DE LA GRÈCE PROPRE. 35
sentiments des personnages. Cette explication, qui est de beaucoup la
plus simple, a pour elle ce fait que les Athéniens appelaient parfois
Minerve llÇxxialt'a. Une inscription publiée parle Philislor, I, p. îg'i1,
mentionne, dans une phrase incomplète, cette divinité ... riji AOtivàt
■vijt Îï(paicr1l'ai. Hésychius fait mention de ce surnom2.
Ces critiques, toutes de détail, ne peuvent faire méconnaître l'inté-
rêt de cette partie du recueil de M. Benndorf. Sans oublier que nous
apprenons à y connaître un genre de monumenis h peine signalé avant
cette publication, nous y trouvons: i° des types remarquables de la
peinture noire sur fond rouge dans la Grèce propre; 2° plusieurs noms
d'artistes3. Quant à la longue dissertation de l'auteur sur l'usage des
plaques peintes et des tableaux dans l'antiquité, nous ne croyons pas
qu'elle repose sur des données précises. M. Benndorf réunit des textes
nombreux relatifs aux isivaKzs et reprend plusieurs des questions qui
furent discutées autrefois par Raoul-Rochette et Letronne. La plupart
de ces textes ne se rapportent pas aux tables de terre cuite, mais
aux plaques si variées de bois, de métal, de marbre, sur lesquelles
on pouvait peindre. Il n'est nullement nécessaire de demander à ces
tablettes céramiques ce qu'elles ne peuvent nous apprendre. On pei-
gnait sur des rectangles de terre cuite comme sur des vases; le fait
n'a rien que de naturel. Plusieurs vases portent de petits carrés
peints, qui semblent représenter des tablettes de ce genre4. Ces tables
étaient des ex-voto tantôt funéraires, tantôt consacrés aux dieux. Les
monuments, d'un usage moins fréquent que les vases, témoignaient
de plus de soin et d'une plus grande habileté chez les artistes qui
les décoraient; les spécimens découverts paraissent démontrer ce fait,
qu'il est, du reste, facile de comprendre. Voilà, semble-t-il, ce qui ré-
sulte de certain de l'étude, peut-être trop détaillée, à laquelle s'est livré
M. Benndorf.
Pour achever l'étude des œuvres de la seconde époque, publiées par
1 Base tétragonale ; troisième face, ligne à- Arcbontat de Pythodotos, 343 avant
J. C. Voyez Phil, t. I, p. 194, les remarques de M. Komanoudis.— 2 Sur Athéna et
Héphaistos, voyez Pausanias, III, xvm, Lucien, De domo, xxvn Héphnistos poursuit
Athéna. —3 Voir cahier de septembre, p. 583 et suiv. — 4 Raoul-Rochette, Pein-
tures antiques, p. 4oi et suiv., avait déjà donné une liste des monuments sur les-
quels on voit ces petits tableaux. M. Benndorf complète ce catalogue, p. i5, et
reproduit par le dessin plusieurs exemples de ces peintures: pl. IX, amphore à
figure rouge de la collection de Munich, Otto Ialm, ouv. cité, n° 5i ; Hermès, au-
tel et colonne; entre l'Hermès et la colonne, petit tableau; lécytbus du musée
de Païenne trouvé à Terranova; d Ondes Rcggio, P>ullei. siciliano, 1, p. yq, figure
gravée par M. Benndorf à la première page de son recueil.
5.
sentiments des personnages. Cette explication, qui est de beaucoup la
plus simple, a pour elle ce fait que les Athéniens appelaient parfois
Minerve llÇxxialt'a. Une inscription publiée parle Philislor, I, p. îg'i1,
mentionne, dans une phrase incomplète, cette divinité ... riji AOtivàt
■vijt Îï(paicr1l'ai. Hésychius fait mention de ce surnom2.
Ces critiques, toutes de détail, ne peuvent faire méconnaître l'inté-
rêt de cette partie du recueil de M. Benndorf. Sans oublier que nous
apprenons à y connaître un genre de monumenis h peine signalé avant
cette publication, nous y trouvons: i° des types remarquables de la
peinture noire sur fond rouge dans la Grèce propre; 2° plusieurs noms
d'artistes3. Quant à la longue dissertation de l'auteur sur l'usage des
plaques peintes et des tableaux dans l'antiquité, nous ne croyons pas
qu'elle repose sur des données précises. M. Benndorf réunit des textes
nombreux relatifs aux isivaKzs et reprend plusieurs des questions qui
furent discutées autrefois par Raoul-Rochette et Letronne. La plupart
de ces textes ne se rapportent pas aux tables de terre cuite, mais
aux plaques si variées de bois, de métal, de marbre, sur lesquelles
on pouvait peindre. Il n'est nullement nécessaire de demander à ces
tablettes céramiques ce qu'elles ne peuvent nous apprendre. On pei-
gnait sur des rectangles de terre cuite comme sur des vases; le fait
n'a rien que de naturel. Plusieurs vases portent de petits carrés
peints, qui semblent représenter des tablettes de ce genre4. Ces tables
étaient des ex-voto tantôt funéraires, tantôt consacrés aux dieux. Les
monuments, d'un usage moins fréquent que les vases, témoignaient
de plus de soin et d'une plus grande habileté chez les artistes qui
les décoraient; les spécimens découverts paraissent démontrer ce fait,
qu'il est, du reste, facile de comprendre. Voilà, semble-t-il, ce qui ré-
sulte de certain de l'étude, peut-être trop détaillée, à laquelle s'est livré
M. Benndorf.
Pour achever l'étude des œuvres de la seconde époque, publiées par
1 Base tétragonale ; troisième face, ligne à- Arcbontat de Pythodotos, 343 avant
J. C. Voyez Phil, t. I, p. 194, les remarques de M. Komanoudis.— 2 Sur Athéna et
Héphaistos, voyez Pausanias, III, xvm, Lucien, De domo, xxvn Héphnistos poursuit
Athéna. —3 Voir cahier de septembre, p. 583 et suiv. — 4 Raoul-Rochette, Pein-
tures antiques, p. 4oi et suiv., avait déjà donné une liste des monuments sur les-
quels on voit ces petits tableaux. M. Benndorf complète ce catalogue, p. i5, et
reproduit par le dessin plusieurs exemples de ces peintures: pl. IX, amphore à
figure rouge de la collection de Munich, Otto Ialm, ouv. cité, n° 5i ; Hermès, au-
tel et colonne; entre l'Hermès et la colonne, petit tableau; lécytbus du musée
de Païenne trouvé à Terranova; d Ondes Rcggio, P>ullei. siciliano, 1, p. yq, figure
gravée par M. Benndorf à la première page de son recueil.
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