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L'ÉGYPTOLOGIE

JOURNAL MENSUEL PUBLIÉ A CHALON-SUR-SAONE PAR F. CHABAS

prix d'abonnement: un an ou douze numéros, 24 francs.

0\ S'ABONNE :

A Chalon-sur-Saône, chez Jules DEJUSSIEU , Imprimeur ;

A Paris, chez MAISONNEUVE & Cie, Editeurs, 15, quai Voltaire.

Analyse de la cinquième Maxime, fSuite.)

Ce que nous avons dit dans notre numéro précédent de la disposition de la phrase pourra suffire
pour faire comprendre clairement une traduction littérale. Les premiers groupes signifient, ainsi
que nous l'avons expliqué : Celui qui élève ses esprits. Le texte dit ensuite :

// y a louange, prostration, encensement dans ses œuvres, réception d'adoration

dans ses affaires.

if Psi)' 2C' en C0Pte etoc> signifie chanter, célébrer, louer. En égyptien ce mot possède une
assez grande variété d'acceptions que nous traiterons à leur place. Il nous suffira de constater ici
que le sens louer, chanter, appartient bien légitimement à ce groupe de la langue antique.

Dans les scènes décoratives des tombeaux, on rencontre fréquemment des personnages chantant
et s'accompagnant de mouvements de la main, ou avec la cithare ; ces scènes ont pour légendes :

ifPâ Jiï^ et if ^JÊ).l^ JT ' ce c'1" s'8n'fie évidemment chanter avec la main,

chanter avec la harpe.

Les Égyptiens étaient grands amateurs des chants, de la musique, de la danse et des exercices du
corps ; un fonctionnaire spécial était préposé à ce département des plaisirs du roi ; il portait le titre de
i ^ "0° ^©J^° "Cm ' ' l'intendant du chant et de la récréation du roi.

zc, chanter, pouvait se dire des chants les plus vulgaires, par exemple de ceux qui servaient à
exciter les bœufs foulant le grain ou traînant des fardeaux.

Une stèle du Musée de Leide représente la pompe funèbre d'un gardien du trésor nommé
Mériméri. La châsse du défunt est portée par huit prêtres sur une espèce de barque que semblent
traîner au moyen d'une corde trois autres personnages ; deux bœufs y sont en outre attelés, et un
officiant verse un liquide sur leurs pas , comme pour lubrifier la voie. Bien que les bœufs n'aient
pas d'efforts à faire , ils sont excités, par le chant des assistants : Tirez, ne vous arrêtez pas! Leur
conducteur répond pour eux :

Nous tirerons très fort, nous sommes sous léchant.

» Denkm. II, 59.

2 Leemans : Monum. du Musée de Leide, IIIe afd, pl. 24,
série K, 15, b.
 
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