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Polska Akademia Umieje̜tności <Krakau> / Komisja Historii Sztuki [Hrsg.]; Polska Akademia Nauk <Warschau> / Oddział <Krakau> / Komisja Teorii i Historii Sztuki [Hrsg.]
Folia Historiae Artium — 13.1977

DOI Artikel:
Krakowski, Piotr: Z zagadnień polskiego malarstwa krajobrazowego w I połowie w. XIX.: (Teoria i twórczość)
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https://doi.org/10.11588/diglit.20408#0155
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un Traite sur la beaute dans les arts et surtout dans la
peinture, et qui se refera aux oeuvres de Sulzer et de
Droz. A l’epoque du preromantisme Kazimierz Brodziński
joua un role important dans le domaine de la critiąue
artistiąue et de l’esthetique. Dans son Cours de 1’estheti-
que ile renoue nettement avec la conception de la beaute
ideale, appliąue le principe du choix, signale les proble-
mes de la morale, parle des accessoires dans le paysage.
Ensuite, Jan Ludwik Żukowski constate egalement que
l'art ne peut pas etre une imitation de la naturę. Le
premier critique par excellence romantique fut Maurycy
Mochnacki, qui subit une influence nette des idees alle-
mandes. Discutant les theses de Winckelmann il souligna
la necessite „d’imiter les formes des choses soumises aux
sens”. II ne faut pas pourtant prendre a la lettre cette
imitation de la naturę. D’apres Mochnacki „l’activite de
la naturę est [...] a la fois un don que Dieu lui a donnę”,
et la pensee humaine est „le soleil de la naturę”. Le
rapport de Mochnacki a la naturę est romantique a fond,
ce qui est essentiel vu les problemes concernant le
paysage qui nous interessent, et en plus il s’appuye sur-
tout sur la philosophie de la naturę de Schelling. Sa
conception de l’unite de l’ame humaine et de la naturę
est la base de 1’interpretation symbolique de la vision de
la naturę. Apres 1830, 1’influence de Hegel sur les
estheticiens polonais devient tres marquee. Les pre-
miers a noter sont Józef Kremer et Karol Libelt. Tous
les deux soulignent le caractere idealistę de Part, l’aban-
don de la discipline rationaliste remplacee par l’imagi-
nation en tant que puissance fondamentale de l’esprit et
Pintuition comme force principale de cognition. L’idealis~
me se fait voir aussi dans les annees posterieures par
exemple chez Lucjan Falkiewicz. L’oeuvre du paysagiste
suisse Calame devint un modele inaccessible aux peintres
polonais de l’epoque du romantisme tardif. II faut citer
avant tout J.S. Kraszewski, qui postula la necessite de
creer une peinture plus realistę et d’accentuer la couleur
locale; W. Pol partageait son opinion. Kraszewski appre-

ciait aussi l’oeuvre du paysagiste allemand K. Fr. Lessing.
Cet ecrivain incitait a peindre le paysage polonais d’une
maniere reelle, caracterisait sa physionomie, son ciel,
son relief, sa vegetation, ses eaux, son architecture, des
figures humaines et des animaux employes comme ac-
cessoires, mais en cherchant „le caractere”, „la poesie
de la verite, la verite de 1’ideal”, les traits individuels du
paysage il recommandait a la fois ,,1’idealisation des traits
remarquables”, 1’animation de la naturę par les valeurs
psychiques que 1’homme apporte. Dans les opinions de
Kraszewski 1’idealisme et le realisme se touchent. La
revue des theories sur la peinture de paysage dans la
Pologne de cette epoque ne serait pas complete, si l’on
ne citait pas les idees de Wojciech Gerson a ce sujet.
Peintre-paysagiste lui-meme, il a passe par une evolu-
tion a partir des vues idealistes aux vues plus realistes.
Mais, deja en 1876, il ecrivait, que dans les represen-
tations de paysage on observe l’abandon de la poesie,
remplacee par le realisme. „Sans poesie, dit-il, sans
idees l’art au sens propre du mot n’existe pas”. II rangę
ensemble les peintres de l’ecole de Barbizon, Lessing
et Achenbach. La theorie se voit confirmee par la
pratique en commenęant par les paysages nettement
ideaux (Plersch, Ścisło, Kamsetzer, Fr. Lampi, Santoire
de Varenne, Kochanowski) jusqu’aux paysages plus pro-
ches du realisme, tels les paysages „Biedermayer” de
Głowacki, Lange, Breslauer, Brzozowski ou Schouppe.
On peut dire que dans cette epoque nos paysagistes les
plus connus etudiaient en generał en Allemagne. Cette
fascination exercee par la peinture allemande s’est ega-
lement refletee dans les opinions des critiques (K. J.
Komornicki, A. Białopiotrowicz). C’est seulement dans
la seconde moitie du XIXe siecle qu’on observe un chan-
gement tant des opinions de nos critiques que de la
pratique des peintres, decidement cette fois orientes vers
l’art franęais. Mais meme alors, et encore assez long-
temps apres, les opinions idealistes pesaient sur notre
critique et notre peinture.
 
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