282 NOTES.
brûle sa tente, on tue ses chevaux, mais on fait paraître moins de
douleur que pour la mort d'un homme.
Lorsqu'un Indien a quelque griefs contre un voisin , il lui
porte un défi : tous deux vont endosser le costume de guerre qui
se compose d'un manteau fait de la peau la plus épaisse du guana-
que, d'un chapeau ou casque garni de lames de cuivre et orné
d'un plumet. Ils se rendent alors sur le lieu désigné pour le com-
bat, et là le sabre au poing, ils combattent quelquefois pendant
une demi-heure, se portant coup pour coup, jusqu'à ce que l'un
des deux reste sur la place. Le vainqueur est porté aux nues,
tandis que le vaincu est traité de lâche; on se contente de l'en terrer
sans aucune cérémonie, enveloppé dans son manteau. C'est là ce
qu'ils appellent le combat singulier. Si une tribu a à se plaindre
d'une autre tribu, elle lui envoie un défi, et s'il est accepté,
ils montent à cheval et entrent une centaine à la fois dans la
lice.
Dès que sur ce nombre, un seul a été tué et un ou deux blessés,
Je reste prend la fuite, et le lendemain, les deux tribus traitent de
la paix, en se donnant une fête, et s'offrent en cadeaux des che-
vaux, des objets en cuivre, des manteaux, etc. Les femmes assis-
tent au combat armées de bâtons, mais comme les hommes ont un
grand goût pour le sexe, ils ne les combattent qu'un instant, sans
jamais chercher à les tuer, et ils finissent toujours par se séparer
bons amis. Le lendemain de la conclusion de la paix, les deux
tribus font une chasse générale clans laquelle elles prennent sou-
vent une centaine de guanaques qu'ils se partagent.
La tribu que nous rencontrâmes comptait, il y a peu de temps,
vingt-un médecins, et aujourd'hui il n'en reste aucun, tous
ayant été tués. Ils faisaient mourir tous les malades dont ils avaient
à se plaindre et ne savaient guérir les autres que souvent dame na-
ture tirait de peine. Après avoir ainsi fait périr plus de deux cents
individus de tout sexe et de tout âge, les autres ouvrirent les
veux et les massacrèrent l'un ain es l'autre. Ledernier avait été tué
brûle sa tente, on tue ses chevaux, mais on fait paraître moins de
douleur que pour la mort d'un homme.
Lorsqu'un Indien a quelque griefs contre un voisin , il lui
porte un défi : tous deux vont endosser le costume de guerre qui
se compose d'un manteau fait de la peau la plus épaisse du guana-
que, d'un chapeau ou casque garni de lames de cuivre et orné
d'un plumet. Ils se rendent alors sur le lieu désigné pour le com-
bat, et là le sabre au poing, ils combattent quelquefois pendant
une demi-heure, se portant coup pour coup, jusqu'à ce que l'un
des deux reste sur la place. Le vainqueur est porté aux nues,
tandis que le vaincu est traité de lâche; on se contente de l'en terrer
sans aucune cérémonie, enveloppé dans son manteau. C'est là ce
qu'ils appellent le combat singulier. Si une tribu a à se plaindre
d'une autre tribu, elle lui envoie un défi, et s'il est accepté,
ils montent à cheval et entrent une centaine à la fois dans la
lice.
Dès que sur ce nombre, un seul a été tué et un ou deux blessés,
Je reste prend la fuite, et le lendemain, les deux tribus traitent de
la paix, en se donnant une fête, et s'offrent en cadeaux des che-
vaux, des objets en cuivre, des manteaux, etc. Les femmes assis-
tent au combat armées de bâtons, mais comme les hommes ont un
grand goût pour le sexe, ils ne les combattent qu'un instant, sans
jamais chercher à les tuer, et ils finissent toujours par se séparer
bons amis. Le lendemain de la conclusion de la paix, les deux
tribus font une chasse générale clans laquelle elles prennent sou-
vent une centaine de guanaques qu'ils se partagent.
La tribu que nous rencontrâmes comptait, il y a peu de temps,
vingt-un médecins, et aujourd'hui il n'en reste aucun, tous
ayant été tués. Ils faisaient mourir tous les malades dont ils avaient
à se plaindre et ne savaient guérir les autres que souvent dame na-
ture tirait de peine. Après avoir ainsi fait périr plus de deux cents
individus de tout sexe et de tout âge, les autres ouvrirent les
veux et les massacrèrent l'un ain es l'autre. Ledernier avait été tué