III. — LE PLATRE
ues modèles d’orfèvrerie, également en
à Hildesheim
)· Ici, bien que le style et la technique restent purement égyptiens, on
un
ou de métal précieux. La composition en est bien équilibrée et charmante. La facture
est aussi soignée que celle des magnifiq
style alexandrin, trouvés à Mît Rahinéh, dont la plupart sont conservés au musée
Pelizæus, à Hildesheim fO. Rubensohn, Hellenistiscbes Silbergerœt m dnti^en
Gipsdbgüssen
perçoit dans l’agencement et l’interprétation des éléments décoratifs l’intervention
d’un esprit étranger au pays. Formant motif central, dix fleurs stylisées de la plante
symbolique de l’Egypte méridionale, et dont celle du sommet s’épanouit en pal-
mette, se superposent en une sorte de colonnette d’un agréable effet. A droite, une
femme debout, vêtue de l’himation à bordure frangée, qui laisse l’un des seins à
découvert, porte sur la paume de la main droite, élevée à la hauteur du menton, et
d’où s’échappe un bouton de fleur pendant au bout d’une longue tige, un vase ovoïde
à goulot court et débordant. Du bras gauche replié, elle serre contre elle un nourrisson
dont le bas du corps disparaît dans un sac triangulaire, qu’elle porte suspendu à l’épaule.
EN même temps que les modèles d’école en pierre dont il vient d’être question,
les ateliers de sculpteurs ont fourni des modèles en plâtre. Les uns, presque tou-
jours traités en ronde-bosse, avaient la même destination que les premiers ; les autres
sont la reproduction d’œuvres originales modelées par le maître et qui devaient servir
de guide au praticien chargé d’exécuter la pièce dans sa matière définitive.
La statuette de négresse, haute de 0,23 cent., qui figure à la planche XIV,
appartient à la dernière de ces deux catégories. Elle représente une toute jeune femme,
dans l’attitude de la marche ; les bras, qui avaient été moulés à part, ont disparu.
C’est une œuvre de choix, traitée avec délicatesse, et comparable, par la beauté du style
et de l’exécution, aux meilleures des précieuses figurines thébaines en bois de la
XVIIIe dynastie. Elle est d’ailleurs de la même époque. La ligne harmonieuse du corps
se dessine nerveuse et élégante sous 1 étoffe légère de la robe ajustée. La face n’a
presque rien des traits lourds et grossiers du type négroïde, si fortement accusé, au con-
traire, dans le bas-relief de la planche XL L’origine du modèle est surtout révélée par
la coiffure, composée de cinq grosses mèches de cheveux courts cocassement réparties
autour et sur le sommet du crâne, qui est propre à la race noire, ainsi que par les
lourds anneaux d’oreilles. La femme dont on a voulu reproduire l’image appartenait à
la population qui habite la région connue des anciens sous le nom d’Ethiopie, et qui
comprenait la vallée nubienne du Nil et une partie du Soudan égyptien actuel, gens
de teint très foncé, virant parfois jusqu’au noir profond, mais qui présentent rare-
ment les stigmates des nègres du centre africain.
Le petit bas-relief de la planche XV (haut. 0,165 millim. ; larg, 0,15 cent.) est
modèle destiné à une application industrielle, panneau de coffret de bois, d’ivoire
ues modèles d’orfèvrerie, également en
à Hildesheim
)· Ici, bien que le style et la technique restent purement égyptiens, on
un
ou de métal précieux. La composition en est bien équilibrée et charmante. La facture
est aussi soignée que celle des magnifiq
style alexandrin, trouvés à Mît Rahinéh, dont la plupart sont conservés au musée
Pelizæus, à Hildesheim fO. Rubensohn, Hellenistiscbes Silbergerœt m dnti^en
Gipsdbgüssen
perçoit dans l’agencement et l’interprétation des éléments décoratifs l’intervention
d’un esprit étranger au pays. Formant motif central, dix fleurs stylisées de la plante
symbolique de l’Egypte méridionale, et dont celle du sommet s’épanouit en pal-
mette, se superposent en une sorte de colonnette d’un agréable effet. A droite, une
femme debout, vêtue de l’himation à bordure frangée, qui laisse l’un des seins à
découvert, porte sur la paume de la main droite, élevée à la hauteur du menton, et
d’où s’échappe un bouton de fleur pendant au bout d’une longue tige, un vase ovoïde
à goulot court et débordant. Du bras gauche replié, elle serre contre elle un nourrisson
dont le bas du corps disparaît dans un sac triangulaire, qu’elle porte suspendu à l’épaule.
EN même temps que les modèles d’école en pierre dont il vient d’être question,
les ateliers de sculpteurs ont fourni des modèles en plâtre. Les uns, presque tou-
jours traités en ronde-bosse, avaient la même destination que les premiers ; les autres
sont la reproduction d’œuvres originales modelées par le maître et qui devaient servir
de guide au praticien chargé d’exécuter la pièce dans sa matière définitive.
La statuette de négresse, haute de 0,23 cent., qui figure à la planche XIV,
appartient à la dernière de ces deux catégories. Elle représente une toute jeune femme,
dans l’attitude de la marche ; les bras, qui avaient été moulés à part, ont disparu.
C’est une œuvre de choix, traitée avec délicatesse, et comparable, par la beauté du style
et de l’exécution, aux meilleures des précieuses figurines thébaines en bois de la
XVIIIe dynastie. Elle est d’ailleurs de la même époque. La ligne harmonieuse du corps
se dessine nerveuse et élégante sous 1 étoffe légère de la robe ajustée. La face n’a
presque rien des traits lourds et grossiers du type négroïde, si fortement accusé, au con-
traire, dans le bas-relief de la planche XL L’origine du modèle est surtout révélée par
la coiffure, composée de cinq grosses mèches de cheveux courts cocassement réparties
autour et sur le sommet du crâne, qui est propre à la race noire, ainsi que par les
lourds anneaux d’oreilles. La femme dont on a voulu reproduire l’image appartenait à
la population qui habite la région connue des anciens sous le nom d’Ethiopie, et qui
comprenait la vallée nubienne du Nil et une partie du Soudan égyptien actuel, gens
de teint très foncé, virant parfois jusqu’au noir profond, mais qui présentent rare-
ment les stigmates des nègres du centre africain.
Le petit bas-relief de la planche XV (haut. 0,165 millim. ; larg, 0,15 cent.) est
modèle destiné à une application industrielle, panneau de coffret de bois, d’ivoire