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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]; Baldinger, Kurt [Oth.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0091
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HARA1

au fig.116’, mais les constituants des collocations
respectives semblent confirmer 1 ’ origine cynégétique
des mots.]
♦ [“chasse à courre”]: mettre qn en haras au fig.
“mettre qn sur la piste” (pic. 2em. 14es., Geste-
MonglHemD 10 [Guérin... aujourd’uy me toit ma
joye et mon soûlas Quant de mes quatre fils ainsi
m’eslongneras. Mais une chambrière ... Lui a dit
... Le duc fait moult très bien ... Qui vos qua-
tre beaulx filz met ainsi en haras (les fils partent
alors pour conquérir des pays); gloss, “harasser,
mettre à l’épreuve?”], Gdf 4,417b [“?”]; TL 4,899
[“Bedrangnis”]; FEW 16,149a [haras “peines, fa-
tigues” Marot, seulement'17’]).
• harace f. [Homonyme de -> HARACE “sorte
de panier”; “sorte de targe”; v. ib. pour un nom pro-
pre, impossible à attribuer avec certitude.] (harace
lerq. 14es. AdvNDM 2290, harache GeoffrParPatJ
239; GilMuisK 1,273,18; 2,74,24) ♦ “chasse à
courre”, au fig. (lerq. 14es. - mil. 14es., AdvNDM
2290 [(Satanas se plaint auprès de la Vierge) je n ’ay
nul ami trouvé En cest ostel, n ’en ce s te court (la Court
Jésu); Chescun m’y het et suz me court, Chescun m’i
despit et menace, Chescun m’i court a la harace', texte
norm.; DiStefLoc 425c “poursuite”]; GeoffrParPatJ
239 [ce mestre antipape et ces chardonneriaus Qui
contre sainte eglise courent a la harache face}',
texte prob. norm.]; GilMuisK 1,273,18 [Praichies
toudis le bien, et qui voeltse le fâche; Vous ne les (les
gens à enseigner) poés mie prendre par le harache;
texte du Hain.; gloss, “bouclier, targe” err.]; 2,74,24
[or est convoitise (personnage allégorique) partout
enmi le place; C’est uns fors chevaliers, ne troeve
qui l’abace, Cescuns a H le tire, cescuns a li le sace,
Cescuns a senpooirleprenta le harace}, SchelerGil;
Gdf 4,417a; TL 4,898; FEW 16,149a [à corr.]).
• harer v.a. ♦ t. de chasse “exciter (un chien,
une meute) à poursuivre (un gibier)” (ca. 1342 -
Wid 1675<18), RenContrR 19557 [Aulx bestes il
hara les chiens}; 33340 [Tu (la povreté comme
personnage allégorique)/^ a homme chiens harer; =
‘tu fais en sorte qu’on excite des chiens à poursuivre
ll61Tout comme mfr. frm. harasser, cf. FEW
16,149a. Cf. Mars, arrassar “écarter la foule, ouvrir
le passage”, FEW 10,111b, b.a. avec note; Sabatini
StFI 20,381 s. — v. ib. 371 pour le problématique occ.
rassa “bande d’individus...”. Cp. -> HARAZ1.
" ’Le pl. n’est pas justifié; Marot, éd. Mayer 1962,
10 (1536), 167, gloss, ‘p.-ê. ennui, trouble’; rapport
avec des activités guerrières: emploi raisonnable du
terme de chasse.
"SlMarqué comme vieilli dans Dict. fr-all.-lt.,
Genève (Albert) 1660.

un homme’; texte champ, mérid.]; [norm. 1377
GaceBuigneB 5796; 8510], Gdf 4,405c [haler/
HARER]; TilNEtym 83; TilGlan 143; Hu 4,433b;
443b; BartschChrest 95,95; 115; TL 4,915; DC
5 4,167c(l9); FEW 16,149b b.a., cp. haler ci-dessous);
♦ [par ext. “poursuivre (un gibier, sans doute à l’aide
d’une meute, dit du chasseur)” (mfr. Paris prob. 1374;
16es., MirNDPersP 32,1301 [me sui ou bois esgaré,
Tant ayfort le sanglier haré, Et sanz liprendre}, Gdf
io 4,406a; Hu 4,434a; 443b; FEW 16,149b b.a(20))].
• harïer v.a. [Placé par le FEW (16,165a,
II. La.) sub abfrq. *hariôn “verderben”, mais, à
cause de son apparition tardive, déclaré appartenir
à l’angl. HARRY (mangl. herijen, hari, harye) “to
15 harass (persons) by hostile attacks, forced exactions,
or rapacity; to worry, goad, torment, harass; to
maltreate, persécute; to worry mentally” («Es ist die
zeit des hundertjâhrigen krieges, in dessen verlauf
ein verbum dieser bedeutung leicht ins fr. übergehen
20 konnte.»)121 '. Le MED (4,689b) dit plus prudemment
«Cp. OF hariien [1. *hariier]»; le sémantisme n’en
est pas identique (“piller”; “saisir (les âmes, dit de
l’enfer)”; “tourmenter”). Mais comme la variation de
la voyelle du radical (har-lher-, v. surtout Gdf et cp.
25 harier/heriere ci-dessous) n’est pas en conformité
avec les mots réunis ici, ce rattachement étym. reste
également provisoire.
Rem.: Stone 38a enregistre arier v.a. “to harass,
torment” sur la foi de ModwB2 1752 [Dame, ...
30 Que es de grâce replenie, Beisez vers nus vostre
oïe En cest busung, que nus arie; gloss, id.]. Il
vaut mieux lire avec le second ms. atie (< aatir
“défier”), cp. 4263 les hatie et 4719 atie f.; cf. gloss,
et notes. (La distance chronologique entre cette att.
35 et les points de repère possibles (du type *hariier)
serait de toute façon trop grande.) — Le glossaire de
BalJosAnS (le'q. 13es.) enregistre haroier / harier
v.pron. “s’acharner”; la forme donnée comme at-
testée est s’aroie; contexte: (le pécheur est averti)
40 Conois de ces temporés biens, E de ces muebles ter-
riens, La vanité, la variance, E n 'aies ja en elsfiance.
Donc ne sés tu, celuiq’encroie [gloss.: “êtreen pleine
croissance, prospérer”]. Un jor, fortune, sor s’aroie,
Jus le rabat e met a terre, Si que le met jusq’al pain
45 querre (10644). Il faut éditer le texte autrement pour
le comprendre: celui q’encroie (< encroer, cf. TL
3,268,21) Un jor fortune sor sa roie (= roe “roue”),

,l9lDoc. 1380 harer; cp. ib. mfr. 1459 heraulder.
50 l2O)‘15es.-l 537’ embrasse par erreur des att. de hare
interj. dans Gdf.
(21)Le groupement II.1.b., mfr. haria caria etc.,
n’est pas expliqué de façon satisfaisante. Cp. hari
ci-dessous, avec n.26.

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