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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0011
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Hf
[Lettre de l’alphabet latin, H, notant en latin une
aspirée laryngale assez faible. Dans l’écrit, le h
1t. était toujours instable, car il s’était amui avant
l’époque historique et il n’a été rétabli à l’époque
classique que dans la prononciation des gens cultivés
(Maniet 7nl0; Saint Augustin, mort en 430, parle
encore de la prononciation correcte avec aspiration,
cf. RheinfelderL § 353; aussi StotzL § 117-148). Pour
les langues rom. on ne peut pas compter avec un ‘h (=
h aspiré) 1t. La source principale des 'h aspirés en afr.
(apparaissant essentiellement en début de mot ou de
morphème) sont les langues germ. qui connaissaient
une aspirée laryngale (moins ‘forte’) et une fricative
vélaire (plus ‘forte’ devant /, n, r, qui devient k ou/
ou ‘h ou s’amuit). D’autres ‘h afr. se sont développés
sous des conditions diverses (v. RheinfelderL § 440-
443; FouchéPhon 580-586; GreiveH; Genaust VRo
31,381-391; MeierPrinz 72; cf. -► HAMPE). Un ‘h de
toute origine s’amuit à son tour en mfr. et au 16es.,
mais la non-élision qui subsiste dans beaucoup de
cas est toujours symbolisée par h dans l'écrit (cp.
Lexique 4,107 n39s.). Les dial. mod. de l’Ouest
(incl. le norm.), le wall. oriental et le loir, oriental
conservent le ‘h. En afr., la lettre h désigne donc
le ‘h aspiré (h expiratoire, le son articulé, comme
dans afr. dehors), ou marque l’assurance d’hiatus
(/i disjonctif sans valeur phonétique propre, comme
dans envahit"), ou est un signe graphique pur
et simple [h muet, souvent étymologique, comme
dans heure). Les contextes cités ci-dessous laissent
entrevoir la conscience qu’a du h l'homme ‘afr.’121.
Voilà pour un rappel du fait phonétique. Les noms de
la lettre sont réunis ici, mais il faut prob. distinguer
au moins deux types, ha et *hache. Pour la forme
(h)ache on a proposé l’étymon 1t. HA-KA, suite des
désignations des lettres h et k dans l’alphabet 1t. (cf.
HuonABCL p.VI), d’où aussi it. acca (CortZol 7b;
533a, ‘étym. obscure’); l’esp. hache est emprunté au
fr. (Corom2 3,303a).]
(A 3eq. 13es. HuonABCL 100; 103; CompAn'M
242 [compte pour deux syll.]; SidracH n°507 p. 160;
BibbO 224; doc. 1304 YearbEdwiH 32,129; An-
ticlLudR 1113; OrthGallJ F35, ha HuonABCL 99;

11'Ce h peut avoir eu, à l’occasion, une réalité
phonétique et il peut atteindre la valeur d’un phonème
anti-hiatique stable (cp. GreiveH 98 et passim; ib.
aussi discussion dey et wanti-hiatiques, cp. Chambon
RLiR 59,8-10). - Cp. Pfister, ParGesprH 21: le
scribe (Sens ca. 900) ne connaîtrait pas de ‘h.
21Le GlMontp alphabétique classe les mots à
h- ou à ‘h- sous la voyelle suivante, v. Grondeux
Dictionnairique et Lex. 3, 1995,41-48.

H
100var., ache HuonABCL 97var.; 99; 109var., alche
HuonABCL 97, pic. hace HuonABCL 109)
♦ “huitième lettre de l'alphabet; sa valeur; son signe
(H)” [pour sa qualité v. ci-dessus] (dep. 3eq. 13es.,
HuonABCL 97ss. [Après vous conterai de l’alche Qui
par desous d’un pié se lace (fait allusion à la forme).
Li uns distl’ache, l’autre ha; Sans mouvoir [langue]
dist on h (var. ha). H est uns hus, h uns cris. Par h
eut moût mal Jhesucris: H, h (var. Ha, ha) faisaient li
Juis... Et hace (var. ache) miels arme resamble Que
nule letre, texte corr. d’après les var.]; CompAn’M
242 [Mes H (bi-syll.) n’est pas si contable (en
comptant les lettres d’un mot)] ; SidracH p. 160 n°507
(h parmi les autres lettres de l’alphabet, chacune
comptant pour un certain nombre de ‘points’); BibbO
224 [asemblé Des bestes...; ou cerfs sunt assemblé,
Une herde est apelé; E des gruwes ausi une herde; E
des grives sauns h : eerde, - BibbR; BibbFW 2 sanz
.h. erde, angl. And offeldfares withoute .h. erde{3)];
doc. 1304 YearbookEdwiH 32,129 [(dans un procès
on réclame des droits dans la commune de Hersham,
appelée ou écrite aussi Ersam; la partie opposée
objecte:) Il n’y ad nule vile en le Counté qe ad noun
Hersam; e demaundoms jugement del bref. D’aultre
part, la chartre q’il mette avant veolt des tenemantz
en Ersam, e noun pas en Hersam; e demaundoms
jugement, (le juge:) H n’est pas lettre; par quey
responez^f, AnticlLudR 1113 [allégorie: (sur un
mantel, blans com papiers) La voit on pourquoy
.h. respire Et pourquoy n’est point lettre entière];
OrthGallJ F35 [Et quant s est joynt [a la t], ele
avera le soun de h, corne ‘est’, ‘plest’ serrant sonez
‘eght’, ‘pleght’ (c’est-à-dire le s est quasi muet et
senti comme une aspiration; pour la graphie -gh- cp.
angl. light etc.); [1392 DeschQ 7,273 [Et n'est pas
h proprement lettre, mais n ’est que une aspiracion
sonnant selon la maniéré des noms, ainsi comme
se on vouloir dire hannequin ou hannote, qui sanz
ladicte h n’aroitpas son plain son, ainçois dirait on
annequin et annote]; DonatOxfS p. 128,5 [quantez
mutez sont ils ? Neuf. Quelx ? B, c, d, (e), f g, h, p,
q, t, mais h n’est pas lettre, mes elle est un signe de
alaine]], TL 1,83; 4,809; GdfC 9,739a; LathamDict
1121a; Stone 348a; Hu 4,417a1”). — Môhren.

“'Ni les éd. ni les dict. ne relèvent ce erde cp.
aerdre “to huddle together”, Stone 12a, anglolt.
adhaerentia “company, faction”, LathamDict 27b,
aussi mfr. ahers “allié, parent” Froiss, FEW 24,139a.
l4)Variations de Er- et Her- dans les mss.; cp. une
controverse similaire ib. 33.
Marqué à l'H s’identifie avec marqué à PA, Hu
1,1a.

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