Metadaten

Baldinger, Kurt; Möhren, Frankwalt [Hrsg.]; Städtler, Thomas [Hrsg.]; Baldinger, Kurt [Bearb.]; Heidelberger Akademie der Wissenschaften / Kommission für das Altfranzösische Etymologische Wörterbuch [Mitarb.]
Dictionnaire étymologique de l'ancien français: [DEAF] (H): H — Tübingen: Max Niemeyer Verlag, 1997

DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.59355#0345
Lizenz: Freier Zugang - alle Rechte vorbehalten
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
suchung der von dem Schwund des v- / -v- vor Ve-
larvokal betroffenen Wortfamilien zu klâren».
Une nouvelle étude étymologique (le commen-
taire du FEW 4,503b et notre mention de l’interj.
indo-eur. étant trop frustes) doit partir du fait que
l’interj. existe et qu'elle continue à exister (sous
forme de [hu] et de [hy]) à côté des autres mots
traités ici (et sous -> HUI et HUAN); elle doit
se baser sur un matériel soigneusement vérifié
et analysé (élargissant la base fournie ici vers le
mit. [rare, v. sous les mots], le mfr., le frm. et
vers les langues rom., tout en tenant compte de
la géographie linguistique historique); ce faisant,
il faut d’abord mieux distinguer les unités lexi-
cales et sémantiques (nous avons scindé les ma-
tériaux afr. de l’article HÜ- du FEW en quatre,
HU, HUAN, HOU1, HOU2; s’ajoutent -> HUI et
HUCHIER), quitte à les hiérarchiser plus globale-
ment ensuite. Sous cette condition on pourra ré-
examiner la question d’une contamination de hu
et de la famille de 1t. vôx (il sera difficile de docu-
menter des étapes intermédiaires par le mit.). No-
ter déjà que les recoupements sémantiques ne sont
pas aussi probants que ne le suggère Olef.
Le fr. a prob. légué hu (spécialement hu et
cri, v. ci-dessous) à l’anglais, v. MED 4,740a,
mais pour mangl. heuen, houen, huen “to hoot”
(MED 4,742b), et a fortiori pour hüing “hooting”
(ca. 1250, MED 4,1022a), c’est moins évident. Il
est plus que douteux(3lque bret. hu et mnéerl. hu
soient entièrement d’origine fr. (FEW 4,503b ni).
Rem.: Le refrain Hu et hu et hu et hu, Boo-
gaard n°884, tiré de l’aubade Gaite de la tor, fin
12es., BartschChrest 47,7; etc., a prob. surtout une
valeur musicale. Pour d’aucuns il symbolise des
appels de cor qui coupent les paroles des acteurs
(BartschChrest; cf. Jeanroy DLF2 108b [‘Schle-
ger’ 1. ‘Schlaeger’]). — Les loc. a un hu, a une
hue et a une huee sont à comparer a a une hie,
a une huie, etc., v. -> HUER1, Rem. Il est diffi-
cile de dire si hie en constitue le point de départ:
quand une troupe fait une sortie ‘d’un coup’, elle
émettra aussi un cri de guerre; de ce parallélisme
des actions (chansons de geste !) peut résulter une
contamination dans les deux sens. Une polygénèse
est peu probable. — TL 4,1196,2 enregistre sub
HU ! la forme hou (GGuiW 16677, non assurée par
une rime) s’appuyant sur ‘ce hüemenf qui, dans le
contexte, se réfère à hou (au v. 16697 la même cla-
meur est appellée le hu; le texte connaît d’ailleurs
(3)Bret. hu “huée, cri, insulte” et dér., Hemon
1340; hu “chasse à courre” (Hemon: ‘au loup’) <
fr. ? Mnéerl. hu, sens variés, v. VerVer 3,724.

HU
aussi l’interj. hu). Nous la classons sub -> HOU1.
— V. aussi HUO, HURE2, HUCOUR.]
♦ 1° interj. servant à interpeller qn (ca. 1177 —
ca. 1347, YvainF 5131 [Trestuit a haute voiz li
s dïent: Hu, hu ! (var. ha, ha /) maleüreus, ou vas ?;
éd. K 5135]; PercH 5955 [La damoisele... a la
comune s’escrie: Hu, hu ! (var. Hui, hui, = éd. B;
Ahi) fet ele, vilenaille (var. Hu, au maufez, quel
v.)... Quel deable vos ont mandez; l’éd. Lecoy
io 2,116,69 réimprime Hilka]; EnfOgH 4723 [ains
de combatre si aigre gent ne fu; Ne tient k’a
ce sanz plus qu’il die ‘hu , Tantost seraient (les
autres) tout mort et confondu; note: «dire ce seul
mot hu, ‘n’avoir qu’à ouvrir la bouche’; loc.?];
15 ca. 1347 MirNDPersP 9,1175 [(Sathan et Beelze-
buz s’attaquent à un pécheur) Fiers de la, je fer-
ray de ça. Hu ! ha! bouf! nif! Tien: pren cela;
explication Espe 24n2 err.], Foerster; TL 4,1195
[inclut hou GGui: err.]; Espe 23; FEW 4,501a
20 [déf. basée sur Espe: err.; ‘dep. 12es.’ non docu-
menté]); ♦ ne dire hu ne han “ne laisser rien en-
tendre” (loc. ?) (ca. 1307, GGuiB 2,4975 [(le che-
valier avisé en campagne) Qui bien set que ce
contremonte, Tout ne l’en die on hu ne han], TL
25 4,1196,5; Gdf 4,516b).
♦ 2° interj. servant à exciter des animaux à se
mettre en marche [Cf. huler ci-dessous.] (ca. 1170
- 1366; frm., GuillAnglH 2566 [Lors antice et
si escria Les chiens de courre après le cerf...
30 Hu, hu! Bliaut (nom d’un chien), li cers s’an
fuit/]; CoincyII20K 158 var. ms. 13es. [(un vilain
fait avancer ses bœufs) he, hu, ha, ho!]; [1366
MirNDPersP 24,1127 [(qn incite ses lions à at-
taquer qn) Hu ! Hu ! sur lui, sur lui, lyon, Avant,
35 sur lui /]], TL 4,1195,47 [joint 1° et 2°]; Espe 23
[‘pour effrayer’ err.]; TLF 9,960b sub HUE [‘pour
effrayer’ err., tout comme les autres qualif. re-
prises à Espe]; FEW 4,501a [frm. seulement], cp.
hu m. 1° s. ci-dessous).
40 • hu m.
(hu ca. 1100 RolS 2064; etc.etc., agn. heu
BrutA 8486 ms. 13es.3 (4); doc. 1292 Yearb-
EdwlH 20/21,339; StatRealm 1,97; BrittN 1,37;
1308/09 RotParl’M 1,279b; RouH 2913 var. D;
45 [ca. 1365 BlackBookT 1,68, hue BrittN 1,37 var.
ms. 14es.; ThebesC 9501 ms. agn. fin 14es. = SM
11291], francoit. u OgDanAlC 469; 2622; Macai-
reM 1014; GesteFrancorR 9965; 12593; 14514;
AliscMH 6245 [c.r., laisse en -m], uz AliscMH
50 2810 [c.s., laisse en -uz]; 5821 [id.])
♦ 1° parole(s) ou sons(s) émis très fort par la
voix” (dans les chansons de geste surtout cri(s)
(4,Monosyll.; rime avec tenu.

645

646
 
Annotationen
© Heidelberger Akademie der Wissenschaften