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https://doi.org/10.11588/diglit.49578#0316
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CENTRES DU CULTE DES MARTYRS
il y avait dans cette ville un monasterium sanctorum Herasmi,
Maximi atque Iulianae \
A Capoue, d'où nous vient la formule corpus sanctis com-
rnendavi 1 2, on put voir jusqu’au milieu du xvine siècle, dans
l’église de Saint-Priscus, une série de monuments des plus
précieux pour l’histoire du culte des saints en Campanie 3.
Ce sont les mosaïques, du v-vie siècle, représentant, outre les
prophètes et les apôtres, trente-deux saints, dont les noms
étaient indiqués en toutes lettres. Dans l’abside étaient fi-
gurés les seize saints qui suivent : Laurentius — Sus tus —
Paulus, Petrus — Timoteus, Ceprianus — Agne — Quintus,
Quartus — Lupulus — Priscus, Sinotus — Marcellus — Ru-
jus, Augustinus — Félicitas.
La coupole était ornée des groupes suivants : Xistus,
Cyprianus — Hippolytus, Canio — Augustinus, Marcellus —
Lupulus, Rujus — Priscus, Félix — Artimas, Aefimus — Eu-
tices, Sosius — Festus, Desiderius.
On remarque plusieurs répétitions dans cette double liste,
dans laquelle on peut distinguer trois groupes de saints :
saints étrangers à la Campanie ; saints de Campanie étrangers
à Capoue et de Lucanie ; saints de Capoue.
Parmi les saints de Campanie, il faut certainement ranger
Félix,le patron de Noie, Artemas et Eutices ou Euticius de Pu-
teoli, Festus et Desiderius. Aefimus est inconnu 4 ; il y a peut-
être lieu de douter que ce nom ait été bien lu au xvne siècle.
Sosius ou Sossus était un martyr célébreront le culte ne resta
pas confiné dans l’église de Misenum. Le pape Symmaque lui
dédia un oratoire à Rome 5 6, avec une inscription dont le
texte est parvenu jusqu’à nous °. Hippolytus pourrait être
le martyr romain, à moins que ce ne soit le martyr local d’Atri-
1 Gregorii I Registr., X, 170, 172, Hartmann, p. 167-69.
2 CIL. X. 4529.
3 De Rossi, Bullettino, 1884-1885, p. 104-125 ; planches, ibid., 1883, tav.
II-III, et dans Garrucci, Storia dell’arte cristiana, tav. 254, 255. Toutes les
reproductions dérivent de la planche grossièrement dessinée de Michèle
Monaco, Sanctuarium Capuanum (Neapoli, 1630), p. 134.
4 Cf. De Rossi, Bullettino, 1884-85, p. 125.
6 Duchesne, Le Liber pontificaUs, t. I, p. 261.
6 De Rossi, Inscription.es christianae Urbis Romae, t. Il, p. 246.
CENTRES DU CULTE DES MARTYRS
il y avait dans cette ville un monasterium sanctorum Herasmi,
Maximi atque Iulianae \
A Capoue, d'où nous vient la formule corpus sanctis com-
rnendavi 1 2, on put voir jusqu’au milieu du xvine siècle, dans
l’église de Saint-Priscus, une série de monuments des plus
précieux pour l’histoire du culte des saints en Campanie 3.
Ce sont les mosaïques, du v-vie siècle, représentant, outre les
prophètes et les apôtres, trente-deux saints, dont les noms
étaient indiqués en toutes lettres. Dans l’abside étaient fi-
gurés les seize saints qui suivent : Laurentius — Sus tus —
Paulus, Petrus — Timoteus, Ceprianus — Agne — Quintus,
Quartus — Lupulus — Priscus, Sinotus — Marcellus — Ru-
jus, Augustinus — Félicitas.
La coupole était ornée des groupes suivants : Xistus,
Cyprianus — Hippolytus, Canio — Augustinus, Marcellus —
Lupulus, Rujus — Priscus, Félix — Artimas, Aefimus — Eu-
tices, Sosius — Festus, Desiderius.
On remarque plusieurs répétitions dans cette double liste,
dans laquelle on peut distinguer trois groupes de saints :
saints étrangers à la Campanie ; saints de Campanie étrangers
à Capoue et de Lucanie ; saints de Capoue.
Parmi les saints de Campanie, il faut certainement ranger
Félix,le patron de Noie, Artemas et Eutices ou Euticius de Pu-
teoli, Festus et Desiderius. Aefimus est inconnu 4 ; il y a peut-
être lieu de douter que ce nom ait été bien lu au xvne siècle.
Sosius ou Sossus était un martyr célébreront le culte ne resta
pas confiné dans l’église de Misenum. Le pape Symmaque lui
dédia un oratoire à Rome 5 6, avec une inscription dont le
texte est parvenu jusqu’à nous °. Hippolytus pourrait être
le martyr romain, à moins que ce ne soit le martyr local d’Atri-
1 Gregorii I Registr., X, 170, 172, Hartmann, p. 167-69.
2 CIL. X. 4529.
3 De Rossi, Bullettino, 1884-1885, p. 104-125 ; planches, ibid., 1883, tav.
II-III, et dans Garrucci, Storia dell’arte cristiana, tav. 254, 255. Toutes les
reproductions dérivent de la planche grossièrement dessinée de Michèle
Monaco, Sanctuarium Capuanum (Neapoli, 1630), p. 134.
4 Cf. De Rossi, Bullettino, 1884-85, p. 125.
6 Duchesne, Le Liber pontificaUs, t. I, p. 261.
6 De Rossi, Inscription.es christianae Urbis Romae, t. Il, p. 246.