Metadaten

Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0014
License: Free access  - all rights reserved
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
HA
HA interj.
[Cri, peut-être factice (var. d’un seul ms.), pour faire
avancer les bœufs. La résonance forte du a crié est
rehaussée par le h- expiratoire emphatique. Plus ou
moins homonyme avec HA1, ha2 véhicule une tout
autre information. Cp. HAÉ.]
♦ cri du laboureur pour faire avancer ses bœufs
(ms. 13es., CoincyII20K 158var. [Quant cis vilainz
aprez ses buez Huchié avait: Hez! ou Hari!... Dis
fois disoit ou Hez ! ou Ho /, var. d. He ! Hu ! Ha !
Ho /])■ — Môhren.
[HAA Mot enregistré par TL 4,810 comme ‘s.f.’
avec la déf. “Schwert”, sans att., avec renvoi à Gdf
4,391a. Gdf, définissant “épée”, se réfère à un doc.,
mais la citation provient selon toute probabilité de
DC 4,147c: Adonc icellui Fatroulle va sacher [impr.
s’acher] s’espee et dist a son compere: N’aprochiez
de moy, car se vous aprochiez, je vous donrai de
ceste haa (registre AN JJ 104, pièce 326 datée 1373,
DC). C’est DC qui voit un lien avec HA interj.:
‘Vox interjectionis, qua ensem nostri significarunt;
forte quod evaginatus terrorem incutiat.’ Mais une
telle transposition sémantique serait à prouver. L’att.
ne saurait suffire à cette exigence. Il vaut mieux
scinder le discours direct après ceste par une virgule
et maintenir la qualité de haa comme interjection (qui
dans le discours verbalise l’attaque). La graphie haa
est courante à cette époque, v. HA. Le tour doner a qn
de qch. avec le sens “frapper qn au moyen de qch.”
est bien attestée, v. TL 2,2014,42; 2018,41. Ceste est
alors un pron. démonstr. substantivé remplaçant une
désignation d’arme, cp. TL 2,145,26.] — Môhren.
HAAN -> AHAN.
HAANT m
[Mot attesté dans un ms. de facture négligée à
traits faibles et banals du N.-E. (v. PnseOrABR1
36s.) de la Ie moitié du 14es. (laisse en -ant).
Gdf le qualifie de ‘douteux, peut-être faute pour
brehanf', il manque dans GdfLex et, par conséquent,
dans le FEW. Le contexte et les var. suggèrent
qu’il s’agit d’une désignation d'une espèce de
tente ou d’abri temporaire. Comme il est peu
satisfaisant de considérer un mot non identifié comme
erreur de copiste, nous proposons provisoirement un
rapprochement de haion m. “échoppe, étal servant
à présenter des marchandises au marché” (attesté
dans la même région, v. -> haie et cf. les formes
récentes citées dans FEW 16,114a).] ♦ prob. “sorte

d’abri temporaire ou d’échoppe” (ms. lem. 14es.,
AliscW 4089 [Guillames mande ke l’os se voist
logant... La veïssiés maint tref et maint brehant
(“tente”; var. ms. lem. 14es.A<2ant[=AliscJGdf];var.
brehan, brechant, herbant'") Et mainte aucube de
paile escarimant; cf. AliscR 4256 brahant, AliscMH
4105 breont], Gdf 4,391a). — Môhren.
[agn. HABREDACHE f.
[Adaptation occasionnelle de l’angl. HABERDASH
“marchandise de mercerie”, rétroformationde haber-
dasher “marchant de mercerie” (dep. 1311/12, OED
H 3a; MED 4,425b [dep. 1280 comme nom pro-
pre]), d’origine inconnue, cf. OED; MED; Onions
1979 422a. Le rapport établi par ces dictionnaires
avec anglolt. ou agn. hapertas, peut-être comme
nom d’une fabrique (OED, MED), n’éclaircit rien,
le mot n’étant attesté qu’une fois en 1419, LAlbR
225, dans une énumération de marchandises à ton-
lieu. — Agn. habredacheware est composé avec
l’angl. ware “marchandise” (OED W 94b). — Il faut
se demander, dans le cas de habredache comme dans
bien d’autres, à quel point un mot technique anglais
était intégré au français insulaire.]
(habredache PortBooksS 532; 562, haberdach
PortBooksS 542)
♦ “marchandise de mercerie” (1430, PortBooksS
532 [.j. pipe de habredache]’, 542 [.iij. barels de
haberdach, valor .iij. /;.]; 562, Stone 348a).
• agn. habredacheware f. (habredacheware
PortBooksS 600, habredascheware PortBooks 463,
haberdachware PortBooksS 439, haberdasshware
1329 OakBookS 2,22)
♦ “marchandise de mercerie” (1329 - 1430, Oak-
BookS 2,22 [Item pro dolio de haberdasshwareper-
tinente ad merceriam, .viij. d.]; PortBooksS 439
[.iij. baies de madyre, .ij. barels de lathenail, .j.
mande de haberdachware - cust. frank]; 463; 600).]
— Stâdtler.
HACHE1 f
[De l'abfrq. *HAPPIA “serpe” qui est appuyé par
mnéerl. happe (VerVer 3,144) et aha. happa (Graff
4,752; Kôbler 517a [établit *hapia]), et qui vit
aussi en aocc. acha, apcha, abcha (ca. 1200 - 14es.,
encore dial, mod., FEW 16,144b). Du gallorom. sont
empruntés cat. atxa (dep. 14es., CoromCat 1,487a);
esp. hacha (dep. 1490, Corom2 3,303a [facha,
(1,Mot difficile à son tour. A identifier avec
(h)erbant (cf. FEW 4,406b: “prairie”) au sens de
“feuillée” ou d’“abri de branchages” ?

5
10
15
20
25
30
35
40
45
50

7

8
 
Annotationen
© Heidelberger Akademie der Wissenschaften