Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le charivari — 46.1877

DOI Heft:
Mars
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25491#0231
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
OÜARANTE-SIXIÈME ANNEE

Prix du Numéro : 25 centimes

JEUDI 1er MARS 1877


A B O NNEMENTS

PARIS

Trois mois. 1S fr.

Six mois. 36 —

Un an. —

les abonnements partent des 1er et ^S de chaque mois-

direction

Politique, Littéraire et Artistique
HEURE VÉRON

Rédacteur en Chef.

BUREAUX

DE LA RÉDACTION ET DE L'ADMINISTRATION

Pae Posscaf. 2Q,

ABONNEMENTS

DÉPARTEMENTS

Trois mois.........

Six mois....

Un an.. ..

l’abonnement d'un an donne droit à

.... 29 \

_ 40 \

.... 80 \

la prime gratin

DIRECTION

Politique, Littéraire et Artistique

PIERRE VÉROK

Rédacteur en Chef.

ANNONCES

ADOLPHE EWIG, FERMIER DE LA PUBLICITÉ

Btae 'ï’îniilîOEii B®.

LE CHAfilVARI

■ BULLETIN POLITIQUE

L’accès dont M. de Gavardie avait été pris mardi,
au beau milieu de la séance du Sénat, n’aura heu-
reusement pas eu de suites.

Dès que linfortuné sénateur fut descendu de la
tribune, on lui prodigua les soins les plus em-
pressés.

Plusieurs médecins furent mandés en toute hâte.

Le malheur, c’est qu’ils ne purent tomber tout de
suite d'accord. Celui ci voulait prescrire des cal-
mants, celui-là des sangsues, un troisième des
douches. Un quatrième parlait maison de santé.

Des compresses de vinaigre et des morceaux de
glace sur la tête ont enfin été appliqués, et, après
une assez longue angoisse, on a vu M. de Gavardie
revenir à la raison.

Toutefois, la Faculté assure qu’il faut s’attendre
à des rechutes.

Ne pourrait-on désormais le faire accompagner
par un interne des hôpitaux, qui se dévouerait à
celte lâche philanthropique et patriotique?

Philanthropique; car elle empêcherait l’infortuné
de donner ainsi en spectacle ses infirmités. Patrio-
tique; car elle préviendrait des scènes qui exposent
notre haute Chambre à devenir un objet de risée
po ur l'Europe.

Quelques-uns des sous-préfets qu’on a transplan-
tés refusent, à ce qu’il paraît, ce changement d’air
et de sol.

Et comme ils ne risquent plus rien, ils se donnent
lc tardif plaisir d’adresser des lettres blessantes au
gouvernement.

11 nous semble que ceux qui se laissent aller à
des manifestations de ce genre ne se rendent pas
bien compte du discrédit moral dont ils se couvrent
et des lâcheuses réflexions qu’ils obligent l’opinion
pub.ique à faire sur leur compte.

&ans fis s’abstiendraient.

Que »e dit, en effet, le lecteur impartial qui trouve
dans son journal une épître de cette espèce?

Il se dit :

— Mais si ce monSieur professait un si grand
mépris pour des ministres républicains, comment
n’a-t-il pas envoyé sa démission le premier? Il
aurait donc accepté par amour de son traitement
de servir ceux qu’il hait? Ou bien se réservait-ii de
les trahir tout en étant, en apparence, à leurs

ordres ? Dans les deux cas, c’est un bien vilain rôle
qu’il aurait joué-là.

Tel est le dilemme que se pose naturellement et
logiquement le public.

Est-il bien flatteur pour les protestants ? Et ceux-
ci n’agiraient-ils pas plus sagement en se retirant,
sans casser des vitres dont les morceaux leur re-
tombent dessus et les mettent eu si piteux état?

Les compétitions continuent, dans la droite séna-
toriale, à se disputer le auteuil du général Chan-
garnier.

Bonapartistes et orléanistes se provoquent au
combat.

On ne peut que souhaiter la prolongation de celle
zizanie dont la République bénéficie.

Déchaînements dans la presse monarchiste, à pro-
pos de la rue qui va enfin permettre aux piétons et
aux voitures de communiquer de la rive gauche à
la rive droite sans des détours de deux kilomètres.

Qu’importe aux défenseurs des abus royalistes la
commodité publique?

Est-ce que nous ne sommes pas toujours des su-
jets taillables et corvéables à merci?

Par conséquent, nous devions nous résigner, afin
que, en cas d’une restauration, le futur souverain
n’eût pas le gênant voisinage de son peuple.
v Car les souverains n’aiment pas à être regardés
de près. Ils ont raison. Ce qu’on découvre chez eux
est ordinairement si peu édifiant !...

Le plus joli de l’affaire, c’est que ceux qui débla-
tèrent en celle occurrence, accusent les autres d’a-
voir introduit la politique dans la question, quand
ce sont eux qui la mettent partout.

Le percement de l’avenue de l’Opéra va créer un
mouvement de circulation qui rendait indispensable
l’ouverture de la rue projetée.

C’est au nom de l’utilité générale qu’on agit, et
l’on fait bien.

Quant à l'intérêt des prétendants, nous nous ré-
jouissons de voir constater qu’en cela comme tou-
jours, il est contraire à l’intérêt public.

Mais que les journaux pleurards essuient leurs
larmes.

La rue qu’on va ouvrir ne saurait incommoder
leurs princes, qui resteront séparés de nous par la
frontière.

Amen!

lierre Véroa.

LE CAS DE M. LOYSON

Certes, la personnalité de ce carme, qui ne s’é-
tait déchaussé que pour courir plus vite sur la
route de la palinodie , ne nous inspire nulle sym-
pathie,

Cet homme qui fait de l’apostasie laine et coton,
entendant rester catholique en devenant libre-pen-
seur, ce farceur, qui a l'air de s’exposer aux flam-
mes du bûcher et qui fait simplement bouillir son
pot-au -feu dessus, nous répugne sincèrement.

Toutefois, son individualité n’a rien à voir ici, et
c’est le principe de la liberté de la parole que nous
défendons, non pas pour lui, mais malgré lui.

Or, il est douloureux de penser que les dénon-
ciations de la cléricaille puissent prévaloir contre
le droit, et qu’il sulfit aux molosses réactionnaires
d’aboyer pour taire peur aux ministres, quand les
ministres ont la loi pour eux.

C’est ce qui vient d’arriver.

M. Loysou avait demandé et obtenu de faire des
conférences auxquelles la politique et la religion
devaient rester étrangères.

Cette autorisation, on la lui a retirée, parce que
les délateurs ont exigé qu’il en fût ainsi.

On a condamné M. Loysou avant de l’avoir en-
tendu.

C’est la censure préalable appliquée à la pensée
parlée. C’est le bâillon préventif.

Aujourd’hui M. Loysou, demain un orateur libé-
ral.

On approvisionne ainsi de précédents le cabinet
rétrograde qui guette l’heure d’entrer en scène.

Voilà le déplorable.

Voilà pourquoi la presse a le devoir de défendre
le drapeau de la liberté, même quand il est four-
voyé dans les mains compromettantes d’un renégat
par à peu près.

Jean Ralph.

Une acclamation unanime a déjà salué, dans la
presse, les deux nouveaux volumes que vient de
publier Victor Hugo.

Cette suite de la Légende des Siècles atteste que
l’homme qui a écrit ces pages splendides est le plus
grand poète dont l’histoire du génie ait enregistré
la gloire.

Nous consacrerons, dans un prochain numéro,
une étude spéciale à cette œuvre, qui sait rester
humaine en étant gigantesque.

p. v.

THEATRES

Tout pour la musique !

Au Théâtre-Lyrique, le Timbre d'argent.

Vous connaissez la fameuse légende du bouton
du mandarin? Etant donné un bouton à presser pour
faire mourir, en Chine, un mandarin inconnu, et se
procurer par sa mort tel ou tel objet convoité, com-
bien de mandarins consommerait-on par jour?
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen