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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

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https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0102
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HARAZ'

• haraschiee f. [Dér. en -ÀTA /-ée.] ♦ “quan-
tité de chevaux équivalant à un troupeau d’élévage
moyen" (agn. ca. 1200, CroisBaudriM V 23 p. 39
[(les ennemis) ont tant nostre Franceis hastee Que
a l’ateindre en ont mort dedenz une valee Et de lur
chevals pris tute une haraschiee: Trente, ce dit li
livres qui adl’ovre contee], TL 4,898 [“Gestüt” err.]).
• [harans s., relevé par Gdf 4,417b comme
«mot douteux, signifiant troupeau de cochons, selon
Ducange». Manque dans GdfLex et, par conséquent,
dans le FEW. DC 4,165c localise harans dans un doc.
de 1358 dans la ‘Bibl. roy.’ (auj. BN): informations
insuffisantes; sans contexte. Forme, dérivation et sens
douteux.] — Môhren.

[HARAZ2 m , enregistré par TL 4,899 avec la déf.
“Schild” (“targe”) sur la foi d’une citation faussée
de FauvelP 1587, est une erreur. Le renvoi de
TL à harace “eine Art Schild" met sur une fausse
piste. Dans 1314 FauvePL est décrit le palais de
Fauvel, où tout est faux, mais resplendissant; sur les
murs sont peints singes et juges, Faux seigneurs et
faux flateeurs; Toute monnaie de baras (“tricherie”)
Y estait pointe a grant haras, Et tout entour y
avait pointez. ■■ chançonnetes Qui n’estaient pas
d'amouretes, Mes de fraudez bien esprouveez Que
mestre Barat ot diteez (v. 1344). Deux mss. donnent
au lieu de monnaie la leçon maniéré qui améliore le
sens. TL cite le passage d’après la mauvaise éd. Pey
qui édite un ms. tardif et corrompu, et TL ajoute une
erreur grave en écrivant haraz au lieu de baraz (le
texte se lit alors dans TL Toutes maniérés de haraz Y
estaient pintes a grans haraz')- Comme Lommatzsch
cite de plus du texte de l’éd. Pey (trouvé sur la
fiche de Tobler) le texte correct de l’éd. Lângfors,
on ne sait pas clairement s’il a compris seulement
le premier haraz (err.) comme “targe”, ou les deux.
Lângfors s’interroge sur le sens de haras dans son
glossaire. Le mot est également dans DiStefLoc 425c,
sans définition. Il s’agit d’une forme de aroi, au
sens de “manière d’être” (v. Gdf 1,403c), modifiée
pour suffire à la rime. Cf. la même graphie, de la
même époque, à identifier avec le même aroi, sous
-> HARÉ.] — Môhren.
HARDI1 adj
[Depuis Diez 24, le mot a été rattaché à l’abfrq.
*HARDJAN “rendre dur” que l’on est en droit
de reconstruire comme dérivé de l’adj. abfrq. hart
il est à supprimer dans l’article du FEW. V. hareour
sub -> HARA1.

“dur” (10es., PsWacht Kyes 37, cp. mnéerl. hart
VerVer3,167; aha. hartKôbler520a/b; Schützeichel
77b; aangl. heart BosTol 521a; BosTolSuppl 523b).
Cette étymologie a été acceptée aussi par le FEW
5 16,156a («Der bed. wandel von “gehartet” zu “mutig”
ist leicht verstandlich»), et par le TLF 9,680b.
GreiveH 161-187 reprend la question de façon
pertinente et souligne les inconvénients de l’étymon
germanique: Wartburg (FEW) doit présupposer toute
io une série d’emprunts successifs (fr. > occ. > cat.
> esp. > port.) qui est peu probable (162); le
postulat d’un développement sémantique “dur” >
“audacieux” lui paraît hardi et celui-ci manque
de parallèles («... bedeutet einen semantischen
15 Sprung, der durch keine Parallelen gerechtfertigt
wird» p. 164). Greive propose lui-même It.vulg.
*ARDITUS, p.p. d’un verbe *ardïre, résultat d’un
changement de conjugaison de ardëre “brûler”, ou
résultat d’un développement par l’intermédiaire des
20 formes inchoatives ardescere > *ardiscere > *ardire.
Le h- est expliqué comme phonème anti-hiatique
dû entre autres à l’emploi de hardi comme épithète
chevaleresque après l’article li/lo (p.ex. Vivions li
hardiz, à comparer à li empereres RolS1 16; 96; et
25 passim). Cette étymologie, déjà discutée et réfutée
jadis par Diez, a suscité des réactions diverses, du
refus à l’approbation, cp. Pfister LEI 3',996: «In
opposizione a Greive i fr. hardi / hardiment non
vengono considerati continuatori di ARDÈRE, vista
30 la differenza grafica e fonica tra ardoir/ardre e
hardi/hardiment nei primi testi del sec. XII. Gh
esempi senza h [...] sono rari e non risalgono al sec.
XII. Una certa confusione semantica delle famiglie
di ‘ardire’ e del germ. *hardjan nella Galloromania
35 non è esclusa»; G. Roques FEW 25,146b: «Au
plan sémantique cet étymon [*arditus] est plus
satisfaisant [que *hardjan], mais on ne peut pas
exclure absolument non plus qu’hardi ait été assez
tôt rapproché par paronomase ou étymologie po-
40 pulaire d’ardoir/ ardent/ ardeur au point de sembler
leur être apparenté. Par contre, le changement de
conjugaison limité au seul participe passé et le h
aspiré presque exclusivement réservé à cette forme
obligent à considérer que la question n’est pas encore
45 résolue. Par conséquent nous n’avons pas voulu
reprendre ici [sub ARDËRE] les matériaux rangé peut-
être à tort ici 16,155 sqq., *HARDJAN»; Stimm AnS
208,147 dans un compte rendu de GreiveH: «durch-
aus erwagenswert ist auch die Verknüpfung von [... ]
50 hardi mit ardere»’, Guiraud MélGuiraud: 17 propose
*ardiscere sans référence à GreiveH; approbation
implicite dans MeierPrinz 141nl3. Ajoutons que le
nombre des attestations sans h- dans la famille est
plus élevé qu’on ne le croyait jusqu’ici (une trentaine

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