d’animaux conservés dans les musées ou figurés sur les monuments ne sont pas pourvus
d’anneaux. En outre, le lion de la collection Fouquet pèse 950 grammes. Il ne
correspond point, par conséquent, à un multiple du dabnou.
Les deux jolies coupes en faïence émaillée, légèrement teintée de bleu, l’une montée
sur un petit piédouche, sont les uniques objets en céramique de la trouvaille. Elles
portent, sur le rebord, deux lions couchés, en ronde bosse (pl. VI). Le fond de la plus
petite est décoré d’un motif floral composé de quatre lotus épanouis reliés en croix par
leurs pédoncules et alternés de boutons. La matière en est d’une grande finesse et
travaillée avec habileté. On connaît quelques autres rares exemplaires de vases du même
type. Ils ont été trouvés en différents lieux, ce qui tendrait à montrer que le modèle
n’était pas exclusif à Léontopolis.
Il n’est pas certain que les deux pièces dont la description suit aient appartenu au
temple du lion. Ce sont des trônes en bronze, qui servaient de sièges à des statuettes
d’Harpochrate et de Khonsou l’enfant. Ils sont composés de deux lions debout,
sur l’échine desquels repose le siège ; le dossier est formé par un vautour éployé.
VII est fort beau. Les lions en marche sont vigou-
e. Il était destiné à recevoir une figurine d’Horus
l’enfant. Il porte sur le socle, gravée au burin, l’inscription suivante : « Dit Harpo-
chrate, dieu grand, maître du ciel : je donne vie, santé, durée prolongée, vieillesse
longue et bonne à Ounnofir, fils de Djakhirot, enfanté par Tadounib... ». La fin du
nom de la mère est illisible. Une image divine devait se tenir derrière le trône. Le
socle est en effet percé d’un trou carré où s’encastrait le tenon fixé au pied de cette
figure.
Les lions de l’autre trône sont schématisés comme le sont ceux des lits, ce qui
leur donne une allure plus raide. L’inscription du socle est conçue dans les mêmes
termes que la précédente : « Dit Khonsou l’enfant, dieu grand : je donne vie, santé,
vieillesse longue et bonne à Djahâpinamou, fils de Pedouhornibshonou,
enfanté par la dame Tape... ». La fin du dernier nom est effacée.
Les dédicaces à Harpochrate et à Khonsou l’enfant laissent supposer que ces objets
n’étaient pas, primitivement, la propriété du temple du lion. Peut-être y furent-ils
apportés plus tard, à la suite d’événements que nous ignorons. Il est plus probable
que les paysans les ont joints, pour augmenter le lot, à la trouvaille de Tell el-Moqdam.
Ces bronzes datent de la XXVIe dynastie ; peut-être, même, sont-ils un peu plus récents.
Le groupe d’Amon et de Maout, en serpentine, est évidemment dans le même
cas. Son origine est néanmoins certaine. Il existait à Léontopolis, comme je l’ai
rapporté précédemment (p. 14), un quartier nommé Akhennou, — fort ancien, du
reste, puisqu’il est connu par un monument du règne de Ramsès II, — où s’élevait
un sanctuaire consacré à Amon. C’est de là, sans doute, qu’il provient. Il me paraît
être contemporain de la fin de la XIXe dynastie.
Celui qui est reproduit à la planche
reusement modelés et du meilleur styl
durée prolongée,
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d’anneaux. En outre, le lion de la collection Fouquet pèse 950 grammes. Il ne
correspond point, par conséquent, à un multiple du dabnou.
Les deux jolies coupes en faïence émaillée, légèrement teintée de bleu, l’une montée
sur un petit piédouche, sont les uniques objets en céramique de la trouvaille. Elles
portent, sur le rebord, deux lions couchés, en ronde bosse (pl. VI). Le fond de la plus
petite est décoré d’un motif floral composé de quatre lotus épanouis reliés en croix par
leurs pédoncules et alternés de boutons. La matière en est d’une grande finesse et
travaillée avec habileté. On connaît quelques autres rares exemplaires de vases du même
type. Ils ont été trouvés en différents lieux, ce qui tendrait à montrer que le modèle
n’était pas exclusif à Léontopolis.
Il n’est pas certain que les deux pièces dont la description suit aient appartenu au
temple du lion. Ce sont des trônes en bronze, qui servaient de sièges à des statuettes
d’Harpochrate et de Khonsou l’enfant. Ils sont composés de deux lions debout,
sur l’échine desquels repose le siège ; le dossier est formé par un vautour éployé.
VII est fort beau. Les lions en marche sont vigou-
e. Il était destiné à recevoir une figurine d’Horus
l’enfant. Il porte sur le socle, gravée au burin, l’inscription suivante : « Dit Harpo-
chrate, dieu grand, maître du ciel : je donne vie, santé, durée prolongée, vieillesse
longue et bonne à Ounnofir, fils de Djakhirot, enfanté par Tadounib... ». La fin du
nom de la mère est illisible. Une image divine devait se tenir derrière le trône. Le
socle est en effet percé d’un trou carré où s’encastrait le tenon fixé au pied de cette
figure.
Les lions de l’autre trône sont schématisés comme le sont ceux des lits, ce qui
leur donne une allure plus raide. L’inscription du socle est conçue dans les mêmes
termes que la précédente : « Dit Khonsou l’enfant, dieu grand : je donne vie, santé,
vieillesse longue et bonne à Djahâpinamou, fils de Pedouhornibshonou,
enfanté par la dame Tape... ». La fin du dernier nom est effacée.
Les dédicaces à Harpochrate et à Khonsou l’enfant laissent supposer que ces objets
n’étaient pas, primitivement, la propriété du temple du lion. Peut-être y furent-ils
apportés plus tard, à la suite d’événements que nous ignorons. Il est plus probable
que les paysans les ont joints, pour augmenter le lot, à la trouvaille de Tell el-Moqdam.
Ces bronzes datent de la XXVIe dynastie ; peut-être, même, sont-ils un peu plus récents.
Le groupe d’Amon et de Maout, en serpentine, est évidemment dans le même
cas. Son origine est néanmoins certaine. Il existait à Léontopolis, comme je l’ai
rapporté précédemment (p. 14), un quartier nommé Akhennou, — fort ancien, du
reste, puisqu’il est connu par un monument du règne de Ramsès II, — où s’élevait
un sanctuaire consacré à Amon. C’est de là, sans doute, qu’il provient. Il me paraît
être contemporain de la fin de la XIXe dynastie.
Celui qui est reproduit à la planche
reusement modelés et du meilleur styl
durée prolongée,
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