avoir fait jouer un 0u deux ballets. Alors son ba
gage littéraire, Comme on dit, lui paraîtra suffisant

Heureux Rérnusat ! il n'a donc point de rivau
à craindre : Alieilard lui a porté bonheur.

Il n'a point de rivaux, mais il compte des advei
saires, et quels adversaires ! Harpes de Fingal, mu
murez le nom de Baour !

On le c îyait enseveli à cinquante pieds sous le
granit df 1rVen : pas du tout, il s'était réfugié der-
rière ' te Montmartre. C'est là qu'il écoutait les
bruits i jltueux de l'Océan contre les rocs dTr-
ven, et qu'il s'entretenait avec les fantômes de ses
aïeux ,errans dans les palais flottans des mages.

0<$sian a quitté sa retraite, on l'a vu traverser le
pont des Arts, une lyre à la main ; il s'est rendu à
l'Académie pour cabaler contre l'élection de M. de
Rérnusat.

Cabaler ! qui aurait jamais cru qu'un pareil mot
\ï être accolé au nom d'un barde.
Il est vrai que M. de Rémusat s'est conduit d'uno
„Jon bien légère à son égard.

Dans ce langage pittoresque et concis qui distin-
gue les jeunes politiques de l'école de M. Thiers, M.
de Rémusat s'est écrié un jour : « Ossian n'est qu'un
vieux blagueur ! »

Ce mot a été rapporté à Baour ; tout Lormian en
a tressailli. Ossian un vieux blagueur 1 Ossian quo
l'empereur trouvait sublime, Ossian que l'empereur
préferait à Homère.....Des points seuls peuvent ren-
dre l'indignation de Baour.

Cette indignation a jeté M. Baour dans un accc3
de misantropie qui a eu les plus terribles résultats.
Il s'est mi?, comme nous l'avons annoncé hier, à
traduire en vers le livre de Job.

Il a pris le prétexte d'en lire quelques fragmeris à
 
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