ΓAthribite, ce qui impliquerait que le nome Léontopolis fut constitué, en partie tout au
moins, au moyen d’un prélèvement opéré sur celui-là. Il en donne pour preuve qu’une
localité du Xe nome porte le nom de « lieu du lion », dans la grande liste géogra-
phique du tem
sur ce point; elle ne peut donc fournir, en tout état de cause, un argument décisif.
Une autre hypothèse a été mise en avant par M. Daressy (Rpc. de trdv., t. XXX,
p. 205 et suiv.). Ecartant les conclusions de M. Fl. Petrie (Nebesheb, p. 6, dans
Tdnis, t. H), qui pense avoir retrouvé à Tell Nebisheh, à treize kilomètres environ au
sud-est de Tanis, l’emplacement de la ville de Am, chef-lieu du XIXe nome,
M. Daressy place cette dernière à Tell el-Moqdam. Am serait en conséquence le
nom égyptien de
dont l’examen m’entraînerait beaucoup trop loin, je noterai la présence, sur le territoire
du XIXe nome, d’un lieu appelé θ Τ' la « ville du lion » (Rochemonteix-Chas-
sinat, Le Temple d’Edfou, t. Ier, p. 336), où l’on peut voir le prototype exact du grec
Λεοντόπολις. C’est là un fait tout en faveur de la thèse de M. Daressy. Mais je dois
ajouter que Strabon donne successivement les noms de Léontopolis (XVII, 1, 15) et
d’Aphroditépolis (XVII, 1, 20) au chef-lieu du nome Léontopolis. Le dernier se rapporte
certainement à la déesse éponyme de la cité. Or la grande liste géographique du temple
d’Edfou nous apprend que la déesse suprême du XIXe nome était Ouadjit, laquelle a été
identifiée avec Létô (Latone) par les Grecs et n’a rien de commun avec Aphrodite (Hathor).
Dans un récent travail, M. H. Gauthier [Annules du Service des dntiquités, t. XXI,
p. 21) a identifié Léontopolis-Tell el-Moqdam avec la métropole du XIe nome, le
Pharbætite.
pie d’Edfou. L’interprétation du texte hiéroglyphique prête à discussion
Léontopolis. Sans vouloir prendre part à un débat fort complexe et
Si l’histoire du nome même nous échappe, celle de Léontopolis a laissé par
contre des traces plus précises qui permettent de la suivre dans ses lignes essentielles
depuis la XIIe dynastie jusqu’au moyen âge. Tell el-Moqdam a surtout fourni des
monuments
découvrit la
appartenant aux périodes saïte et gréco-romaine. Pourtant Mariette y
partie inférieure d’une statue d’un roi de la XIVe dynastie, Néhasirâ.
M. Navilleya également trouvé des fragments de statues de Senousrît III (XIIe dynastie)
et de Ramsès II (XIXe dynastie), la première usurpée par Osorkon II (XXIIe dynastie).
Plus tard, enfin, Ahmed bey Kamal a rapporté du même heu deux statues brisées,
l’une de Ramsès II, l’autre de Nimrout, fils de Shéshonq Ier (XXIIe dynastie). Il est
donc permis d’affirmer, en présence de ces documents, que Léontopolis remonte à la
XIIe dynastie, pour le moins, et qu’elle a subsisté jusqu’à la XXIIe sans éclipse
notable. La période grecque, durant laquelle la ville paraît avoir été particulièrement
prospère, est représentée par une dizaine de stèles avec inscriptions hiéroglyphiques,
démotiques ou grecques qui, toutes, ont trait au culte du lion. Les monnaies frappées
par Trajan, Hadrien et Antonin témoignent que Léontopolis avait encore rang de
capitale au 11e siècle de notre ère.
11
moins, au moyen d’un prélèvement opéré sur celui-là. Il en donne pour preuve qu’une
localité du Xe nome porte le nom de « lieu du lion », dans la grande liste géogra-
phique du tem
sur ce point; elle ne peut donc fournir, en tout état de cause, un argument décisif.
Une autre hypothèse a été mise en avant par M. Daressy (Rpc. de trdv., t. XXX,
p. 205 et suiv.). Ecartant les conclusions de M. Fl. Petrie (Nebesheb, p. 6, dans
Tdnis, t. H), qui pense avoir retrouvé à Tell Nebisheh, à treize kilomètres environ au
sud-est de Tanis, l’emplacement de la ville de Am, chef-lieu du XIXe nome,
M. Daressy place cette dernière à Tell el-Moqdam. Am serait en conséquence le
nom égyptien de
dont l’examen m’entraînerait beaucoup trop loin, je noterai la présence, sur le territoire
du XIXe nome, d’un lieu appelé θ Τ' la « ville du lion » (Rochemonteix-Chas-
sinat, Le Temple d’Edfou, t. Ier, p. 336), où l’on peut voir le prototype exact du grec
Λεοντόπολις. C’est là un fait tout en faveur de la thèse de M. Daressy. Mais je dois
ajouter que Strabon donne successivement les noms de Léontopolis (XVII, 1, 15) et
d’Aphroditépolis (XVII, 1, 20) au chef-lieu du nome Léontopolis. Le dernier se rapporte
certainement à la déesse éponyme de la cité. Or la grande liste géographique du temple
d’Edfou nous apprend que la déesse suprême du XIXe nome était Ouadjit, laquelle a été
identifiée avec Létô (Latone) par les Grecs et n’a rien de commun avec Aphrodite (Hathor).
Dans un récent travail, M. H. Gauthier [Annules du Service des dntiquités, t. XXI,
p. 21) a identifié Léontopolis-Tell el-Moqdam avec la métropole du XIe nome, le
Pharbætite.
pie d’Edfou. L’interprétation du texte hiéroglyphique prête à discussion
Léontopolis. Sans vouloir prendre part à un débat fort complexe et
Si l’histoire du nome même nous échappe, celle de Léontopolis a laissé par
contre des traces plus précises qui permettent de la suivre dans ses lignes essentielles
depuis la XIIe dynastie jusqu’au moyen âge. Tell el-Moqdam a surtout fourni des
monuments
découvrit la
appartenant aux périodes saïte et gréco-romaine. Pourtant Mariette y
partie inférieure d’une statue d’un roi de la XIVe dynastie, Néhasirâ.
M. Navilleya également trouvé des fragments de statues de Senousrît III (XIIe dynastie)
et de Ramsès II (XIXe dynastie), la première usurpée par Osorkon II (XXIIe dynastie).
Plus tard, enfin, Ahmed bey Kamal a rapporté du même heu deux statues brisées,
l’une de Ramsès II, l’autre de Nimrout, fils de Shéshonq Ier (XXIIe dynastie). Il est
donc permis d’affirmer, en présence de ces documents, que Léontopolis remonte à la
XIIe dynastie, pour le moins, et qu’elle a subsisté jusqu’à la XXIIe sans éclipse
notable. La période grecque, durant laquelle la ville paraît avoir été particulièrement
prospère, est représentée par une dizaine de stèles avec inscriptions hiéroglyphiques,
démotiques ou grecques qui, toutes, ont trait au culte du lion. Les monnaies frappées
par Trajan, Hadrien et Antonin témoignent que Léontopolis avait encore rang de
capitale au 11e siècle de notre ère.
11