VESTIGES DE CONSTRUCTIONS GRECQUES ET ROMAINES 67
Ces bases sont bien d'époque hellénique, car le sol qui les entoure était
jonché de tessons de cette époque et de deux korai en terre cuite (p. 44). Elles
ne font songer à aucun ordre grec, mais rappellent plutôt les bases de
colonnes en bois des constructions minoennes. Deux bases semblables, mais
plus petites et de facture moins soignée, ont été trouvées dans le temple
archaïque de Prinias t1'. Leur lit supérieur, légèrement convexe et percé
d'une mortaise, indique qu'elles ne recevaient pas des tambours de pierre
dont on n'a trouvé nulle trace à Prinias, non plus qu'à Tylissos, mais des fûts
de bois. Signalons toutefois que l'épaisseur de ces colonnes peut paraître
étrange, et qu'on se fût difficilement procuré un tronc d'arbre de ce diamètre ;
peut-être faut-il penser que ces colonnes ne se composaient pas d'un seul bois.
Fig. 15. — Bases en pierre. Époque grecque.
Ces deux bases (cf. plan) se trouvaient à l'intérieur d'une construction de
grandes dimensions. Peut-être y avait-il deux autres colonnes semblables,
composant avec les premières un carré. Nous aurions affaire à un temple, où
4 colonnes, dressées au centre de la cella, délimiteraient une ouverture du
toit, par où pouvaient s'échapper les fumées, comme c'est le cas à Prinias (2>.
Mais rien n'oblige à les incorporer à un édifice ; les vestiges de murs
trouvés autour de l'autel décrit plus bas, sont dans un état qui interdit toute
interprétation ; ils pourraient bien n'être que l'enceinte d'un téménos (pl. XIV,2) ;
aussi est-on tenté d'expliquer ces deux bases et leurs colonnes à l'aide de la
description que donne Pausanias (3> du sanctuaire du Mont Lycée :
« Il existe, à l'extrême sommet de la montagne, un tertre, autel de Zeus
(') Annuario, 1914 (Pernier), p. 33, fig. 9
et 10.
(3) Cf. u. 1.
(3) VIII, 38,5.
Ces bases sont bien d'époque hellénique, car le sol qui les entoure était
jonché de tessons de cette époque et de deux korai en terre cuite (p. 44). Elles
ne font songer à aucun ordre grec, mais rappellent plutôt les bases de
colonnes en bois des constructions minoennes. Deux bases semblables, mais
plus petites et de facture moins soignée, ont été trouvées dans le temple
archaïque de Prinias t1'. Leur lit supérieur, légèrement convexe et percé
d'une mortaise, indique qu'elles ne recevaient pas des tambours de pierre
dont on n'a trouvé nulle trace à Prinias, non plus qu'à Tylissos, mais des fûts
de bois. Signalons toutefois que l'épaisseur de ces colonnes peut paraître
étrange, et qu'on se fût difficilement procuré un tronc d'arbre de ce diamètre ;
peut-être faut-il penser que ces colonnes ne se composaient pas d'un seul bois.
Fig. 15. — Bases en pierre. Époque grecque.
Ces deux bases (cf. plan) se trouvaient à l'intérieur d'une construction de
grandes dimensions. Peut-être y avait-il deux autres colonnes semblables,
composant avec les premières un carré. Nous aurions affaire à un temple, où
4 colonnes, dressées au centre de la cella, délimiteraient une ouverture du
toit, par où pouvaient s'échapper les fumées, comme c'est le cas à Prinias (2>.
Mais rien n'oblige à les incorporer à un édifice ; les vestiges de murs
trouvés autour de l'autel décrit plus bas, sont dans un état qui interdit toute
interprétation ; ils pourraient bien n'être que l'enceinte d'un téménos (pl. XIV,2) ;
aussi est-on tenté d'expliquer ces deux bases et leurs colonnes à l'aide de la
description que donne Pausanias (3> du sanctuaire du Mont Lycée :
« Il existe, à l'extrême sommet de la montagne, un tertre, autel de Zeus
(') Annuario, 1914 (Pernier), p. 33, fig. 9
et 10.
(3) Cf. u. 1.
(3) VIII, 38,5.