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Chassinat, Émile
Les antiquités égyptiennes de la collection Fouquet — Paris, 1922

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https://doi.org/10.11588/diglit.71251#0033
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3) en fournit un exemple. L’origine de nos deux personnages se trouve ainsi

SCUJ
eu l’heureuse fortune de découvrir en 1920 dans la montagne de Dérouah, propose
de les placer vers l’an 300 avant Jésus-Christ, c’est-à-dire sous le règne de Ptolémée
Sôter. Cette date est probablement un peu basse. Le tombeau de Petosins est indu-
bitablement ptolémaïque, et les conclusions historiques tirées par M. Lefebvre d’un
passage de la biographie du haut dignitaire qui le fit édifier permettent de le classer
chronologiquement avec certitude. Les sculptures qui l ornent ont des rapports étroits,
le fait est indéniable, avec les reliefs d’Héliopolis et de Memphis (G. Maspero,
op. cit., pl. XXXII, XXXV, XXXVIII, XXXIX). Mais ces rapports sont-ils suffisants pour
autoriser un rapprochement complet, quant à l’époque? Je ne le pense pas. Négligeant
les nuances de facture, variables suivant les lieux dans un même temps, il n’en reste
pas moins que l’influence grecque s’y manifeste à des degrés divers. Dans le tombeau
de Petosiris, elle est prépondérante. Les conventions égyptiennes ne sont plus respectées
qu’accessoirement, et l’artiste fait un effort soutenu pour s’y soustraire. Certains tableaux
sont entièrement grecs d’inspiration. M. Lefebvre cite une scène de sacrifice « qui
pourrait être la copie d’un lécythe athénien » (op. cit., p. 11 5), des laboureurs et
des paysans dont les « gestes réalistes sont complètement étrangers à l’art égyptien »
(loc. cité), « telle porteuse d’offrandes paraît détachée d’un bas-relief grec » (loc. cit.).
Il serait difficile d’en dire autant des musiciens et des chanteuses du bas-relief de Djanofir,

l’enfant sont tendues par des rangées de petits ronds accolés, par quoi l’artiste a pu vou-
loir interpréter l’aspect des cheveux crépus. Ce détail ne serait pas d’ailleurs à lui seul
probant. Les cheveux de divers individus* représentés au tombeau de Petosins, entre
autres ceux d’un porteur d’offrandes grec ou asiatique et d’une femme de race blanche
qui vient à sa suite, sont traités de manière identique (voir G. Lefebvre, op. cit., pl. IV).
Une indication précieuse nous est fort heureusement fournie sur la race de ces person-
nages par la façon dont la femme porte son enfant. Les mères égyptiennes portaient
généralement les leurs sur le bras ou, comme le montre un tableau du tombeau de
Nofirhotpou, à Shéîkh Abd el-Gournah, elles les plaçaient dans les plis d’une largi
écharpe nouée sur leur épaule (voir Wilkinson, Manners and customs of the ancient
Egyptiens, édit. 1842, t. III, p. 362, fig. 402, et A second senes oj

>f the Manners and
customs..., suppl., pl. 84). C’est une coutume encore en usage dans certains pays
d’Orient. Sur notre bas-relief, le nourrisson repose dans un véritable sac. Nous avons
donc affaire à un mode de portage inhabituel en Egypte mais qui, par contre, est com-
parable à celui pratiqué chez les peuplades nègres du Haut Nil. Le bas-relief décrit plus
haut (p.
précisée. Ce sont des gens de couleur et non des Egyptiens.
Cet intéressant moulage, bien qu’il soit évidemment plus récent, se rattache à la
curieuse série de bas-reliefs publiés par G. Maspero, dans Le Musée égyptien (t. II,
74-92, pl. XXXII-XLII). M. G. Lefebvre, dans une étude comparative de ces
Iptures et des représentations figurées du tombeau de Petosiris, déjà cité, qu’il a
 
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