DE LA GRÈCE PROPRE. 43
pas toujours nettement marquées. H faudrait à la fois grouper les mo-
numents selon les analogies de forme, les ressemblances de fabrique,
et selon les périodes auxquelles ils appartiennent. En tenant compte
de ces trois principes de classification, il serait possible de présenter
un tableau de l'histoire de la céramique à celte époque.
1. — Les vases anciens sur lesquels on retrouve les bandes d'ani-
maux du style corinthien et des personnages, sont fréquents en Etru-
rie, mais rares en Grèce. Ils doivent évidemment former une première
classe. Dans ce genre, le musée de l'Acropole possède quelques beaux
exemplaires, par exemple des amphores très-simples, dont la haute an-
tiquité est certaine. L'une d'elles porte sur le col une tête de profil re-
gardant à gauche, sur la panse un cygne entre deux gazelles (hauteur
35 centimètres). Les couleurs sont sans éclat; l'exécution a été rapide
et maladroite. Une seconde amphore offre comme décoration un coq de
haute taille entre deux personnages enveloppés d'un manteau (hauteur
ià centimètres)1. Le procédé d'exécution est le même.
2. — On trouve aussi dans cette collection des fragments de grands
vases beaucoup plus finis. Un de ces fragments porte un buste de Mi-
nerve de profil, malheureusement incomplet; la tête et le cou mesuraient
de 5 à 6 centimètres de hauteur, ce qui indique une poterie de très-
grande dimension. L'exécution est large, mais le détail n'est pas soigné;
le blanc et le rouge relèvent les teintes noires2.
3. — Il faudrait réserver une classe particulière pour les peintures
traitées dans le style du vase François. L'importance de ce monument
expliquerait cette subdivision spéciale3.
à. — La quatrième classe comporterait tous ces produits céramiques
de petite proportion, pyxis, skyphos, coupes, etc., qui portent des
figures très-anciennes, d'un art tout primitif, surchargées de couleurs
voyantes, de rouge, de blanc, de violet, et qui représentent surtout des
1 Le revers est endommagé; deux personnages regardant à droite, un troisième
regardant à gauche. Même musée, Acropole, lécythus à figures noires, o'",2/(. Coq
sur un piédestal, regardant à droite entre deux, rhabdophores. Chien à côté du per-
sonnage qui est à droite.— 2 Ce fragment a o"\i/j sur o"',io. La largeur du corps,
aux épaules, était de om,n à om, 12. On ne peut savoir si l'artiste avait représenté
le buste ou la déesse tout entière. — 3 Voyez plus haut, vases divers.
6.
pas toujours nettement marquées. H faudrait à la fois grouper les mo-
numents selon les analogies de forme, les ressemblances de fabrique,
et selon les périodes auxquelles ils appartiennent. En tenant compte
de ces trois principes de classification, il serait possible de présenter
un tableau de l'histoire de la céramique à celte époque.
1. — Les vases anciens sur lesquels on retrouve les bandes d'ani-
maux du style corinthien et des personnages, sont fréquents en Etru-
rie, mais rares en Grèce. Ils doivent évidemment former une première
classe. Dans ce genre, le musée de l'Acropole possède quelques beaux
exemplaires, par exemple des amphores très-simples, dont la haute an-
tiquité est certaine. L'une d'elles porte sur le col une tête de profil re-
gardant à gauche, sur la panse un cygne entre deux gazelles (hauteur
35 centimètres). Les couleurs sont sans éclat; l'exécution a été rapide
et maladroite. Une seconde amphore offre comme décoration un coq de
haute taille entre deux personnages enveloppés d'un manteau (hauteur
ià centimètres)1. Le procédé d'exécution est le même.
2. — On trouve aussi dans cette collection des fragments de grands
vases beaucoup plus finis. Un de ces fragments porte un buste de Mi-
nerve de profil, malheureusement incomplet; la tête et le cou mesuraient
de 5 à 6 centimètres de hauteur, ce qui indique une poterie de très-
grande dimension. L'exécution est large, mais le détail n'est pas soigné;
le blanc et le rouge relèvent les teintes noires2.
3. — Il faudrait réserver une classe particulière pour les peintures
traitées dans le style du vase François. L'importance de ce monument
expliquerait cette subdivision spéciale3.
à. — La quatrième classe comporterait tous ces produits céramiques
de petite proportion, pyxis, skyphos, coupes, etc., qui portent des
figures très-anciennes, d'un art tout primitif, surchargées de couleurs
voyantes, de rouge, de blanc, de violet, et qui représentent surtout des
1 Le revers est endommagé; deux personnages regardant à droite, un troisième
regardant à gauche. Même musée, Acropole, lécythus à figures noires, o'",2/(. Coq
sur un piédestal, regardant à droite entre deux, rhabdophores. Chien à côté du per-
sonnage qui est à droite.— 2 Ce fragment a o"\i/j sur o"',io. La largeur du corps,
aux épaules, était de om,n à om, 12. On ne peut savoir si l'artiste avait représenté
le buste ou la déesse tout entière. — 3 Voyez plus haut, vases divers.
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