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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Editor]; Städtler, Thomas [Editor]; Baldinger, Kurt [Oth.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Contr.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

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https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0115
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HARDOS

TyrüM 40; ContGuillTyrcG p. 500 [éd. hardicor,
hardicort, à corr.], hardëorca. 1200 ContGuillTyrDM
131; ContGuillTyrA XXIII10; 40; GuillTyrA p. 183,
hardeour ContGuillTyrA XXIII 10var., hardëeur
GuillTyrP XXI7 (p. 374), hardoior GuillTyrA p. 414)
♦ t. milit. “escarmoucheur” (ca. 1200; lert. 13es.,
ContGuillTyrDM 40 [Si corne il orent esloignee
l’aigue, Salahadin lor vint au devant, et manda ses
hardiëors qui hardeacent avec iaus dou matin jusques
a hore de midi]-, 131; ContGuillTyrcG p. 500; Cont-
GuillTyrA XXIII 10; 40; GuillTyrP XXI 7 (p. 374)
[il envoioit souvent ses hardëeurs et ses archiers
jusqu’enz enz les tentes, et les ataïnoit en tantes
maniérés que cil riches hom ne les pot plus sof-
frir]; GuillTyrA p. 183 [v. contexte sub HARDOIS ci-
dessous]; 414, Gdf 4,419c; 420a; DC 4,167a [sub
HARDIMENTUM]; TL 4,905 [renvoi]; 908 [renvoi];
FEW 16,156b).
• hardoiement m. ♦ t. milit. “escarmouche”
(ca. 1195; lert. 13es., AmbroiseP 6056 [E li coens de
Saint Pol ovecques, Reperdi trop chevals illoques Car
tant soffripar hardement Les Purs e lor hardoiement
E tant le jor s’abandona Que tote l’ost los l’en dona]',
GuillTyrP XI5 [il vit que cil il se lassaient du chaut et
du chevauchier et du hardoiement que lui fesoient],
TL 4,911).
• hardois m. [Probablement rétroformation
déverbale.] (hardois ca. 1200 ContGuillTyrA XXIII
40 [c.r. sg. -oi]', XXXII 2 [c.r. sg. -ois]; GuillTyrA
p. 183 [c.s. sg. -oz4], hardeis ca. 1200 ContGuill-
TyrDM 131 [c.s. sg. -eis, éd. -ez'ri"]; 179 [c.r. sg.
-eiz, éd. -eïz]; GuillTyrP XVI 22 (p. 124) [c.s. sg.
-eiz]) ♦ t. milit. “escarmouche” (ca. 1200; lert. 13es.,
ContGuillTyrDM 131 [Durement les destreigneit par
ses hardëors... Le hardeis fu mont grant jusques
a tant que il orent passé le flum dou Destreit];
179; ContGuillTyrA XXIII 40; XXXII 2; GuillTyrA
p. 183 [Si envoia ses hardëors, et assaillirent l’ost
des Crestienz... et les tindrent moult près et les har-
deoient durement... et si ne lorfailli hardois grant et
fort tant que il orentpassé le flum de Cayfas]; Guill-
TyrP XVI 22 (p. 124) [En tel maniéré dura tout le jor
cil hardeiz, que trop i orent grant perte li Crestieri],
Gdf 4,418c; 421b; TL 4,900 [renvoi]; 911 [renvoi]).
• enhardoier v.a. (enhardoier BenTroieC
11589var., enhardeier ca. 1170 BenTroieC 11589)
♦ t. milit. “soumettre à des attaques réitérées,
harceler” (ca. 1170, BenTroieC 1 1589 [Assez i ot
puis chevaliers Abatuz morz de lor destriers. De
granz quarreaus lor traist Paris: Mainz lor en a le
jor ocis. O l’arc turqueis les enhardeie (var. mss.
"'Si notre interprétation est juste, l’emploi du
tréma est exclu.

14es. enhardoie): De la cité vueut qu’om le veie],
Gdf 3,187b; FEW 16,156b). - Stâdtler.
[HARDOS est enregistré seulement dans DCCarp
231b. Le mot n’y est pas défini. La source, indiquée
comme ‘Roman de Roncevaux, pag. 44’, est à iden-
tifier avec 13es. RolcF 244,13: (Roland mourant ne
réussit pas à détruire Durendal) Si a coisi unfontenil
rovent, Plein de venin et plein d’intoschement... Mot
ert hardos et parfont et pulent;... Durendal prist...
Dedenz la gete (- éd. M 4119; ms. ca. 1300; var.
ms. V7 fin 13es. ardos; épisode manque dans Roi,
ms. Oxf., où Roland cache l’épée sous son corps).
Il est probable que (h)ardos vient du 1t. ARDUUS
“qui se dresse en hauteur, en pente raide, escarpé”
(v. n.2). L’article correspondant du FEW 25,160a
[G. Roques] n’a que le type emprunté en -u (ardu et
dér.), sens moral dès le 14es., sens physique à partir
de fin I4es.(1); le provençal ardous “ardu, rude, es-
carpé” (Hon 1846-47) y est expliqué par changement
de suffixe. L’histoire du suffixe 1t. -UUS était dans
l’ombre jusqu’en 1989 (ThomasEss 90s. occ. seule-
ment; Dauzat Précis d'hist. 169 «La phonétique tue
[!] -uus réduit à -us»), c’est André Thibault, RLiR
53,85-110, qui en a ouvert le débat avec perspi-
cacité121.
Gilles Roques nous signale que MeyerRec 1,226
a remplacé hardos du ms. par hisdos [le scribe
italien n’aurait pas connu hisdos, mot pourtant très
courant en afr., et l’aurait remplacé par hardos, mot
pourtant unique ou rarissime, ou l’aurait forgé ad
'l'Sens moral d’après 1365 PsLorr[B p. 4], avec, en
note, la rem. très juste selon laquelle négoces ardues
y est donné comme calque; en fait, le prol. de PsLorr
le donne comme calque critiquable, comme mauvais
fr. rendant negotia ardua de façon disgracieuse.
Pour le sens physique: mfr. arduité f. “excès (de
chaleur)”. — 11 manque l’entrée ARDU (att.: herdu)
de Gdf, dont la fiche, par le biais du dépouillement
de GdfLex (où ARDU “rude”), devait déjà exister au
moment de la rédaction de FEW t.l. V. HERDU2. [Il
est possible que le problème ait été examiné dans tous
ses aspects, mais le silence (pas de prise de position
positive) nous laisse dans le doute.]
"'Evolution phonétique -uum > -u / -ue [p. ex.
ASSIDUUS > assidu(e) RLiR 53,102 et FEW 25,536a
[Thibault]: -ue ou -«<?: difficile à dire si l’accent
n’est pas confirmé par une rime ou assonance, cp.
Stâdtler RLiR 55,551 ], ou dérivation par suffixation
analogique en -alis [type assiduel] ou ‘suffixation
par paraphonie’ [type assiduos et ardueux]. Le type
hardos n’y a pas été traité spécialement.

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