2 VOYAGE
1837. hanche. Ainsi commença la navigation que nous de-
Septembre. . ,
vions faire durant plus de trois longues années*.
Le vent d'abord très-léger du N. 0. fraîchit rapide-
ment , la mer devint dure et clapoteuse ; cependant
la corvette fila 8 ou 9 noeuds. Malgré le peu de temps
que nous avions eu pour mettre en ordre les divers
instruments de la mission, il y eut peu d'avaries, et
le sympiésomètre placé dans ma chambre souffrit seul
par le jeu considérable des cloisons**,
s. Ce vent mollit dès le jour suivant : nous relevâmes
dans la soirée les terres de Minorque. Puis nous
eûmes de petites brises variables et souvent contrai-
res, entremêlées de calme. Ce qui rendait notre navi-
gation lente et monotone.
Nous eûmes bientôt acquis la conviction que la mar-
che de la Zélée était supérieure à celle de Y Astrolabe.
Cela me fit plaisir; j'aimais bien mieux que la con-
serve fût quelquefois obligée de diminuer de voiles
pour nous attendre, que d'être exposée à tenir trop de
toile dehors. Par ce moyen le capitaine de la Zélée,
avec une certaine vigilance, pouvait toujours main-
tenir Y Astrolabe en vue sans forcer de voiles, tandis
que, dans le cas contraire, cette dernière manœuvre
eût été souvent indispensable,
îo. A six heures et demie du matin, par un calme par-
fait, on fit, à bord des deux navires, des expériences
de température sous-marine, dont voici les résultats :
* Note 3.
" Note 4.
1837. hanche. Ainsi commença la navigation que nous de-
Septembre. . ,
vions faire durant plus de trois longues années*.
Le vent d'abord très-léger du N. 0. fraîchit rapide-
ment , la mer devint dure et clapoteuse ; cependant
la corvette fila 8 ou 9 noeuds. Malgré le peu de temps
que nous avions eu pour mettre en ordre les divers
instruments de la mission, il y eut peu d'avaries, et
le sympiésomètre placé dans ma chambre souffrit seul
par le jeu considérable des cloisons**,
s. Ce vent mollit dès le jour suivant : nous relevâmes
dans la soirée les terres de Minorque. Puis nous
eûmes de petites brises variables et souvent contrai-
res, entremêlées de calme. Ce qui rendait notre navi-
gation lente et monotone.
Nous eûmes bientôt acquis la conviction que la mar-
che de la Zélée était supérieure à celle de Y Astrolabe.
Cela me fit plaisir; j'aimais bien mieux que la con-
serve fût quelquefois obligée de diminuer de voiles
pour nous attendre, que d'être exposée à tenir trop de
toile dehors. Par ce moyen le capitaine de la Zélée,
avec une certaine vigilance, pouvait toujours main-
tenir Y Astrolabe en vue sans forcer de voiles, tandis
que, dans le cas contraire, cette dernière manœuvre
eût été souvent indispensable,
îo. A six heures et demie du matin, par un calme par-
fait, on fit, à bord des deux navires, des expériences
de température sous-marine, dont voici les résultats :
* Note 3.
" Note 4.