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112 LES VILLAS MINOENNES DE TYLISSOS

gnait son apogée quand elle fut détruite pour la seconde fois en même temps
que les seconds palais de Knossos et de Phaistos, le premier édifice d'Haghia
Triada, Gournia. Pseira, Palaikastro, Nirou-Khâni. Devant ce cataclysme
général, nous sommes forcés d'admettre une invasion d'outre-mer, une at-
taque sans doute de colons venus d'Argolide. Le conquérant occupa tous les
sites et les détruisit tous.

Les restes de la IIIe époque de Tylissos ne révèlent plus de traces d'incen-
die ; mais le remblai était très mince et on ne saurait tirer de cet état des
conclusions trop catégoriques. Les vestiges des époques postérieures étaient
le plus souvent mêlés à ces restes et on ne pouvait pas les distinguer pat-
couches.

Cette dernière époque, à Tylissos comme partout ailleurs, fut une période
de décadence pour les arts. Sa fin correspond avec la découverte du fer et la
descente des Doriens dans le Péloponnèse. Ces derniers passèrent en Crète
et s'y installèrent définitivement. De plus en plus nombreux, les hommes de
la race étrangère imposèrent aux anciens Crétois leur langue, leurs lois et
leurs mœurs. De la fusion entre les deux éléments'1' sortit une race où pré-
domine le caractère dorien. Cette race vivace à travers les époques grecque,
romaine et byzantine, inaltérée par la domination turque, a maintenu jusqu'à
nos jours sa pureté.

(') Les études anthropologiques confirment
cette thèse, en démontrant que la race actuelle
est une race mixte de dolichoséphales et bra-
chycéphales : Duckwert, B. S. A.. IX ; Mosso,

Escursioni nel Mediterraneo, nuova editione,
p. 331 sqq.; Luschan, Zeilschrift fur Ethno-
logie, 1913, Heft 3.
 
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