lre Année. — N° 3. Mars 1874.
L'ÉGYPTOLOGIE
JOURNAL MENSUEL PUBLIÉ A CHALON-SUR-SAONE PAR F. CHABAS
prix d'abonnement: un an ou douze numéros, 24 francs.
OH S'ABONNE :
A Chalon-sur-Saône, chez Jules DEJUSSIEU, Imprimeur;
A Paris, chez MAISOMEUVE & Cie, Éditeurs, 15, quai Voltaire.
Analyse de la première Maxime, fSuite
La première phrase du texte hiératique se transcrit ainsi :
ipOT IIK 21U6 AiVAXTAOT
Elle est composée de mois bien connus ; l'expression <|> fmre femme, être établi, être
marié, a été signalée par M. de Rougé dans son Mémoire sur l'Inscription du tombeau d'Ahmès, chef
des nantonniers. Toutefois le passage de ce texte dans lequel elle se rencontre n'a pas tout à fait le
sens que le savant égyptologue y a attribué. En voici la reproduction :
J'étais enfant; ' je ne faisais pas femme, et je couchais dans le lit des garçons
aaama s.
Le sens avoir une femme, être marié, est, quoiqu'il en soit, bien établi ; cette expression se
rencontre dans plusieurs autres textes et notamment au papyrus Prisse, document qui contient
aussi plusieurs maximes concernant l'état de mariage. Nous en rencontrerons d'ailleurs un autre
exemple des plus significatifs dans la suite de nos analyses.
Dans le groupe (j ^^^^^^ j^^^f) ~ > Ie Das des deux premiers signes est couvert par une
tache; or, ce groupe n'est connu que sous la forme ï^c^^j^u^ô> wot j il faudrait peut-
être transformer les signes initiaux []~^ en (j^, ou en (j^^^, ouenfj^p. Mais on n'aperçoit
pas le moindre trait de nature à révéler le tracé des pronoms p ou ; de plus, l'hiératique de \,
ayant la partie supérieure tournée à droite, ne peut pas être reconnu dans notre texte , où le signe
est manifestement tourné à gauche , comme c'est le cas pour l'hiératique de
Nous rencontrons donc ici une difficulté matérielle qui nous oblige h faire des conjectures. La plus
simple de toutes est celle qui consiste à prendre le texte tel qu'il nous est resté, sans y rien ajouter,
en supposant que la tache n'a supprimé que le pied du (]. Dans ce cas nous avons le groupe
1 Le signe final est le séparatif qui n'a, comme nous l'avons montré, aucune valeur pour la traduction.
L'ÉGYPTOLOGIE
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A Paris, chez MAISOMEUVE & Cie, Éditeurs, 15, quai Voltaire.
Analyse de la première Maxime, fSuite
La première phrase du texte hiératique se transcrit ainsi :
ipOT IIK 21U6 AiVAXTAOT
Elle est composée de mois bien connus ; l'expression <|> fmre femme, être établi, être
marié, a été signalée par M. de Rougé dans son Mémoire sur l'Inscription du tombeau d'Ahmès, chef
des nantonniers. Toutefois le passage de ce texte dans lequel elle se rencontre n'a pas tout à fait le
sens que le savant égyptologue y a attribué. En voici la reproduction :
J'étais enfant; ' je ne faisais pas femme, et je couchais dans le lit des garçons
aaama s.
Le sens avoir une femme, être marié, est, quoiqu'il en soit, bien établi ; cette expression se
rencontre dans plusieurs autres textes et notamment au papyrus Prisse, document qui contient
aussi plusieurs maximes concernant l'état de mariage. Nous en rencontrerons d'ailleurs un autre
exemple des plus significatifs dans la suite de nos analyses.
Dans le groupe (j ^^^^^^ j^^^f) ~ > Ie Das des deux premiers signes est couvert par une
tache; or, ce groupe n'est connu que sous la forme ï^c^^j^u^ô> wot j il faudrait peut-
être transformer les signes initiaux []~^ en (j^, ou en (j^^^, ouenfj^p. Mais on n'aperçoit
pas le moindre trait de nature à révéler le tracé des pronoms p ou ; de plus, l'hiératique de \,
ayant la partie supérieure tournée à droite, ne peut pas être reconnu dans notre texte , où le signe
est manifestement tourné à gauche , comme c'est le cas pour l'hiératique de
Nous rencontrons donc ici une difficulté matérielle qui nous oblige h faire des conjectures. La plus
simple de toutes est celle qui consiste à prendre le texte tel qu'il nous est resté, sans y rien ajouter,
en supposant que la tache n'a supprimé que le pied du (]. Dans ce cas nous avons le groupe
1 Le signe final est le séparatif qui n'a, comme nous l'avons montré, aucune valeur pour la traduction.