il
DEUXIÈME PARTIE
L'EXARCHAT D'AFRIQUE A LA FIN DU VI* SIÈCLE
CHAPITRE PREMIER
l'administration de l'afrique byzantine
Si nous connaissons assez bien, dans ses traits généraux,
l'organisation administrative de l'exarchat d'Afrique, nous
rencontrons en revanche, dès qu'il s'agit de saisir le détail des
choses, de sérieuses difficultés. On sait de combien d'obscu-
rités, malgré l'abondance relative des informations, s'enve-
loppe, vers cette époque, l'étude des institutions de l'Italie by-
zantine; pour l'Afrique, où les textes sont beaucoup moins
nombreux encore, à plus forte raison, les recherches demeu-
rent délicates et compliquées; et au vrai, à moins de remédier
par d'aventureuses hypothèses au silence des documents, il
faut se résoudre à ignorer bien des faits, à laisser bien des
problèmes sans solution. A la pénurie des renseignements
s'ajoute encore l'embarras qu'on éprouve parfois à interpréter
ceux qui nous restent. Entre l'exercice régulier d'une compé-
tence légale et les usurpations tyranniques d'une administra-
tion mal surveillée, il est difficile parfois de faire exactement
le départ; entre les attributions ordinaires du fonctionnaire et
le rôle exceptionnel que lui impose la nécessité des circons-
DEUXIÈME PARTIE
L'EXARCHAT D'AFRIQUE A LA FIN DU VI* SIÈCLE
CHAPITRE PREMIER
l'administration de l'afrique byzantine
Si nous connaissons assez bien, dans ses traits généraux,
l'organisation administrative de l'exarchat d'Afrique, nous
rencontrons en revanche, dès qu'il s'agit de saisir le détail des
choses, de sérieuses difficultés. On sait de combien d'obscu-
rités, malgré l'abondance relative des informations, s'enve-
loppe, vers cette époque, l'étude des institutions de l'Italie by-
zantine; pour l'Afrique, où les textes sont beaucoup moins
nombreux encore, à plus forte raison, les recherches demeu-
rent délicates et compliquées; et au vrai, à moins de remédier
par d'aventureuses hypothèses au silence des documents, il
faut se résoudre à ignorer bien des faits, à laisser bien des
problèmes sans solution. A la pénurie des renseignements
s'ajoute encore l'embarras qu'on éprouve parfois à interpréter
ceux qui nous restent. Entre l'exercice régulier d'une compé-
tence légale et les usurpations tyranniques d'une administra-
tion mal surveillée, il est difficile parfois de faire exactement
le départ; entre les attributions ordinaires du fonctionnaire et
le rôle exceptionnel que lui impose la nécessité des circons-