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Chassinat, Émile
Les antiquités égyptiennes de la collection Fouquet — Paris, 1922

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https://doi.org/10.11588/diglit.71251#0024
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profil. Ils devaient être plaqués sur des panneaux de meubles. Deux trous percés au
milieu du corps de l’animal laissaient passage aux clous par lesquels ils étaient main-
tenus en place. L’un d’eux (pl. IV, fig. i) est remarquable par la finesse du travail, la préci-
sion du relief et la simplicité habile du dessin.
La série des ex-voto est variée. Ce sont d’abord trois lions au repos, en bronze,
de tailles diverses mais de même aspect. La bête est couchée, la tête de face, la patte
gauche croisée sur la droite. L’attitude, calme et pleine de noblesse, est l’une de celles
que les artistes égyptiens ont rendues avec le plus de fidélité. Ce type de représentation
est fort ancien. Il atteint la perfection dans les grands lions du Gebel Barkal, sculptés
sous le règne d’Aménophis III, et fut exploité jusqu’à l’époque romaine, où il a servi de
modèle pour les sphinx femelles dont il existe un exemplaire au musée d’Alexandrie.
La facture de ces pièces n’est pas de valeur égale. C’est le cas ordinaire des objets
de cette nature. L’une (pl. V), cependant, peut soutenir la comparaison avec le superbe
lion du temps d’Apriès (musée du Caire). La tête, un peu inclinée, est étudiée avec
une science rare et le rendu en est de toute beauté. Le modelé est puissant, sans dureté
ni sécheresse. Il est possible qu’il faille attribuer cet admirable morceau à la fin de l’âge
saïte, plutôt qu’aux Ptolémées, auxquels les autres appartiennent certainement.
Le petit lion en bronze (pl. III, fig. 2), debout, est crânement campé. La queue battant
l’air, il s’avance en rugissant. Le dessin et le modelé sont excellents, bien qu’un peu
par le
sur lequel elle repose. Pour donner plus de relief à son œuvre, l’artiste l’avait, jadis,
revêtue entièrement d’une pellicule d’or, aujourd’hui disparue, qui s’accrochait au pointillé
et aux traits de burin. Dépouillé de son opulente parure par les détrousseurs du temple,
notre bronze conserve néanmoins fort bon air.
Les animaux-dieux étaient parfois représentés sous la forme d’un homme à tête de
bête, de taureau pour Apis et Mnévis, de faucon pour Horus, d’ibis pour Thot, etc.,
suivant l’espèce qu’ils personnifiaient. Un bronze de la trouvaille nous montre Maouihési
sous cette forme hybride, pourvu d’une tête de lion. Cette figure est rare en métal.
On en possède un certain nombre en faïence, toutes, semble-t-il, de basse époque. Le
dieu est debout, dans l’attitude de la marche, les rems serrés dans la shenti. Il était
coiffé d’une sorte d’dtef sans cornes, qui a été détruit.
Je n’ose guère me prononcer sur la destination réelle du lion couché et muni d’une
sorte d’arceau qui, partant de la nuque, va s’amortir à la naissance delà croupe (pl. III, fig. 3).
On a pensé que c’était un poids. L’idée en vient naturellement par rapprochement avec le
lion en bronze de Sargon, trouvé à Khorsabad, et ceux de Sennachérib, provenant de
Nimroud, qui sont aussi couchés et portent un anneau sur le dos. Ceux-ci sont bien des
poids. Les inscriptions gravées sur la plupart d’entre eux ne laissent aucun doute sur ce
point. Mais il ne résulte pourtant pas, obligatoirement, de cette ressemblance, que les
Égyptiens aient imité les Assyriens dans un cas aussi spécial. Les poids égyptiens en forme
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pointillage et les stries faites au burin, qui couvrent la bête et le socle

gâtés
 
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