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AU POLE SUD. 3
La température étant à l'air libre de 23° 4 et à la
surface des eaux de 23° 8 ; le thermomètre-graphe à
bord de Y Astrolabe, descendu à 550 brasses de pro-
fondeur, indiqua 12° 8; et sur la Zélée, descendu à
220 brasses, donna 13° 2. Ces deux expériences con-
firment les conclusions que j'avais déduites de mes
observations de 1829, savoir que la mer Méditerranée,
au-delà d'une certaine profondeur, se maintenait à
une température moyenne de 12° a 13°.

Dans l'après-midi, on a fait des expériences sur la
transparence des eaux de la mer. Une assiette de
faïence est restée visible à l'œil nu jusqu'à 19 ou 20
brasses de profondeur-, à 2 ou 3 brasses plus tôt, on a
cessé de la voir en employant le scopéloscope. La
théorie semblerait indiquer que la tourmaline qui
entre dans le corps de cet instrument, sous l'angle
visuel de 37°, doit éliminer tous les rayons réfléchis
par l'eau, pour ne laisser subsister que ceux qui lui
arrivent directement d'un objet situé sous l'eau. Il en
résulterait que cet objet, vu sous un angle de 37° ou
environ, devrait être beaucoup plus apparent à l'aide
du scopéloscope qu'à l'œil nu, et l'on avait conçu l'es-
poir que cet instrument pourrait être d'un puissant
secours dans les mers semées d'écueils de coraux ou
de bancs à fleur d'eau. Pour ne pas me répéter, je
déclarerai une fois pour toutes, que dans les nom-
breuses expériences faites durant l'expédition, le sco-
péloscope n'a pas une seule fois justifié ces espérances.

Un instrument imaginé par M. Biot pour ramener
l'eau puisée à de grandes profondeurs de la mer, n'a
 
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