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Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

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https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0179
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HECQUIER

agn. *HECHE2 f. (?)
[Probablement emprunt au mangl. HEGGE “haie,
clôture, barrière, etc.”, MED 4,575b'1’. Cf. anglolt.
hecca “clôture, barrière”, 1250 - 13es., et hechium
“id.”, 1293 - 1337, LathamDict 1142b. — Môhren-
Land 191. Cf. -> heche1; hec1; hec2.] (hetche
ca. 1270 SeneschO 61) ♦ “clôture, barrière” [dans le
seul contexte clôture à moutons] (ca. 1270, SeneschO
61 [{Ici comence le office le bercher) Checun bercher
deit trover bons plegges de respondre de cez fez
e de byen servir et leauement tut seit il memes
[compaignon] al molner. E il deit sa faude coverir,
e treiler, e amender, e lez hetches e lez thetches
reparayller e fere. E il deit giser a la faude, luy e son
mastyn, od les berbiz}, MôhrenLand 190). — Dôrr.

pic. HECQUIER va
[Rattaché par Wartburg au mnéerl. HICKEN “couper
en morceaux” (VerVer 3,434), qui reconnaît la
difficulté soulevée par le changement de la voyelle
atone, mais avance la solution suivante: «Eine mndl.
form mit he- würde den fr. formen noch besser
entsprechen; doch ist eine solche nicht belegt, und
ein übergang von i > e kann bei der aufnahme
des wortes leicht eingetreten sein, da das kurze ï
von Romanen als e gehôrt wird» (FEW 16,208a).
Rappelons cependant les objections avancées dans
HenryEtLex 134n4 (suite de la page précédente): «...
si l’étymon est bien le moyen-néerlandais hicken, on
attendrait plutôt un -i- roman: comp. mnl. NICKEN >
afr. niquier, niquer, avec, précisément, des exemples
picards ... si l’on compare les articles HICKEN et
HACKEN (et aussi HACKE) du FEW, on constate
que ces trois mots... auraient été empruntés parfois
par les mêmes régions, notamment en Picardie...
Or, hacken et hicken ont le même sens, hicken
étant, comme le dit le FEW, «im ablautverhaltnis»
avec hacken et né sans doute, en moyennéerlandais,
sous l’influence de picken. Tout cela n’est pas
impossible, mais on reste quelque peu étonné»'n.
Henry réfute, en accord avec le FEW, un rattachement
au mball. hecken proposé jadis par Gamillscheg
MélKrüger 1,38, et il conclut: «En somme, nous
ne disposons pas encore d’une solution entièrement
satisfaisante. Un élément perturbateur a dû intervenir,
mais lequel?» Il faut constater que depuis lors, on
11'BibbO après 546: heese, v. DEAF H 72,31 sous
HAISE.
“'Commentaire: S’il y a un ‘Ablautverhaltnis’
[= relation d’alternance vocalique], ce qui est bien
possible, l’influence de picken peut être au plus
d’ordre secondaire.

n’a pas trouvé d’explications supplémentaires pour
dissiper les doutes de M. Henry. Ce qui peut appuyer
hicken, ce sont les deux att. avec hik- et hiek- sous
hekeur et la forme dehiekié, v. ci-dessous.
5 Rem.: Le glossaire de FierPrMi contient [hec-
querT} v.tr. “frapper” sur la base du contexte sui-
vant: (il est question du cheval de Richart) qui tuoit
et heget tous les aultres... chevaulx ib. 2009 var. ms.
15es. FierPrM p. 129 consacre une note à heget «che
io non dà senso» et qui «potrebbe quindi risalire a una
cattiva lettura, forse già nel modello di A [= ms.],
di un probabile regete [= leçon de l’autre ms.]». On
pourraitpenser à une var. de ejeter [< Xt.jactare, mais
rare dans cette famille, cf. FEW 5,12b ss.], mais le h-
15 initial resterait tout de même à expliquer. Peu clair.]
{hecquier RenContrR 39281; [PassArrR 20663;
doc. 1418 Gdf; ModusT 52,22var.; 52,24var.],
hechier 2em. 13es. SEloiP 114b, hekier doc. 1319
Mahaut 203n1; [RecMédWarB XXIII]) ♦ “couper,
20 mettre en morceaux” (2em. 13es. - 1592, SEloiP 114b
[A Tours ala. Sour lui coururent Unes gens ki bien
le connurent; De toutes pars sour lui hechierent,
Pieche a pieche le depechierent. Ensi mourut chil
Bauderes]; [PassArrR 20663 [On ferait ce qu’on
25 deveroit Se par morseaulx on te hecquoit]; doc.
1418 Gdf; RecMédWarB XXIII [{P or gotte garir
ou k’il se tingne)... et puis escorchiez le kat et li
osteis le teiste, le ceuwe, les piez et entralhez, et
hekiés le corps tout chaut, et mettais dedens l’aiwe,
30 et l’aparilhiez bin en .i. pot, et le cuisiez -i. pe-
tit}; ModusT 52,22var.; 52,24var.]. TL 4,1051; Gdf
4,447a; GdfC 9,741b; FEW 16,208a; RoquesRég
262); ♦ v.abs. “id.” (ca. 1342, RenContrR 39281
[Tout ceulx qui au monde se tiennent, Plus sont au
35 monde, plus le voeullent... Aucuns qui font leurs
pourveances D’avoir en yver leurs chevances... Et
l’autre forment s’estudie Comment il sçace assez
clergie... L'autre se pourvoit soir et main Comment
il face ouvrer de main, De hecquier, taillier, mesurer,
40 Et en belle ouvre labourer}; ♦ p.p. employé comme
adj. “qui est orné d’un décor qui rappelle des en-
tailles” [cp. HACHIER 2° DEAF H I2,29(2)] (doc.
1319 Mahaut 203nl [Renier de Lescluse, baillu de
Saint-Omer, li avait bailliet et délivré... XVI aunes
45 de drap a l’aune de Paris..., si en i eut VI aunes
a l’aune de Paris de plonkiet, VI aunes a l’aune de
Paris de tané mellé de graine, II aunes a l’aune de
Paris d’escarlate hekié et II aunes de vert a l'aune de
Paris}, FEW 21,544a [hekie sous ‘ÉTOFFES’; la date
50 estàcorr.]).
• pic. wall. dehecquier v.a. ([mfr. dehecquier
AlexPrH0 108,29; ModusT 108,5var. ms. wall.], de-
(2)Ib. dans la déf. lire: entailles.

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