Chatzidakēs, Iōsēph: Les villas minoennes de Tylissos (Paris, 1934)

CHAPITRE VI

RESTES DE CONSTRUCTIONS ANTIQUES
AU VOISINAGE DES MAISONS A, R ET C

Les trois grandes maisons minoennes et les constructions postérieures qui
s'y superposent ne sont pas isolées. Le site était beaucoup plus vaste : autour
d'elles, se groupaient d'autres maisons analogues, qui ont formé, depuis le
Minoen Ancien (Irc époque de Tylissos) jusqu'à la période romaine tardive,
une série d'agglomérations denses.

Nous avons discerné trois époques dans l'histoire des maisons A, B, C.
Nous retrouvons ces trois époques sur toute l'aire des ruines. Toutefois la dis-
tinction n'est pas toujours aussi aisée : souvent même elle est impossible, par
suite du manque de remblai ou du désordre apporté aux couches par les occu-
pants postérieurs. Nous allons essayer ici de classer les documents.

i. — Vestiges de constructions minoennes.

Abords immédiats des trois maisons. — Entre les maisons A et C, nous
avons découvert les traces d'une rue dallée (cf. plan général, pl. XXXIII).
Près du mur Nord de la maison B, apparaissent des murs que nous attri-
buons à la II0 époque, d'après la majorité des tessons (M. R. I), un peu
mêlés par la confusion des couches. Tout près de ce mur, à l'Est de la mai-
son B, une fosse naturelle pénétrait dans le roc. En la nettoyant, nous avons
constaté qu'elle passait sous le mur de la salle 5 et se prolongeait jusque
dans l'intérieur : aussi fûmes-nous contraints de consolider le mur, en élevant
sous lui une colonne artificielle en pierres. Il est intéressant de remarquer