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CÉRAMIQUE DE LA I" ÉPOQUE

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Pour les vases largement ouverts et en général tous ceux de facture plus
soignée, l'artiste s'efforçait de faire disparaître, de sa spatule appliquée sur la
terre mouillée, les traces des rouleaux employés; c'est même à cette fin,
croyons-nous, qu'on utilisa au début l'enduit de terre délayée ou engobe. Par ce
travail à la main et sans tour, les potiers arrivaient à obtenir, non seulement
les formes les plus régulières, mais encore les parois les plus fines : c'est ainsi
que la panse de la grande œnochoé (pl. XVII, 2, c) a une épaisseur de 0 m. 0046
et les parois des tasses (pl. XVI, 2) ont seulement 0 m. 00235, c'est-à-dire
qu'elles approchent en finesse de la céramique la plus fine de Knossos
(« eggshell »). Quant au bassin (pl. XX, 3, c), sa paroi ne mesure que
0 m. 0034.

Quand le vase avait subi toutes les retouches qui lui donnaient sa façon
dernière, on le plongeait encore frais dans une dissolution de terre très fine
— Vengobe —, semblable à celle dont il était fait, pour rendre sa surface com-
plètement lisse. Puis, quand il avait suffisamment séché à l'air ou cuit au
four, on le polissait en le frottant à l'aide d'outils plats, généralement des
galets. Dans les Cyclades, notamment à Milo et à Kimolo, ce procédé de
polissage est encore pratiqué, non plus par les potiers, mais par les ména-
gères pour l'entretien des sols de terre battue. Les habitations pauvres n'ont
ni dallages ni planchers, mais seulement une couche d'argile étendue sur la
terre nivelée. On mouille très légèrement l'argile et, avant le complet séchage,
à l'aide de galets, on frotte vigoureusement le sol qui acquiert alors un éclat
métallique, agréable à l'œil.

Aux premières époques minoennes, la plupart des vases, au lieu de recevoir
un engobe, étaient peints d'une couleur noire plus ou moins brillante ou de
rouge clair. A Tylissos, ces deux couleurs coexistent dès le début (cf. pl. XXI, a).
Le noir est le plus fréquemment employé. 11 diffère complètement de celui
que nous trouverons plus tard sur certains vases de la II0 et de la IIP époque.
On sait, en effet, qu'à partir du M. M. III, la couleur communément employée
est brune lorsqu'elle est fraîche ; elle prend parfois une nuance rougeàtre
dans l'atmosphère oxydante du four, mais tourne souvent au noir lorsque la
couche en est trop épaisse.
 
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